Côté distinctions honorifiques , les Gérard !

C'est une blague de potache qui dure, et qui marche. Lundi soir, l'académie des Gérard a remis ses prix parodiques «au pire du cinéma français», au théâtre Michel, à Paris. Trois compères imaginent les intitulés des prix et le jury est composé d'une vingtaine de journalistes

La cérémonie, qui était retransmise sur Paris Première, ne s'est pas étirée en longs remerciements puisque les nominés et les récompensés étaient absents.

Aucun n'a donc récupéré son beau parpaing doré de 10 kilos pour décorer sa cheminée. Seule Monica Belluci, près d'accoucher de son deuxième enfant, avait adressé un mot malicieux à l'académie pour décliner l'invitation. Elle était nommée dans la catégorie de «désespoir féminin» pour son rôle dans le film «Ne te retourne pas».
Pourtant connue pour son autodérision, Arielle Dombasle n'était pas présente pour recevoir pour la cinquième fois, un record, le «Gérard de l'actrice dont le mari s'est tellement couvert de ridicule que ses réseaux ne lui permettent plus le moindre rôle, pas même un tapin dans un film de Lagaf'».

Luc Besson a reçu le «Gérard du réalisateur qui continue à faire des films en toute impunité malgré un CV déjà passablement chargé» pour son dernier long métrage «Arthur et la vengeance de Maltazard». Le «Gérard du cinéma» du désespoir masculin a été décerné à Franck Dubosc pour son rôle dans «Cinéman» de Yann Moix qui a également été distingué par le prix du plus mauvais film.

En compétition avec Fanny Ardant, Catherine Deneuve et Marisa Berenson, Carole Bouquet a remporté le «Gérard de Madame la Grande Actrice qui va s'encanailler dans une comédie de ploucs pour casser son image de vieille bourgeoise coincée». Belle-soeur du président Sarkozy, Valeria Bruni-Tedeschi a, elle, été récompensée par le «Gérard de l'actrice qui ne bénéficie définitivement pas des réseaux de son beau-frère» dans le film «Les Regrets» de Cédric Kahn.