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Ces jeunes dont les services sociaux ne savent plus quoi faire

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Ces jeunes dont les services sociaux ne savent plus quoi faire Empty Ces jeunes dont les services sociaux ne savent plus quoi faire

Message  livaste Mar 5 Aoû - 14:23

LE MONDE | 05.08.08 | 14h36 • Mis à jour le 05.08.08 | 14h36 Réagir Classer E-mail Imprimer

Dans le jargon des travailleurs sociaux, on les appelle des "incasables". Des jeunes, en grande difficulté, face auxquels les institutions sociales, scolaires, médicales et judiciaires apparaissent dépassées. Des mineurs passant d'un dispositif à un autre, d'une structure d'accueil à un foyer, d'un service pédiatrique à un institut thérapeutique, sans jamais trouver de réponse efficace à leur souffrance. Des cas extrêmes, quantitativement limités, figurant parmi les quelque 250 000 mineurs bénéficiant de mesures de protection de l'enfance en France, mais qui perturbent la vie des établissements scolaires, des foyers, des hôpitaux.


Une étude inédite réalisée sous la direction du sociologue Jean-Yves Barreyre, remise fin juillet à l'Observatoire national de l'enfance en danger (ONED), dresse le portrait et les parcours de cette population en grande souffrance, souvent perçue comme "ingérable" par les professionnels, et qui se retrouve fréquemment devant les juges des enfants, comme victimes et/ou comme auteurs de violences. Leur point commun est d'avoir subi des "événements traumatiques graves" (violences familiales, décès d'un proche, rejet par les parents, alcoolisme parental, troubles psychiatriques, etc.) qui constituent l'autre facette, rarement médiatisée, des "faits divers".

Cette recherche s'appuie sur une enquête auprès de plusieurs centaines de travailleurs sociaux du Val-de-Marne et du Val-d'Oise à qui il a été demandé de décrire les cas les plus difficiles, les situations les plus complexes, pour lesquels aucune solution satisfaisante n'a pu être trouvée sur la durée.

Sur 4 600 enfants et adolescents suivis par l'aide sociale à l'enfance (ASE) dans ces deux départements, les éducateurs ont ainsi recensé 80 jeunes présentant ce profil, dont ils ont reconstitué, de façon très détaillée, l'itinéraire. Soit, extrapolé à la population nationale, quelques milliers de mineurs en France.

"C'est peu comparé aux enfants et jeunes accueillis à l'ASE et, de manière générale, à la population des moins de 20 ans. C'est beaucoup, notamment quand on examine les parcours et les situations de vie", souligne M. Barreyre, directeur du CEDIAS (Centre d'étude, de documentation, d'information et d'action sociale), en insistant sur l'impact considérable que peut avoir chacun de ces jeunes dans les quartiers, les collèges, les familles ou les foyers qu'il traverse.

Car l'étude montre que ces "incasables" posent des difficultés souvent insurmontables aux institutions. D'abord à cause de "la manifestation hors normes, voire violente, de leur mal-être", marqué par des fugues, des agressions, des tentatives de suicide, le refus des règles, la déscolarisation, etc. Au point que, pour justifier leurs refus d'admission ou leurs demandes de transfert vers d'autres institutions, les services concernés indiquent souvent que leur accueil ou leur maintien risquerait de "mettre en danger l'équilibre même de l'équipe de travail".

Ensuite parce que les services spécialisés ne sont pas conçus pour mettre en place des réponses globales. Un jeune peut ainsi être repéré à l'école et dirigé vers un dispositif spécifique (Rased au primaire ou Segpa au collège, par exemple). Mais, dans l'établissement, les professionnels peuvent rapidement estimer nécessaire de le réorienter, en considérant qu'il s'agit d'un problème familial qui suppose plutôt l'intervention d'un éducateur spécialisé. Ou d'un problème psychiatrique qui nécessite une prise en charge médicale. Les médecins pouvant ensuite se déclarer incompétents face à la dimension judiciaire. Ce que les chercheurs résument à travers l'image de l'"enfant boomerang" ou de la "patate chaude".

