Villemomble : une stagiaire de la crèche avait la tuberculose

Branle-bas de combat depuis plusieurs jours à la crèche municipale Saint-Charles de Villemomble. Les parents ont déjà été conviés à deux réunions d’information jeudi dernier et lundi. En cause : le séjour d’une lycéenne, en stage dans cette structure durant trois semaines du 26 janvier au 13 février. Une jeune femme déclarée atteinte de tuberculose peu après son passage à la crèche.

68 enfants dépistés

La tuberculose fait partie des maladies infectieuses à déclaration obligatoire. Elle se soigne certes avec des antibiotiques durant plusieurs mois, mais elle demeure sérieuse et peut laisser des séquelles sur le système respiratoire.
Dès lors, depuis mardi, le centre de dépistage et de prévention sanitaire (CDDPS) du conseil général a démarré une opération de dépistage sur l’ensemble des 68 enfants qui fréquentent la crèche ainsi qu’auprès des 20 employés.
Les bambins de plus de 2 ans ont tous subi un tubertest réalisé par les pédiatres de la crèche et de la PMI. Leurs parents ont reçu une ordonnance pour faire une radio des poumons. Ils seront à nouveau contrôlés sous deux mois.
Les bébés de moins de 2 ans ont été adressés à des pédiatres dans les hôpitaux de Bondy, Montfermeil et Aulnay. Ils doivent eux aussi subir tubertest et radio. Cette première phase de dépistage doit s’achever le 30 mars.
« Le risque de contamination est très faible, mais nous suivons la procédure habituelle » rassure le maire qui, avec le conseiller général (UMP) Ludovic Toro, vient de lancer un appel à la ministre de la Santé pour rendre obligatoire le vaccin contre la tuberculose en Seine-Saint-Denis. Le BGC est en effet facultatif depuis juillet 2007. « Du coup, ce n’est plus un motif de refus d’accès à la crèche, nous ne pouvons pas l’imposer aux familles », déplore Patrice Calméjane.
Quant à la stagiaire atteinte de la tuberculose, il s’agit d’une élève du lycée André-Sabatier de Bobigny, où trois cas de cette maladie et onze infections latentes ont été révélés le 18 mars. « Au moment du stage, elle était en période contagieuse, mais elle n’a été dépistée qu’ultérieurement », explique-t-on à l’inspection académique de Bobigny. L’élève avait pourtant passé au préalable la visite médicale obligatoire pour travailler en collectivité. Le médecin y vérifie notamment que les vaccins sont à jour.
« Le hic, c’est qu’elle a passé cette visite à la rentrée de septembre et qu’elle n’a été infectée que bien après », explique le maire.

Trois cas de tuberculose et une trentaine de porteurs sains du bacille de Koch, le vecteur de cette maladie pulmonaire infectieuse, ont été détectés au lycée Marcellin-Berthelot de Pantin. Comme au lycée André-Sabatier de Bobigny (notre édition de mercredi) , en décembre, un médecin de famille a d’abord détecté une tuberculose chez un élève de terminale.

Le centre de dépistage départemental a alors alerté l’inspection d’académie, qui a mis en place le protocole habituel au lycée Marcellin-Berthelot où est scolarisé le jeune homme.
Dans un premier temps, en décembre, les élèves proches du malade ont été testés, ceux de sa classe, des cours de langue et de sports. Deux cas de tuberculose ont été detectés et une dizaine de personnes trouvées porteuses du bacille. En février, des tests sur les demi-pensionnaires ont révélé une vingtaine d’autres porteurs sains.

« Aujourd’hui, cela se soigne vite et bien »

Fabienne Gentil, médecin-conseil auprès de l’inspection d’académie, soupire quand on lui parle d’épidémie. « La tuberculose n’est pas une maladie si grave. Le mot fait peur car, au XIX e siècle, il n’y avait pas de remède. Mais, aujourd’hui, elle se soigne vite et bien à coups d’antibiotiques. »
La moitié de l’établissement de 550 élèves a été testée, la recherche a été étendue hier au reste des élèves, professeurs et personnels. Un premier groupe a été soumis à un Tubertest, complété en cas de réaction positive par une radio des poumons. Le deuxième sera testé dans deux semaines.
Au lycée, malgré des précautions pour informer sans panique, le proviseur Jean-Yves Souben a dû calmer les angoisses de parents et d’élèves. « C’était l’occasion de rappeler quelques règles élémentaires d’hygiène, aérer les pièces, mettre sa main devant sa bouche quand on tousse, se laver les mains. » Et ne pas cracher, car la salive est un vecteur de la maladie, même si, rappelle le docteur Fabienne Gentil, « hors de l’organisme, le bacille meurt très vite ». Inutile donc de passer les murs à l’eau de Javel.
L’inspection d’académie reconnaît que, chaque année, deux ou trois établissements sont concernés sur 976, mais veut ramener le problème à ses justes proportions. Plutôt que céder à la panique, la meilleure attitude est encore de tenir à jour ses vaccinations BCG.

