Alain Minc :«Une crise surtout psychologique»

Première question à Alain Minc : comment définir cette crise ? «C'est la première crise de ce type depuis 20 ans. Aujourd'hui, toutes les grandes banques sont sous garantie d'Etat et une banque sous garantie d'Etat ne prête pas à une autre banque sous garantie d'Etat», explique le conseiller. «C'est une vraie crise qui est essentiellement psychologique. Toute la question c'est de savoir comment on recrée la confiance».


L'Europe réagit-elle comme il faut à la crise ? Pas pour Alain Minc, qui souligne que «le sommet de samedi a été un peu gâché par les Allemands qui ont fait preuve de «maladresse». Quant aux systèmes bancaires, les «latins sont plus solides que les systèmes anglais et allemand». Dès lors ,«le paradoxe de l'attitude de Merkel, c'est que quand elle a dit non au fonds européen, elle l'a fait en refusant que les Allemands paient pour les autres. Elle aurait dû penser que les autres payeraient pour les Allemands».


Faut-il s'affranchir de la règle des 3% de déficit ? «On doit contrôler les dépenses comme c'était prévu car les réduire serait contracyclique et les augmenter, on n'a pas les moyens. Le déficit dépendra des recettes».

Sommes-nous face à une crise de l'ampleur de celle de 1929 ? Alain Minc ne le pense pas. «Si en 29 les gouvernements et les banques centrales avaient fait ce qu'on fait aujourd'hui il n'y aurait pas eu Hitler. Car en 29 on a laissé mourir les banques. Aujourd'hui, les Banques centrales sont d'un activisme exceptionnel». Pour autant, ajoute-t-il, «il ne faut pas oublier que c'est la première crise du vieux monde. le Nouveau Monde, le monde asiatique, va bien. Ce système capitaliste nous a assuré 7% de croissance pendant 20 ans. On va avoir un coup de balancier vers la régulation pendant cinq -sept ans, puis le balancier ira dans l'autre sens», estime l'essayiste.

Quant aux patrons, boucs émissaires désignés de la crise, il estime que «ces périodes font la différence entre les bons et les mauvais. Il ya de bons et de mauvais dirigeants». Pour lui, «les parachutes dorés sont concevables quand les entreprises s'enrichissent. Ils ne le sont pas quand leur cours de bourse s'écrase. C'est cette distinction qu'il faut faire. Il est vrai qu'un certain nombre de patrons et de conseils d'administration n'ont pas compris qu'il y a un tel degré d'inégalités dans la société qu'il ne faut pas aller trop loin». Mais c'est «le PS qui a mis en place une législation aussi favorable aux grands patrons».

Interrogé sur son soutien, à l'époque, au versement d'une énorme prime de départ à l'ex-patron de Vinci, Antoine Zacharias, Alain Minc répond que ce dernier «a multiplié le cours de bourse de son entreprise par dix. Les salariés de Vinci ont 12% du capital».

Enfin, interrogé sur la déclaration de Benoît XVI, qui estime que «Celui qui construit sur les choses visibles qu'il peut toucher comme le succès, la carrière ou l'argent, construit sur le sable», Alain Minc la déplore : «Je ne pense pas que les responsables politiques doivent jeter de l'huile sur le feu».

franline a écrit:L'essayiste et président d'AM Conseil était l'invité du Talk Orange Le Figaro lundi.

Première question à Alain Minc : comment définir cette crise ? «C'est la première crise de ce type depuis 20 ans. Aujourd'hui, toutes les grandes banques sont sous garantie d'Etat et une banque sous garantie d'Etat ne prête pas à une autre banque sous garantie d'Etat», explique le conseiller. «C'est une vraie crise qui est essentiellement psychologique. Toute la question c'est de savoir comment on recrée la confiance».


L'Europe réagit-elle comme il faut à la crise ? Pas pour Alain Minc, qui souligne que «le sommet de samedi a été un peu gâché par les Allemands qui ont fait preuve de «maladresse». Quant aux systèmes bancaires, les «latins sont plus solides que les systèmes anglais et allemand». Dès lors ,«le paradoxe de l'attitude de Merkel, c'est que quand elle a dit non au fonds européen, elle l'a fait en refusant que les Allemands paient pour les autres. Elle aurait dû penser que les autres payeraient pour les Allemands».