L'étude conclut à "une souffrance mal traitée", insuffisamment prise en compte par les professionnels. Pour les chercheurs, ce qui caractérise ces jeunes est le fait qu'ils conservent leurs "plaies à vif" pendant des années. Dès lors, faute d'avoir répondu aux traumatismes initiaux, les institutions voient ces enfants et adolescents rejeter les uns après les autres les dispositifs vers lesquels ils sont orientés. Face à ce constat de carence, l'équipe de chercheurs préconise de faire évoluer la "culture professionnelle" des travailleurs sociaux, pour qu'ils insistent plus sur la prise en charge de cette souffrance. Les chercheurs préconisent également l'instauration de "plans personnalisés" conçus en commun par les différents services sociaux et sanitaires.
Luc Bronner

je vous poste cet article qui résume parfaitement les dificultés de la prise en charge de ces jeunes par les équipes éucatives .
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Message  livaste Mar 5 Aoû - 14:33

La vie brisée de Samira : 24 foyers, 18 hospitalisations, 10 interpellations en quatre ans
LE MONDE | 05.08.08 | 14h52 •


Le résumé de sa vie tient en sept pages dactylographiées, écrites par l'éducateur spécialisé qui l'a suivie pendant quatre ans depuis ses 14 ans jusqu'à sa majorité. Un décompte effrayant, témoignage d'une interminable descente aux enfers : 24 foyers d'accueil, 18 hospitalisations et 10 interpellations. "Un exemple significatif du processus qui conduit un jeune à devenir "incasable" pour les institutions", souligne le sociologue Jean-Yves Barreyre qui a recueilli ce récit auprès de l'éducateur.


Samira (son prénom a été modifié) commence par rencontrer de sérieuses difficultés à l'école. Elle est exclue d'un premier collège, en avril 2003, pour des problèmes de comportement, notamment des "violences verbales et physiques" vis-à-vis des enseignants et des autres élèves, puis d'un second établissement pour absentéisme. La séparation conflictuelle des parents apparaît alors comme la cause probable des difficultés. L'éducateur note que la jeune fille, d'origine algérienne, a des capacités d'apprentissage mais que ses problèmes de comportement la rendent "ingérable".

Le 10 novembre 2003, à l'âge de 14 ans, elle prend le TGV à Paris sans titre de transport "pour partir loin". La fugue s'achève dans une gare de province où la police l'interpelle, de nuit, et la confie à la brigade des mineurs. Devant un policier, elle révèle alors avoir été violée par un de ses frères de 8 à 12 ans. Les agressions auraient cessé après que l'adolescente a signalé les violences à sa mère. Mais celle-ci lui aurait demandé de "se taire" pour ne pas porter atteinte à l'honneur familial.

La procédure judiciaire s'engage, Samira est confiée à un premier foyer de l'aide sociale à l'enfance en banlieue parisienne. Devant le juge des enfants, sa mère la renie, l'accusant d'avoir "trahi sa famille". La jeune fille bénéficie d'un suivi psychologique et psychiatrique. Mais elle s'enfonce. L'éducateur note une tendance à l'"auto-dévaluation" et des "conduites auto-destructives". Samira présente des "problèmes de concentration" et de "régulation d'humeur" qui compliquent ses démarches éducatives. "Aucune crainte de la loi", ajoute-t-il en signalant des défauts de titres de transports, des insultes aux agents. "A failli tabasser le juge des enfants à la dernière audience", relève-t-il.


ENCHAÎNEMENT DRAMATIQUE

Les fugues se multiplient, les institutions sont débordées. Rien que pour le mois de mai 2004, elle est placée dans cinq foyers différents. Ses comportements sont jugés inacceptables par les responsables qui jettent l'éponge à tour de rôle. Samira se met en danger et agresse les autres. Elle ne respecte pas le règlement et fugue. "Aucun hébergement n'a été satisfaisant", note son éducateur. Chaque fois qu'elle s'enfuit, la police la retrouve, généralement dans des gares ou des aéroports. Parfois, il arrive qu'elle revienne d'elle-même dans les structures d'accueil.

Samira est hospitalisée dans des services pédiatriques psychiatriques à plusieurs reprises. Mais l'enchaînement devient dramatique. Elle fait une tentative de suicide en juin 2005. Faute de trouver des places en foyer, l'aide sociale à l'enfance l'héberge dans des hôtels. Au cours de ses fugues, parfois longues de plusieurs semaines, elle trouve des squats ou se loge chez des "amis" rencontrés sur place. Elle dit avoir été violée à deux reprises, ce qui donne lieu à deux dépôts de plainte. A 16 ans, elle tombe enceinte - sans lien avec les viols - et accouche d'une petite fille. Choqué par cette grossesse précoce, son père, qui fut lui aussi maltraité et placé durant son enfance, la renie à son tour.

