Ouverture du procès fleuve de l'Angolagate
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Ouverture du procès fleuve de l'Angolagate
AP | 06.10.2008 | 19:27
Que des racailles de haut vol , mais des racailles faisant partie du beau monde !
Le procès des ventes d'armes à l'Angola s'est ouvert lundi devant le tribunal correctionnel de Paris en l'absence de plusieurs des 42 prévenus, notamment l'homme d'affaires israélien Arcadi Gaydamak, mais avec comme invité surprise, la République d'Angola, qui n'est pas partie prenante à ce dossier.
Le tribunal, présidé par Jean-Baptiste Parlos, a commencé le procès par l'examen des charges pesant sur chacun des 42 prévenus. Une liste commencée par Pierre-Joseph Falcone, soupçonné avec Arcadi Gaydamak d'avoir vendu sans autorisation gouvernementale des armes et matériel de guerre à destination de l'Angola entre 1993 et 1994.
Une lecture fastidieuse, tant les deux hommes sont poursuivis pour diverses incriminations, du commerce illicite de vente d'armes au trafic d'influence en passant par les abus de biens sociaux.
Costume bleu marine et mine sombre, M. Falcone déclare au tribunal posséder la double nationalité française et angolaise, cette dernière ayant été acquise en 2003. Le "dirigeant de sociétés", sergent à l'issue de son service militaire, déclare 4 millions d'euros de revenus annuel. Et un patrimoine immobilier évalué à 15 millions d'euros.
Vient ensuite le cas d'Arcadi Gaydamak dont la date de naissance diffère selon les actes officiels. Mieux que son compère Falcone, Gaydamak se prévaut de quatre nationalités: israélienne, française, canadienne et angolaise. L'homme est chevalier de l'ordre national du Mérite et chevalier du Mérite agricole, rappelle le président du tribunal.
Et s'égrène la liste des prévenus. "Vous allez prendre la place d'Arcadi Gaydamak, ça ne devrait pas trop vous gêner", lance le président Parlos à Paul-Loup Sulitzer qui se définit comme romancier et économiste.
Son dernier opus, "Le roi rouge", raconte "l'histoire de l'Angolagate".
A la lecture de son casier judiciaire où le président rappelle qu'il a été condamné pour abandon de famille, le romancier, qui peine à parler depuis ses accidents vasculaires, lance: "J'aimerais bien être abandonné comme mon épouse l'a été".
Lorsqu'arrive le tour de Jean-Christophe Mitterrand, soupçonné d'avoir mis en contact les marchands d'armes avec les représentants de l'Angola, le fils de l'ancien chef d'Etat explique habiter chez sa mère, rue de Bièvre à Paris. "Je n'ai aucun revenu, je n'ai pas de patrimoine immobilier", dit-il.
A l'issue de ces brefs interrogatoires d'identité et lecture des charges, le tribunal a commencé l'examen des demandes procédurales visant à annuler la procédure pour différents vice de forme.
La République d'Angola, qui n'est pas partie civile dans ce dossier où aucun de ses ressortissants n'est poursuivi, entend demander l'annulation des poursuites, l'enquête française ayant bafoué sa souveraineté nationale en saisissant chez différents protagonistes des documents qu'elle estime être couvert par le secret défense.
Son avocat sera entendu par le tribunal à l'issue des demandes soulevées par les autres avocats du dossier, la République d'Angola n'étant pas partie au dossier, a estimé le président du tribunal. Les débats se poursuivaient dans la soirée. AP
Que des racailles de haut vol , mais des racailles faisant partie du beau monde !
Re: Ouverture du procès fleuve de l'Angolagate
Quelques précisions , mais je n'ai pas encore tous les noms des prévenus .
Angolagate - Qui sont les acteurs ?
Falcone, Gaydamac, Marchiani, Pasqua, Attali, Sulitzer, Mitterrand... : Pas moins de 42 personnes sont soupçonnées d'avoir touché des pots-de-vins dans l'affaire des ventes d'armes à l'Angola.
Sophie VIGNON - le 06/10/2008 - 15h47
Angolagate - Qui sont les acteurs ?
Falcone, Gaydamac, Marchiani, Pasqua, Attali, Sulitzer, Mitterrand... : Pas moins de 42 personnes sont soupçonnées d'avoir touché des pots-de-vins dans l'affaire des ventes d'armes à l'Angola.