Faut-il s'affranchir de la règle des 3% de déficit ? «On doit contrôler les dépenses comme c'était prévu car les réduire serait contracyclique et les augmenter, on n'a pas les moyens. Le déficit dépendra des recettes».

Sommes-nous face à une crise de l'ampleur de celle de 1929 ? Alain Minc ne le pense pas. «Si en 29 les gouvernements et les banques centrales avaient fait ce qu'on fait aujourd'hui il n'y aurait pas eu Hitler. Car en 29 on a laissé mourir les banques. Aujourd'hui, les Banques centrales sont d'un activisme exceptionnel». Pour autant, ajoute-t-il, «il ne faut pas oublier que c'est la première crise du vieux monde. le Nouveau Monde, le monde asiatique, va bien. Ce système capitaliste nous a assuré 7% de croissance pendant 20 ans. On va avoir un coup de balancier vers la régulation pendant cinq -sept ans, puis le balancier ira dans l'autre sens», estime l'essayiste.

Quant aux patrons, boucs émissaires désignés de la crise, il estime que «ces périodes font la différence entre les bons et les mauvais. Il ya de bons et de mauvais dirigeants». Pour lui, «les parachutes dorés sont concevables quand les entreprises s'enrichissent. Ils ne le sont pas quand leur cours de bourse s'écrase. C'est cette distinction qu'il faut faire. Il est vrai qu'un certain nombre de patrons et de conseils d'administration n'ont pas compris qu'il y a un tel degré d'inégalités dans la société qu'il ne faut pas aller trop loin». Mais c'est «le PS qui a mis en place une législation aussi favorable aux grands patrons».

Interrogé sur son soutien, à l'époque, au versement d'une énorme prime de départ à l'ex-patron de Vinci, Antoine Zacharias, Alain Minc répond que ce dernier «a multiplié le cours de bourse de son entreprise par dix. Les salariés de Vinci ont 12% du capital».

Enfin, interrogé sur la déclaration de Benoît XVI, qui estime que «Celui qui construit sur les choses visibles qu'il peut toucher comme le succès, la carrière ou l'argent, construit sur le sable», Alain Minc la déplore : «Je ne pense pas que les responsables politiques doivent jeter de l'huile sur le feu».

Enfin, interrogé sur la déclaration de Benoît XVI, qui estime que «Celui qui construit sur les choses visibles qu'il peut toucher comme le succès, la carrière ou l'argent, construit sur le sable», Alain Minc la déplore : «Je ne pense pas que les responsables politiques doivent jeter de l'huile sur le feu».

Publiée au Journal Officiel le 15 mai 2001, la loi sur les Nouvelles Régulations Economiques appelée plus communément, loi NRE, a pour objectif de réduire les effets néfastes des dysfonctionnements internes et de la mondialisation.
Fondée sur une exigence de transparence de l’information, cette loi instaure que les sociétés françaises cotées devront présenter, dans le rapport de gestion annuel, parallèlement à leurs informations comptables et financières, des données sur les conséquences environnementales et sociales de leurs activités.

La loi NRE est entrée en vigueur par un décret en date du 20 février 2002 et s’applique à partir du 1er janvier 2003, depuis les exercices ouverts à partir du 1er janvier 2002.

Voir le décret du 20 février 2002


Les principales limites de la loi NRE concernent :
- l’absence de sanctions
- le manque de dispositifs de contrôle
- l’absence de définition précise concernant le périmètre concerné
(holding ou groupe / mondial ou national)
noter

L'article 43 du projet de loi du Grenelle I, qui a été présenté au Parlement au cours de l'été 2008, inclut de nouvelles obligations pour les entreprises.
Il est prévu une extension "des obligations d'information environnementale" conformément à l'article 116 de la loi n°2001-420 du 15 mai 2001 relative aux Nouvelles Régulations Economiques pour les entreprises "dont le chiffre d'affaires, le total de bilan ou les effectifs salariés sont supérieurs à certains seuils".

+ d'infos sur le Grenelle Environnement

Alain Minc s'est livré mardi matin à une violente charge contre l'Allemagne.
L'essayiste et président d'AM Conseil a estimé que le lundi noir qui a traversé les Bourses européennes était dû à "l'erreur" d'Angela Merkel, en référence au veto allemand contre le fonds de garantie européen.
"La chancelière a oublié que le système bancaire allemand était le plus faible d'Europe. L'Allemagne a fait cavalier seul alors qu'elle n'en a pas les moyens", a fustigé, sur RTL , celui qui conseille de nombreux dirigeants politiques et chefs d'entreprise, avant de lâcher lapidairement : "C'est la faute aux Allemands." Pour Alain Minc, "les 27 seront amenés d'une manière ou d'une autre" à monter un fonds de garantie et à nationaliser d'autres banques. "On aura besoin des deux", a-t-il expliqué, relativisant l'impact de ces mesures sur le déficit budgétaire. "Ce sera un déficit temporaire", a-t-il déclaré, prévoyant que les "banques gagner[aient] de l'argent dans cinq ans".