Quatre ans après la révélation de l'inceste, en mai 2007, son frère est condamné par défaut, à neuf ans d'emprisonnement. Samira, qui n'assiste pas au procès, est indemnisée à hauteur de 20 000 euros. L'éducateur note : "Procès trop tardif" pour permettre une réparation efficace.

Samira devient majeure. Les services de l'enfance reçoivent des informations de plus en plus distantes et parcellaires. Elle est aperçue dans un squat du sud de la France par des éducateurs de rue. Elle s'installe à Lyon et reconnaît "se prostituer" et "consommer des produits toxiques". Une ultime hospitalisation est signalée fin 2007. "Nous n'avons pas de nouvelles depuis", conclut l'éducateur.
Luc Bronner

Des comme ça , filles ou garçons nos structures en sont pleines !
Et rien n'est plus terrible que de constater que nous ne pouvons rien pour ces gamins , déjà trop abîmés !
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Message  Invité Mar 5 Aoû - 15:12

C'est bien joli, mais en gros que ceux qui n'ont pas les moyens de gérer se démerdent, si je comprends bien...
Des cas j'en ai aussi chaque année, le problème est qu'on les met avec d'autres cas moins avancés et qu'on pourrait tirer vers le haut, et que finalement ce sont eux qui tirent les autres vers le bas. Ca donne à réfléchir quans on doit gérer tout ce mal être et qu'on est pas un sociologue bien assis derrière son bureau.

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Message  livaste Mar 5 Aoû - 15:19

je suis bien de ton avix , c'est une " étude " faite par des intellectuels qui ne mettent pas les mains dans le cambouis !
Ces gamins sont ingérables en groupes , quoiqu'on fasse , et mettent souvent tout le groupe en danger .
Je ne suis pas certaine qu'il n'y ait pas toujours eu ce genre de jeunes , je ne vois pas pourquoi , ce serait uniquement un problème actuel , des gosses livrés à eux mêmes ,cela a toujours existé , des gosses martyrisés aussi .
Mais je suis certaine que nous n'avons pas encore trouvé la solution , mais je doute qu'on puisse un jour y arriver , même dans le meilleur des mondes !
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Message  Invité Mar 5 Aoû - 15:27

Comment gérer toute cette misère humaine ...

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Message  Invité Mar 5 Aoû - 15:34

Des films comme "Soleil Vert" pourraient nous servir de source d'inspiration.

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Message  Invité Mar 5 Aoû - 15:35

Je ne connais pas ce film

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Message  Invité Mar 5 Aoû - 17:01

Vaut mieux pas de toute façon Razz
En tout cas, c'est bien sympa mais si on paye nos sociologue pour faire ce genre de constat, autant les mettre au travail sur un autre sujet Laughing

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Message  Invité Mar 5 Aoû - 17:15

C'est vrai que c'est un constat qui n'est pas nouveau !

Pourquoi "vaut mieux pas" ? Smile

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Message  Invité Mar 5 Aoû - 17:42

TU n'as qu'à te renseigner sur ce film Razz

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Message  Invité Mar 5 Aoû - 17:50

C'est fait depuis, si je t'avais attendu, je serais morte !! Razz

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Message  Invité Mar 5 Aoû - 17:51

On t'aurais transfomé en soleil vert avant, faut pas gâcher Razz

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Message  Invité Mar 5 Aoû - 17:53

Bah suis comestible mouaa il parait !! Razz

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Message  Invité Mar 5 Aoû - 17:58

Plus sérieusement, au delà de ce constat genre lapalissade, je ne vois pas ce qu'on peut faire pour ses gamins. Par contre on pourrait faire beaucoup pour en réduire le nombre, mais cela suppose des moyens d'acceuils et moins de complexe à enlever les enfants à leurs parents.

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Message  Invité Mar 5 Aoû - 18:05

Il est vrai que dans certaines familles, les enfants iraient bien mieux si ils n'étaient pas tirés vers le bas par leurs parents ..

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