L'élection municipale d'Aulnay-sous-Bois annulée

L'élection municipale d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) a été annulée hier par le juge du tribunal administratif de Cergy. Plusieurs recours avaient été formés par les candidats du MoDem et de l'UMP après le scrutin remporté par le socialiste Gérard Ségura. La ville a basculé à gauche après avoir été dirigée pendant 25 ans par la droite et notamment de 2003 à 2008 par le député UMP Gérard Gaudron.

Le tribunal administratif de Marseille a étudié ce jeudi une cinquantaine de recours déposés après les élections municipales de mars dernier. Et, fait assez rare, le TA a annulé une élection. En l'occurrence celle du 7e secteur de la ville correspondant aux 13e et 14e arrondissements, une partie des quartiers Nord.

Le 16 mars dernier dans ce secteur, Sylvie Andrieux (PS) avait obtenu 54,06%, devant la liste de l'UMP conduite par Valérie Boyer (37,91%). Stéphane Ravier pour le Front national obtenant 8,03% des suffrages de cette triangulaire.

C'est d'ailleurs le recours déposé par la tête de liste FN qui a entraîné l'annulation de l'élection dans ces arrondissements. Stéphane Ravier avait saisi le Tribunal administratif parce que, estimait-il, ses professions de foi du second tour n'avaient pas été envoyées aux électeurs. « Le président de la commission de contrôle, explique-t-il, les avait refusées parce que mon imprimeur était arrivé avec quatre minutes de retard sur le délai officiel. Il avait d'ailleurs pris cette décision seul. »

Selon Stéphane Ravier:


« Cette décision du tribunal administratif prouve que la sincérité du scrutin n'a pas été totalement respectée. La présidente a d'ailleurs évoqué mon résultat du premier tour, tout de même significatif avec plus de 11% »


Pour Sylvie Andrieux, cette décision « purement administrative » a “un peu surpris tout le monde”:

« Ce n'est pas un contentieux entre listes, entre candidats. M. Ravier s'en prend aux services de l'Etat et nous n'avons aucune responsabilité dans cette affaire. Nous ferons donc appel de cette décision devant le Conseil d'Etat ».


Cette annulation ne remet pas en cause l'élection du maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin.