Le dessin de presse judiciaire en danger
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Le dessin de presse judiciaire en danger
Le dessin de presse judiciaire en danger
Par Natacha Polony
22/12/2010 | Mise à jour : 10:41
Des dessinateurs de presse quittent la cour d'assises de Paris. Croquis réalisépar le caricaturiste lui-même exclude l'audience du 23 novembre. Crédits photo : BENOIT PEYRUCQ/AFP
Par Natacha Polony
Un grand démocrate ce président de Cour d'Assises , à moins que ce soit simplement le plus couard le plus poltron des juges !
Par Natacha Polony
22/12/2010 | Mise à jour : 10:41
Des dessinateurs de presse quittent la cour d'assises de Paris. Croquis réalisépar le caricaturiste lui-même exclude l'audience du 23 novembre. Crédits photo : BENOIT PEYRUCQ/AFP
Un président de cour d'assises exclut un dessinateur à la demande des accusés.
C'est une première dans le monde judiciaire, et beaucoup aimeraient que ce soit une dernière : le 23 novembre, lors du procès de militants présumés d'ETA, le président du tribunal, Philippe Vandingenen, a fait sortir de la salle un dessinateur de presse, Benoît Peyrucq, au motif que les accusés refusaient d'être représentés au nom de leur «droit à l'image». L'avocat général de la cour d'assises, Jean-François Richard, s'était pourtant opposé à cette demande.
Pour l'Association des journalistes de la presse judiciaire, l'affaire est d'importance. Elle l'a d'ailleurs écrit au garde des Sceaux, ainsi qu'au premier président de la cour d'appel de Paris pour protester contre «un incident sans précédent, gravement attentatoire à la liberté de la presse». Car peu importe les motivations des accusés, que l'on attribue, dans les milieux autonomistes basques, à «la volonté de ne pas collaborer avec une presse qui traite des affaires basques de manière totalement unilatérale». La décision du président Vandingenen crée un fâcheux précédent.
Les dessinateurs de presse sont des journalistes à part entière. Un trait rend compte d'une réalité parfois aussi sûrement qu'un mot. Pour Me Richard Malka, spécialiste du droit de la presse, «on assiste à la dérive d'une cour qui semble interpréter le problème comme s'il s'agissait d'un procès de vie privée». Cette décision qu'il juge «très préoccupante» irait donc à l'encontre de la loi de 1881 qui règle le droit de la presse. «N'oublions pas que le tribunal rend la justice au nom du peuple français, qui a donc le droit d'être informé. Le droit à l'image cède devant le droit à l'information.»
Pour l'heure, Jacques Degrandi, premier président de la cour d'appel de Paris, s'est engagé à réunir les quatorze présidents de cour d'assises. «Il n'a pas le pouvoir de contester la décision d'un président et ne prend donc pas position sur le fond» , précise-t-on dans son entourage. Il s'agissait également de ne pas perturber une audience en cours en fragilisant son président. Mais tout le monde se réjouirait visiblement que l'étrange décision de M. Vandingenen soit désavouée par ses pairs, évitant à tous de s'engager dans un débat juridique sur l'étendue des pouvoirs de police d'un président de tribunal face à une tradition, celle du dessin de presse, vieille de plus d'un siècle.
Par Natacha Polony
Un grand démocrate ce président de Cour d'Assises , à moins que ce soit simplement le plus couard le plus poltron des juges !
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