Appel à témoin pour un enfant de 30 mois trouvé seul à Marseille

Un appel à témoins a été lancé à Marseille pour identifier un petit garçon de deux ans et demi, trouvé seul il y a une semaine dans une cité et que personne n'est venu réclamer depuis, a-t-on appris mercredi de source policière, confirmant une information du quotidien La Provence.


Cet enfant dont on ne connaît même pas le prénom et dont l'âge a été évalué à 30 mois, a été trouvé le 5 août à la cité de Fonscolombes dans le troisième arrondissement de la ville. Personne ne s'est manifesté depuis pour le récupérer et aucune disparition n'a été signalée, a ajouté la source policière.

Le petit garçon est en bonne santé et a été placé dans un foyer.

Selon La Provence, l'enfant était seul sur une des esplanades de la cité, vêtu d'un T-shirt blanc, d'un short orange et de baskets argentés. Il a été remarqué par des passants qui l'ont confié à la police.

"On n'a aucune piste. Le gamin ne parle pas", a indiqué la source policière, évoquant une rumeur selon laquelle les parents auraient confié temporairement la garde de leur enfant à une personne en situation irrégulière qui l'aurait perdu et n'oserait pas se manifester.

Pastaga a écrit:C'est le gosse d'Octave

La mère du garçon de deux ans et demi trouvé seul dans une cité de Marseille il y a 13 jours a été identifiée et devait rentrer à Marseille lundi depuis l'Algérie, a-t-on appris de sources proches de l'enquête.

Elle doit être entendue par les enquêteurs pour des vérifications, a-t-on précisé de mêmes sources.



«Il y a des avancées très significatives dans l'identification de l'enfant et de sa famille. L'hypothèse envisagée dès le début d'une mère qui confie l'enfant à une connaissance tend à se confirmer mais pour l'instant, l'enquête se poursuit afin de vérifier les informations qui nous sont parvenues», s'est borné à indiquer le parquet de Marseille à l'AFP, sans confirmer définitivement l'identification de la mère.

La mère aurait confié le garçonnet à une amie avant de se rendre en Algérie à la suite du décès de sa mère, selon des sources proches de l'enquête. C'est le témoignage d'un proche qui aurait permis de l'identifier.

Le garçonnet dont on ne connaît pas le prénom et dont l'âge a été évalué à 30 mois, a été trouvé le 5 août, seul sur une esplanade de la cité de Fonscolombes, vaste labyrinthe d'immeubles du nord de Marseille.

Vêtu d'un T-shirt blanc, d'un short orange et de baskets argentées, il a été remarqué par des passants qui l'ont confié à la police. Les enquêteurs ont pensé dans un premier temps que ses parents se manifesteraient rapidement, mais personne n'est venu déclarer une disparition.

Après des heures d'attente, Fatma quitte enfin la brigade des mineurs. Elle a choisi de ne pas répondre à la presse, prenant le large par une porte dérobée. Il est 19h30 environ, hier soir, lorsque la mère du petit Mohamed, 30 mois, retrouvé perdu le 5août dernier, (cliquez ici) va enfin pouvoir retrouver une partie de sa famille.

Une partie seulement. Car Fatma est désormais une femme éloignée de ses cinq enfants. Même si la justice n'a pas souhaité retenir la négligence ou l'abandon, le parquet a tenu à ce que la saisine du juge des enfants concernant la situation de Mohamed soit étendue aux quatre enfants que la mère élève seule. D'ici une prochaine convocation du juge et les conclusions de l'enquête sociale, elle ne pourra donc pas encore retrouver ses progénitures.

Mohamed va ainsi rester dans le foyer où il se trouvait encore hier soir. Les autres enfants ont dû prolonger leurs vacances en Algérie, forcés de rester au pays après le départ précipité de leur mère.

Fatma, la demi-soeur et un ami de la nounou, tous en garde à vue jusqu'à hier soir, ont été laissés libres. Ils étaient soupçonnés d'avoir facilité le séjour en situation irrégulière de Naïma, celle à qui l'enfant avait été confié.

La jeune femme reste pour sa part introuvable, malgré les efforts de la brigade des mineurs pour la retrouver. Elle vivait bien, avec son concubin, dans la cité Fonscolombes où le petit garçon a été retrouvé seul, en larmes, sur une esplanade.

Au quatrième étage du bâtiment, l'appartement est vide. La plupart de ceux qui vivent ici affirment n'avoir jamais vu le petit garçon. Tous, sauf un couple qui a côtoyé la nounou jusqu'à ce qu'elle disparaisse : "Naïma, elle est arrivée en France il y a huit ans environ, mais cela ne faisait que huit mois qu'elle habitait ici avec le concubin. C'est lui qui ne voulait pas qu'elle garde le petit. D'abord, elle a refusé. Et puis avec la pression de la famille de Mohamed, elle a accepté".

Fatma aurait ainsi laissé l'enfant le 15 juillet pour partir en Algérie assister aux obsèques de sa mère. La nounou, 34 ans, qui survit en faisant des ménages, se retrouve ainsi dans une situation très délicate.

En partant, Fatma n'aurait laissé que très peu d'argent. Pas assez, selon le couple, pour assurer l'essentiel. "Elle nous affirmait qu'elle n'avait même pas de couches-culottes à lui mettre. En plus, son concubin, qui était très mécontent, ne participait pas du tout financièrement. Tout cela a fini par dégénérer."

Mohamed, qui se sent de plus en plus mal, pleure beaucoup. Naïma aussi semble dépassée. Elle confie même le garçonnet à sa jeune soeur de 16 ans. "J'imagine que c'est à ce moment-là qu'il a échappé à sa vigilance, poursuit la jeune femme. Le problème, c'est qu'après, Naïma n'a rien fait. Elle a même menti. Je lui ai posé la question quand j'ai vu la photo dans le journal. Elle m'a ditque ce n'était pas lui. Et quand la mère du petit appelait, elle disait qu'il dormait ou qu'il jouait à l'extérieur. C'est quelqu'un de sérieux, mais parfois, elle est un peu perdue dans sa tête."