Sophie VIGNON - le 06/10/2008 - 15h47
L'affaire des ventes d'armes présumées à l'Angola, dit Angolagate, est arrivé ce lundi devant la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Elle concerne 42 prévenus, dont l'ex-ministre de l'Intérieur Charles Pasqua, Jean-Christophe Mitterrand, Jacques Attali, Paul-Loup Sulitzer, Jean-Charles Marchiani. Tous sont soupconnés d'avoir touché de l'argent de Pierre Falcone et Arcadi Gaydamak. Pierre Falcone et Arcadi Gaydamak, hommes d'affaires, sont les maîtres d'œuvre de l'opération comprenant plusieurs contrats de vente d'armes au régime angolais du président Eduardo Dos Santos entre 1993 et 2000.
Entre ces deux dates, des armes en provenance d'Europe de l'Est auraient été vendues, sans autorisation des autorités françaises, pour 790 millions de dollars. Des chars, des hélicoptères, des munitions et six navires de guerre auraient été vendus au régime du président Eduardo Dos Santos, alors en guerre contre l'Unita de Jonas Savimbi, mort en 2002. La guerre civile angolaise (1975-2002), qui a fait plus de 500.000 morts, s'est achevée après la mort de Jonas Savimbi dans une embuscade.
LES ACTEURS
Pierre Falcone, homme d'affaires est le personnage central du dossier. Directeur de Brenco International, société soupçonnée d'avoir versé, à l'occasion des ventes d'armes entre 1993 et 2000, plusieurs centaines de milliers d'euros notamment à des dirigeants angolais comme à des Français influents.
Arcadi Gaydamak, industriel né en Russie, de nationalités israélienne, française, angolaise et canadienne, soupçonné d'avoir participé à l'opération en tant que partenaire de Pierre Falcone.
Jean-Christophe Mitterrand, fils aîné de François Mitterrand, mis en examen, soupçonné d'avoir touché des pots-de-vin pour un total de 2.6 millions de FF entre 1997 et 1999.
Charles Pasqua, ancien ministre de l'Intérieur. L'Association France-Afrique Orient (AFAO), dont il était le vice-président, aurait reçu de Pierre Falcone 1.5 millions de FF (230.000 euros). A titre personnel, il aurait perçu 450.000 dollars.
Jean-Charles Marchiani, préfet, ex-conseiller de Charles Pasqua au ministère de l'Intérieur, soupçonné d'avoir apporté son aide à Pierre Falcone dans le montage de son commerce en échange d'importantes sommes d'argent.
Paul-Loup Sulitzer, écrivain, mis en examen pour « recel d'abus de confiance, recel d'abus de biens sociaux, trafic d'influence », soupçonné d'avoir reçu 380.000 euros de Pierre Falcone notamment pour des « conseils en image ».
Jacques Attali, ancien conseiller de François Mitterrand, soupçonné d'avoir usé de son influence auprès d'Hubert Védrine, ministre des Affaires étrangères, moyennant 160.000 dollars, pour résoudre les ennuis fiscaux de Pierre Falcone.
Georges Fenech, ancien député UMP et magistrat, mis en examen car son association (APM, Association professionnelle des magistrats), aurait perçu 15.200 euros en 1997, sous la forme de 25 abonnements de soutien de la part de Brenco.
Du côté angolais, les noms de plusieurs personnalités - non poursuivies - sont apparus dans le dossier : le président Eduardo Dos Santos, qui cherchait à acquérir de l'armement au début des années 1990, le ministre de l'Industrie Joaquim David, l'ambassadeur d'Angola à Paris Eliseo Figueiredo, qui aurait organisé des rendez-vous avec Pierre Falcone.
Re: Ouverture du procès fleuve de l'Angolagate
En général ce type de racaille s'en sort toujours.
Georges- Président du Conseil Général
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Re: Ouverture du procès fleuve de l'Angolagate
il serait vraiment bien pour le principe que ces gens ne s'en sortent pas ce coup-ci ! ne serait ce que pour avoir de nouveau confiance en l'indépendance de la justice de ce pays .
et ce , quelque soit les pressions angolaise sur cette affaire et leurs histoires de secret défense ...
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