DSK , pas candidat

A 8 h 45 précises, Dominique Strauss-Kahn sort d’un grand hôtel d’Abidjan et s’engouffre, entouré de gardes du corps ivoiriens, dans un lourd 4 x 4 noir de marque japonaise. Dans un vacarme de claquements de portières, le cortège officiel d’une douzaine de voitures démarre, toutes sirènes hurlantes, pour s’arrêter… deux pâtés de building plus loin, au pied d’une tour du quartier d’affaires de la capitale économique de la Côte d’Ivoire.


Pendant les deux jours (mardi et mercredi) de la visite officielle du directeur général du Fonds monétaire international (FMI), des scènes de ce genre se reproduiront une bonne dizaine de fois à l’occasion d’entretiens avec tout ce qu’Abidjan compte de hauts responsables politiques (le président, Laurent Gbagbo, le Premier ministre, Guillaume Soro, les chefs de parti et candidats à la présidentielle comme Alasane Ouatara et Henri Konan Bédié). Mais aussi pour des rencontres avec des interlocuteurs moins classiques comme les responsables de Chigata, une ONG qui s’occupe des enfants malades du sida.

« Il s’est imposé comme le leader du FMI »

Reçu comme un chef d’Etat, Strauss-Kahn (qui était la veille en République démocratique du Congo) cultive la nouvelle image du FMI. « Depuis votre prise de fonctions, vous n’avez de cesse de mieux comprendre les problèmes spécifiques de l’Afrique », lui lance Charles Diby Koffi, le ministre de l’Economie ivoirien. A l’évidence, « Strauss » épate son équipe de collaborateurs, qui semblent avoir oublié le scandale Piroska Nagy, cette fonctionnaire hongroise du FMI avec qui il avait eu une aventure. « Avec ses qualités d’économiste, de politicien et de communicateur, il s’est très vite imposé comme le leader de l’institution », assure, très admiratif, un vieux routier de Washington. « Il a donné au FMI une impulsion qui était inconnue et ses bonnes relations avec l’administration Obama sont un facteur déterminant », juge l’Espagnol Ernesto Ramirez, l’un de ses plus proches collaborateurs.
Passionné par sa mission, DSK regarde désormais de très loin l’actualité française. Il accueille par un haussement d’épaules les rumeurs sur son arrivée à Matignon : « C’est Alain Minc qui répand cela ? Je croyais pourtant avoir été clair dans l’émission d’Arlette Chabot. Ils doivent être mal pour lancer des choses pareilles ! » La présidentielle en 2012 ? DSK écarte le sujet d’un revers de main : « J’ai décidé de ne pas passer ma vie à me poser des questions. » On comprend que le poste de président de la République, comparé à celui de patron du FMI, ne le fasse plus rêver comme avant. Qu’il faudra que la piste de son éventuel atterrissage soit formidablement balisée pour qu’il daigne s’intéresser à l’affaire le moment venu, au lieu de repiquer pour un second mandat au Fonds. Avant de quitter Abidjan, DSK a peut-être appris avec intérêt le surnom malicieux que les Ivoiriens ont donné à leurs voitures, souvent importées de l’Hexagone : ils les appellent les « France au revoir »…

patriote reformiste a écrit:Disons qu'à l'heure actuelle, il semble prématuré d'évoquer les ambitions personnelles alors qu'il occupe un poste à haute responsabilité et se doit, à son niveau de proposer et d'agir en vue d'endiguer la crise économique et financière mondiale....Par rapport à de nombreuses autres personnalités du PS, il fait preuve de responsabilité plutôt que de carriérisme...

patriote reformiste a écrit:Franline... Le commerce international existe depuis les phéniciens, par conséquent, il ne s'agit pas de proner des lois qui auraient l'intention absurde de le remettre en cause mùais de proner des orientations économiques visant à rendre cet échange équilibré pour dissuader les entreprises à delocaliser.

franline a écrit:bah oui , ça marchait sûrement mieux comme si on continuait de subventionner à tour de bras du temps de Chirac , Jospin , Mitterand .... et les laisser fuire en silence avec l'impossibilité de réagir , d'agir .
S'il y a eut plus de prospérité c'est bien que la crise mondiale n'existait pas encore donc , on ne vivait pas cette situation de délocalisations massives , encore.
Je doute que sous Chirac , Jospin auraient fait mieux ! c'est idiot d'accuser un gouvernement dans une période de crise comme celle-ci , c'est limite de mauvaise foi surtout quand on regarde chez nos voisins et qu'on voit ce qu'ils subissent eux aussi de gauche comme de droite.