Radiologie : une nouvelle affaire de risques sanitaires

7.500 patients pourraient avoir été contaminés ou mal diagnostiqués suite à des examens dans 5 cabinets de radiologie du Nord, selon l'Express.
Ils vont bientôt être contactés, précise l'Express. Le médecin qui dirige ces cabinets, aujourd'hui fermés, nie avoir dérogé aux règles d'hygiène.

D.H. (avec agence) - le 22/01/2008 - 22h11

C'est une nouvelle bombe à retardement qui a été révélée ce mardi par le site de l'Express : quelque 7.500 personnes (femmes enceintes, hommes atteints de cancers de la prostate...) ayant effectué des examens radiologiques (échographies et mammographies) dans 5 cabinets du Nord de la France vont être contactés, par courrier, pour des risques de contaminations ou de mauvais diagnostics. L'hebdomadaire précise que cette prochaine alerte du ministère de la Santé a été confirmée par le directeur général de la santé, Didier Houssin.

"Certaines femmes peuvent avoir reçu un diagnostic erroné après leur mammographie. Des patients risquent aussi d'avoir été contaminés par des virus (sida, hépatite C...) au cours d'échographies par voie vaginale ou rectale" en 2006 et 2007, écrit l'Express. Interrogé par LCI, Michel Ceretti, président de la Mission d'information pour la sécurité des soins, parle d'une affaire "sérieuse, énorme" (écouter). Ce pourrait être le rappel de patients le plus important jamais effectué en France pour des cabinets de ville.

Hygiène peu scrupuleuse

Le docteur Farid Alsaïd, 52 ans, qui dirigeait ces cabinets aujourd'hui fermés, nie avoir jamais dérogé aux règles d'hygiène, précise l'hebdomadaire qui parle de son côté de "conditions d'hygiène douteuses" et d'"irrégularités dans le dépistage du cancer du sein et de manquements aux règles élémentaires d'hygiène". Les 5 cabinets, situés toujours selon l'hebdomadaire à Wattignies, Anzin, Hautmont, Fourmies et Hirson, auraient été fermés après la suspension de ce médecin belge, le 7 décembre 2007, par le préfet de l'Aisne.

Récemment, plus de 5.000 patients surexposées lors de séances de radiothérapie à l'hôpital d'Epinal ont été rappelés. Et le scandale de la clinique du Sport avait concerné 4.700 personnes.