Au lycée Sabatier de Bobigny, où plusieurs cas ont été détectés, des élèves ont débrayé hier matin pour demander des explications après une lettre de la direction aux parents. Un médecin et des infirmières sont venus informer sur les tests qui seront menés d’ici à la fin du mois.

Trois cas de tuberculose et une trentaine de porteurs sains du bacille de Koch, le vecteur de cette maladie pulmonaire infectieuse, ont été détectés au lycée Marcellin-Berthelot de Pantin. Comme au lycée André-Sabatier de Bobigny (notre édition de mercredi) , en décembre, un médecin de famille a d’abord détecté une tuberculose chez un élève de terminale.

Le centre de dépistage départemental a alors alerté l’inspection d’académie, qui a mis en place le protocole habituel au lycée Marcellin-Berthelot où est scolarisé le jeune homme.
Dans un premier temps, en décembre, les élèves proches du malade ont été testés, ceux de sa classe, des cours de langue et de sports. Deux cas de tuberculose ont été detectés et une dizaine de personnes trouvées porteuses du bacille. En février, des tests sur les demi-pensionnaires ont révélé une vingtaine d’autres porteurs sains.

« Aujourd’hui, cela se soigne vite et bien »

Fabienne Gentil, médecin-conseil auprès de l’inspection d’académie, soupire quand on lui parle d’épidémie. « La tuberculose n’est pas une maladie si grave. Le mot fait peur car, au XIX e siècle, il n’y avait pas de remède. Mais, aujourd’hui, elle se soigne vite et bien à coups d’antibiotiques. »
La moitié de l’établissement de 550 élèves a été testée, la recherche a été étendue hier au reste des élèves, professeurs et personnels. Un premier groupe a été soumis à un Tubertest, complété en cas de réaction positive par une radio des poumons. Le deuxième sera testé dans deux semaines.
Au lycée, malgré des précautions pour informer sans panique, le proviseur Jean-Yves Souben a dû calmer les angoisses de parents et d’élèves. « C’était l’occasion de rappeler quelques règles élémentaires d’hygiène, aérer les pièces, mettre sa main devant sa bouche quand on tousse, se laver les mains. » Et ne pas cracher, car la salive est un vecteur de la maladie, même si, rappelle le docteur Fabienne Gentil, « hors de l’organisme, le bacille meurt très vite ». Inutile donc de passer les murs à l’eau de Javel.
L’inspection d’académie reconnaît que, chaque année, deux ou trois établissements sont concernés sur 976, mais veut ramener le problème à ses justes proportions. Plutôt que céder à la panique, la meilleure attitude est encore de tenir à jour ses vaccinations BCG.

Au lycée Sabatier de Bobigny, où plusieurs cas ont été détectés, des élèves ont débrayé hier matin pour demander des explications après une lettre de la direction aux parents. Un médecin et des infirmières sont venus informer sur les tests qui seront menés d’ici à la fin du mois.

Le ministre de la santé, Roselyne Bachelot, a annoncé le 11 juillet 2007 la levée de l’obligation vaccinale par le BCG des enfants et des adolescents. Il est désormais fortement recommandé de vacciner les nouveau-nés à risque élevé de tuberculose, dès le premier mois de la vie et sans test tuberculinique préalable.
Les enfants à risque non vaccinés, peuvent bénéficier du vaccin jusqu’à l’âge de 15 ans.

Les enfants à risque élevé de tuberculose sont ceux :

- nés dans un pays de forte endémie tuberculeuse ;
- dont au moins l’un des parents est originaire de l’un de ces pays ;
- devant séjourner au moins un mois d’affilée dans l’un de ces pays ;
- ayant des antécédents familiaux de tuberculose (collatéraux ou ascendants directs) ;
- résidant en Île-de-France ou en Guyane ;
- dans toute situation jugée par le médecin à risque d’exposition au bacille tuberculeux notamment enfant vivant dans des conditions de logement défavorables (habitat précaire ou surpeuplé) ou socioéconomiques défavorables ou précaires (en particulier parmi les bénéficiaires de la CMU, CMUc, AME,…) ou en contact régulier avec des adultes originaires d’un pays de forte endémie.

Les zones géographiques à forte incidence tuberculeuse, selon les estimations de l’OMS, et en tenant compte de certaines imprécisions liées aux difficultés du recueil fiable des données épidémiologiques dans certains pays, sont :
- le continent africain dans son ensemble ;
- le continent asiatique dans son ensemble, y compris les pays du Proche et Moyen-Orient ;
- les pays d’Amérique Centrale et du Sud ;
- les pays d’Europe Centrale et de l’Est y compris les pays de l’ex URSS ;
- dans l’Union européenne, Bulgarie, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Portugal, Roumanie.