"On vit une crise du bon sens"

"On vit une crise du bon sens", a également considéré l'ancien président du conseil de surveillance et de la Société des lecteurs du Monde . "Quand la banque A, qui est sous garantie d'État, refuse à prêter à une banque B, qui est sous garantie d'État, c'est un manque de bon sens." Mais pour Alain Minc, pas de panique : "La BCE se substitue à ce manque de bon sens en faisant un boulot extraordinaire." Enfin, concernant les parachutes dorés, il a proposé de "définir un code : pas de parachutes dorés pour les patrons qui font perdre de l'argent à leur entreprise". Et pour y arriver, l'essayiste a son idée sur la question : "Il faut légiférer si les bourgeois n'arrivent pas à s'entendre entre eux."

La masse monétaire allemande c'est 50 fois celle de la France. L'Allemagne est un immense empire financier et industriel. Je dirai même que la puissance financière allemande, fait que l'Allemagne n'a même pas besoin de banques ! En Allemagne, il y a de l'argent, partout, partout, partout.

Il n'y a pas que Minc qui a ce jugement sur Merkel à ce sujet, l'Espagne et l'Italie (entre autres) pensent aussi cela, et les Anglais commencent à donner raison aussi à Sarkozy, mais il est de bon ton d'aimer l'Allemagne après l'avoir ignorée pendant des années et de casser la France, (de Sarkozy) un conseil, allez-y en Allemagne, moi je reste ici.

L'économie n'est pas "une et indivisible". Les lecteurs qui affirment que l'économie allemande est plus solide que la française devraient relativiser leurs propos : plus solide sur certains aspects, et beaucoup moins sur d'autres. Le système bancaire est d'une importance vitale pour l'économie, et nul doute que les banques françaises sont moins vulnérables que les allemandes.

Peuvent également avoir des faiblesses, et dans le cas de l'Allemagne c'est effectivement le système bancaire, pour quelle raison un Français ne pourrait-il pas le dire ? Si l'économie allemande s'est redressée si rapidement ne serait-ce pas grâce aux réformes courageuses entreprises par M. Schröder Social-démocrate allemand, réformes impossibles en France, car la restructuration possible en Allemagne sera toujours bloquée en France du fait du lobby "syndico-fonctionnaire" qui contrôle la gauche et paralyse la droite, le principal étant de conserver ses privilèges, les autres on s'en fou. Comment voulez-vous que l'on puisse supprimer 500.000 fonctionnaires chiffre minimum pour être au niveau de nos partenaires et incontournable si l'on veut supprimer nos déficits et équilibrer nos comptes.

L'Europe s'est construite sur la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier). Le charbon n'existe plus et l'acier est parti en Inde. Voilà pourquoi l'Europe est effondrée depuis très longtemps. Monsieur Minc qui a toujours appuyé l'Europe de la jungle est mal venu aujourd'hui de nous raconter que tout est de la faute des Allemands! J'ai toujours dit que la rivalité France-Allemagne ne s'éteindrait jamais. Si la France dit blanc, l'Allemagne est obligée de dire noir. Monsieur Nicolas Sarkozy a voulu faire l'Union économique de la Méditerranée. Les Allemands ont dit nein. Que fait donc la France avec ce partenaire qui joue la France perdante sur tous les coups ?

... lui aussi a du bon sens, quant à Merkel, elle s'est fait avoir, et c'est bien fait, on vante tellement les qualités de Merkel pour mieux discréditer Sarkozy et dans cette histoire il s'avère que c'est Sarkozy qui a raison, mais ça arracherait la bouche à certains de le dire...

En tout cas les Allemands ont des structures solides : organisation administrative du pays, industrie performante, parc immobilier récent, déficit bas des finances publiques, etc. Ce qui est loin d'être le cas de la France. N'en déplaise à ce grand économiste qui ne connaît les deux pays que derrière les vitres teintées des places arrières de sa limousine.