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Un mariage à gauche célébrée à la mairie de Neuilly?

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Un mariage à gauche célébrée à la mairie de Neuilly? Empty Un mariage à gauche célébrée à la mairie de Neuilly?

Message  Invité Mer 1 Juil - 8:31

Le mariage n’a pas encore été célébré, il n’a pas non plus été « consommé » mais, ça y est, NPA et PG se sont décidés à rédiger, ensemble, une première ébauche de leur contrat de mariage pour les élections régionales. Depuis le temps qu’ils se courtisent Mélenchon et Besancenot. Leur union n’avait pas fonctionné pour les élections européennes mais les voilà visiblement prêts à s’engager pour le scrutin de mars 2010.


Les deux organisations se sont rencontrées, hier, et de cette réunion est née « une déclaration commune ». Le texte rédigé à quatre mains stipule que les deux organisations « se prononcent au premier tour des régionales pour un accord national (…) sur des listes autonomes indépendantes associant les forces qui composent aujourd'hui le Front de Gauche comme le PCF et le Parti de Gauche et le NPA, LO, Alternatifs, Alterekolo et les autres courants qui sont dans la Fédération » Ces listes, poursuit le document « seront autonomes et indépendantes du PS » mais aussi — il faut le souligner — « des listes de type Europe Ecologie », « ses porte-paroles » ayant élaboré « une stratégie politique » qui vise à « dépasser le clivage gauche-droite ».

Une affaire de sémantique
Les choses sont claires. Mais pour le deuxième tour ? Là, le contrat de mariage se complique un tantinet. « Au second tour (…) les deux organisations se prononcent d'ores et déjà pour des fusions “techniques” ou “démocratiques” des listes de gauche à l'exception de tout accord incluant le Modem. » Et une fois élus, les choses se compliquent un peu plus encore et tout devient affaire de sémantique ! Les représentants du NPA souhaitent « [conserver] leur liberté totale de vote et refuseront d'accepter des mesures et des budgets défavorables aux travailleurs et à la population » tandis que « pour le Parti de Gauche, l'ambition est d'être en situation d'appliquer le programme de ces listes dans le nombre le plus important possible de régions ». Traduction : et l’une et l’autre des formations acceptent l’idée de fusion des listes mais tiennent à garder à l’égard du PS leur « liberté de penser » et surtout de voter. Simplement, le Parti de Gauche se refuse, pour l’heure, à trop montrer les dents au Parti socialiste.

Mais force est de constater que c’est le NPA, bien plus que le PG, qui a finalement décidé d’avaler son chapeau. Lors des négociations précédant le scrutin européen, le parti anticapitaliste avait soutenu mordicus qu’il ne faudrait pas compter sur lui s’il s’agissait de fricoter avec le PS. À seulement quelques jours des élections européennes, Olivier Besancenot claironnait encore dans les médias : « Il faut assumer qu’il y a une gauche qui n’est pas contrôlée et pas contrôlable par la direction du PS. Et que c’est le NPA qui est le plus efficace, à la fois pour donner un débouché politique aux luttes sociales, pour chahuter la gauche et pour s’opposer efficacement à la droite. » Un dernier baroud d’honneur assurément.

Pour freiner le déclin du NPA ?

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Car depuis le 7 juin est passé par là et les résultats enregistrés par le NPA ne sont pas réjouissants : un score en dessous de la barre des 5% au niveau national et pas un seul représentant au Parlement européen ! Bien sûr, dans un premier temps, il a fallu aux « cadres » de l’organisation faire bonne figure. Dans la foulée du scrutin européen, le « numéro 2 » du parti, Pierre-François Grond, s’est par exemple fendu d’une analyse transmise aux militants dans laquelle il minimise les bons chiffres du Front de gauche (« Le score est à peu près égal à celui de 2004 ») et relativise l’échec de la course en solitaire du NPA (« Disons le, tout suite : le score est plutôt satisfaisant au vu de la situation d’ensemble (…) Le suffrage universel, c’est le temps long ; il ne suffit pas d’un congrès de fondation réussi, d’une bulle médiatique très exagérée et finalement malveillante autour de nous, pour remplacer le travail patient d’implantation dans les entreprises, les quartiers populaires, les zones rurales et la jeunesse. »).


Mais au-delà des chiffres de l’élection européenne, il est un nombre qui a certainement dû finir par convaincre les dirigeants du NPA de revoir leur copie : celui des militants anticapitalistes. Nous le révélions au mois de mai : leurs rangs se font jour après jour de plus en plus clairsemés. Et à en croire Profession politique, aujourd’hui, c’est tout simplement l’hémorragie. Un dirigeant confie que le NPA serait passé de 9 000 adhérents au moment de sa création à 3 000, soit autant qu’à l’ancienne LCR ! Le NPA souhaite donc sans doute avec cet accord avec le PG freiner son déclin. Ce changement de pied marque en tout cas l'échec de sa stratégie. Reste à savoir s'il s'agit d'un changement tactique ou d'une véritable évolution.

Le PCF et surtout le PS détiennent les clefs
Reste aussi à savoir maintenant comment va réagir le PCF à cet accord, lui qui avait pris pour habitude de convoler avec le PS aux régionales. Cet accord, il est clair, ne remet pas en cause fondamentalement les pratiques du Parti communiste : quand il n’y avait pas entente avec les socialistes avant le premier tour, il y avait souvent fusion des listes au second. Seul risque et de taille : obtenir moins d’élus qu’auparavant. Un début de réponse sera peut-être donné dès lundi prochain : le PCF et le NPA doivent se rencontrer.

En revanche du côté de Solférino, la donne n’est pas la même. Le PS acceptera-t-il ces fameuses « fusions techniques » pour les régionales qu’il lui est arrivé de refuser par le passé au niveau municipal ? Acceptera-t-il de faire entrer le loup dans la bergerie, à savoir des représentants du NPA qui, une fois en poste dans les conseils régionaux, agiteront leur « liberté totale de vote » ? Surtout, qui du Front de gauche ou d’Europe-Ecologie les socialistes choisiront-ils pour partir au combat des régionales ? Cruelle ironie de l’histoire, c’est donc une nouvelle fois le PS qui se retrouve — façon de parler — au centre du jeu

L'UMP peut gagner les régionales si le ps se retrouve coincer entre le modem et la gauche de la gauche. Pour l'Elysée mieux vaut une gauche de la gauche unie à 15% et hostile au ps et un modem à 10%. La seule crainte de l'UMP peut venir des souverainistes. S'il y a des listes (d'où la nécessité de l'union FN, MPF et autres)... et bien l'Elysée perdra les régions où sera obligé de proposer des alliances pour garder des postes bien au chaud. L'UMP ne peut pas vivre si elle ne donne pas des postes à ses sbires.

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