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Le gang roumain aurait cambiolé 87 sites en deux ans, principalement dans les Pays de Loire, la Bourgogne et la Normandie, causant un préjudice estimé à 2,7 millions d'euros.

Piloté depuis la Roumanie, un gang atypique écumait les aéro-clubs de l'Hexagone pour y dérober des moteurs d'ULM avant de les acheminer vers l'est de l'Europe, où ils étaient mis en vente via Internet. De la sorte, Alexandru Nicoli, Florica Patasanu et leurs complices sont soupçonnés d'avoir cambriolé 87 sites en deux ans, générant un préjudice estimé à 2,7 millions d'euros. Le 19 septembre dernier, ils ont été interpellés près de Bressuire (Deux-Sèvres) sur commission rogatoire d'un juge de Nantes.

«À l'origine, nous avons été saisis d'une recrudescence de vols visant les moteurs de marque Rotax, qui, d'une valeur moyenne estimée à 20 000 euros, peuvent être installés aussi bien sur des ULM que sur des quads, des vedettes ou du matériel agricole», explique un responsable de la section de recherches de la gendarmerie des transports aériens, qui a piloté l'enquête. Travaillant apparemment sur commande, les malfaiteurs sévissaient tant dans les Pays de Loire qu'en Bourgogne ou en Normandie. Une fois dérobés des aéro-clubs, les moteurs étaient acheminés jusqu'en Roumanie puis mis en vente sur un site Internet moyennant 5 000 à 8 000 euros l'unité. «Reproduit plusieurs dizaines de fois en France, mais aussi en Allemagne, ce petit trafic a dû générer un chiffre d'affaires non négligeable», estime un gendarme. Dans les prochaines semaines, une commission rogatoire internationale pourrait viser les commanditaires roumains.