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« Le dispositif d'orientation ne fonctionne pas »

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Message  Invité Jeu 18 Juin - 23:06

PIERRE TAPIE - PRÉSIDENT DE LA CONFÉRENCE DES GRANDES ÉCOLES
« Le dispositif d'orientation ne fonctionne pas »

[ 18/06/09 ]


Les futurs bacheliers plébiscitent encore davantage les classes préparatoires cette année. Comment l'expliquez-vous ?

Les lycéens commencent enfin à comprendre que les classes préparatoires sont plus ouvertes que la réputation qu'elles ont. Elle ne sont pas si sélectives : il reste des places vacantes, et une fois entré, on est assuré de trouver une place dans une école, sauf en lettres. Contrairement aux idées reçues, les classes préparatoires sont davantage des lieux de formation que d'orientation. Cette information commence, heureusement, à se diffuser dans les milieux modestes. On peut aller plus loin, mieux accompagner ces jeunes, même si les concours d'entrée aux grandes écoles doivent rester les mêmes pour tous.


La crise universitaire incite-t-elle les lycéens à se tourner vers les grandes écoles ?

Un certain nombre d'universités ont donné des signaux de paralysie qui ont été jugés décourageants par les lycéens, d'où un effet statistique normal en termes d'inscriptions. Le conflit a abîmé la réputation de certaines universités, et par extension, il a porté atteinte à la visibilité de la qualité de la formation universitaire. En revanche, je ne pense pas qu'il ait endommagé la qualité des formations qui reste grande. Les entreprises, qui ont un regard nuancé, le savent bien et je ne crois pas à un moindre recrutement des diplômés d'université cette année.


La crise financière, qui assombrit les perspectives d'emploi des jeunes, a-t-elle pu influer sur les choix ?

Honnêtement, je n'en sais rien. A l'intérieur des écoles, nous avons assisté à des mouvements internes d'une filière à l'autre, par exemple de la finance vers le marketing ou le management. Mais, contrairement aux universités, nous n'avons pas vraiment de formations de niche susceptibles de fermer faute de débouchés. Dans nos écoles, on n'apprend pas que des techniques, les enseignements sont assez généraux. Cette tendance a été renforcée par la crise, mais nous n'avons pas attendu la crise pour parler de responsabilité sociale des entreprises !



L'orientation est-elle l'un des points faibles du système scolaire ?

Indéniablement, le dispositif ne fonctionne pas. Accéder à l'information dans un lycée est l'une des choses les plus difficiles qui soient ! Les personnels affectés à ces missions ont une formation en psychologie qui est utile, mais ils ne connaissent pas assez le milieu de l'entreprise et de l'enseignement supérieur. Une plus grande variété des profils serait souhaitable. Le rapport Philip proposait notamment de rendre les établissements d'enseignement supérieur responsables de cette question.



Doit-elle intervenir plus tôt dans l'année scolaire, dès l'automne ?

Oui et non. Il est évident que les lycéens doivent disposer des informations le plus tôt possible dans l'année. En revanche, il ne faut pas les angoisser trop précocement car cette pression peut être très culpabilisante, surtout pour les élèves de milieux modestes. Les lycéens doivent faire le tri entre de nombreuses informations et, dans les milieux modestes, ils ont souvent le sentiment qu'il leur faut d'abord décrocher leur bac avant de voir plus loin. Il faut respecter ce rythme, cette psychologie. La machine administrative ne doit pas les obliger à faire des choix irréversibles trop tôt dans l'année, avant leur bac, simplement pour pouvoir clore les inscriptions le 15 juillet avant les vacances des personnels ! Avec le système actuel de préinscription en ligne, nous sommes à la limite. Il ne faut pas aller plus loin.
PROPOS RECUEILLIS PAR LAURENCE ALBERT, Les Echos

http://www.lesechos.fr/info/france/4876648--le-dispositif-d-orientation-ne-fonctionne-pas-.htm

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Message  Invité Mer 16 Sep - 9:44



Le naufrage de l'orientation à l'école
Natacha Polony
16/09/2009 | Le Fogaro.fr Mise à jour : 07:44 | Commentaires 39 | Ajouter à ma sélection

C'est le grand chantier de Luc Chatel. Il va tenter de convertir à l'entreprise les 4 256 conseillers d'orientation-psychologues.

C'est le sujet à la mode, celui que tout le monde s'accorde à trouver fondamental. L'orientation a fait l'objet, en 2009, de pas moins de cinq rapports ou campagnes de communication. La semaine dernière, Luc Chatel inaugurait la plate-forme d'orientation en ligne de l'Onisep, et insistait à cette occasion sur la «géolocalisation des offres de formation». Martin Hirsch, en déplacement, mardi, avec le ministre de l'Éducation nationale sur le thème du livret de compétence, avait déjà abordé le thème dans son livre vert sur la jeunesse. Avant eux, le Conseil d'orientation pour l'emploi, le rapport Descoings et le rapport du conseiller interministériel à l'orientation avaient développé leurs propositions, déclinant l'idée du président de la République d'un «grand service public d'orientation».

Réunis cette semaine en Journées nationales d'étude, les conseillers d'orientation-psychologues sont en première ligne. Ils sont 4 256, répartis entre les établissements scolaires et 600 centres d'information et d'orientation. Ils doivent être titulaires d'une licence de psychologie, et poursuivent, après un concours comportant des épreuves de psychologie et de connaissance du système éducatif, des filières et de l'emploi, deux années de formation, dont 6 à 8 semaines de stage en entreprise.

Leur mission : donner aux élèves les informations sur les différentes formations et les aider à définir un projet professionnel. Une mission qu'ils peinent visiblement à remplir. Pas de chiffres, bien sûr : un mauvais conseil ne se vérifie pas par des statistiques. Mais les 50 % d'échec en première année d'université résume les carences du système ; que l'on peut aussi expliquer par le maquis des formations : les seules licences professionnelles sont au nombre de 1 620. Luc Ferry, ancien ministre de l'Éducation, déclarait le 24 mars 2009 : «La grande erreur est d'avoir confié l'orientation professionnelle aux conseillers d'orientation-psychologues, qui sont incompétents pour cela et ne connaissent rien à l'entreprise. Ce n'est pas leur faute, mais ce n'est pas leur métier. Ce choix a été fait pour résorber le chômage des filières universitaires de psychologie.» Pour compenser, donc, certaines erreurs d'orientation…

Diversification

Danielle Pourtier, présidente de l'association des «copsy», défend pourtant sa profession, notamment dans sa dimension psychologique. «L'orientation est un terme polysémique, plaide-t-elle. Ce n'est pas une procédure administrative. Il faut rassurer les jeunes, leur donner confiance et les aider à sortir de leurs stéréotypes sur les métiers. Certes, nous ne connaissons pas tous les métiers, qui le peut ? Mais certains ont un parcours diversifié et connaissent l'entreprise.» Pour preuve, le thème de ces Journées d'études : «Parlons métiers».

Pour Bernard Saint-Giron, délégué interministériel à l'orientation, «il faut considérer que l'orientation n'est pas que l'affaire des conseillers d'orientation, mais que leur expertise doit être complétée par une connaissance de l'environnement économique.»

De même, Marie-Claire Carrère-Gée, présidente du Conseil d'orientation pour l'emploi (COE), refuse de faire peser sur les «copsy» le poids des échecs de l'orientation. «C'est un sujet global, explique-t-elle. Il faut trouver l'équilibre entre les compétences et les envies des jeunes d'un côté, les exigences du marché du travail de l'autre.» Selon elle, les conseillers d'orientation sont plus que jamais nécessaires, mais le COE prône une diversification vers des spécialistes des ressources humaines et de l'économie, en même temps qu'une relance, du recrutement, certains pouvant même se spécialiser en fonction de leurs compétences.

Pour l'heure, affirme Marie-Claire Carrère-Gée, «le gâchis est colossal». Toutes les propositions ont été faites, journées des métiers, transparence sur les débouchés des formations… Plus grave encore que la question de l'orientation : celle de la dévalorisation des diplômes. Décrocher un bac professionnel et technologique n'assure pas l'année suivante la réussite sur les bancs de la fac ou dans un cursus de type DUT. C'est le non-dit de ce débat.

Il y a eu pourtant de grads efforts en ce domaine ces dernières années, mais je ne vois définitivement plus l'intérêt de mettre le paquet uniquement sur les copsy...

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