Pour Shimmy et les autres

Sophie Pedder est le chef du bureau de The Economist à Paris depuis 2003. Elle a publié en octobre 2006 un dossier analysant l'état de la France quelques mois avant la présidentielle de 2007, L'Art de l'impossible, puis deux essais : Blairkozy ou Ségoblair ? dans Désirs de France aux éditions Michalon en 2007, et La Rupture allégée dans Sarkozy vu d'ailleurs en 2008. Dans un article paru dans Intelligent Life (printemps 2009), le supplément de The Economist , la journaliste revient sur une idée reçue très répandue : non, les Parisiens ne sont pas si impolis que l'on veut bien le croire. Lepoint.fr a cherché à savoir ce qui l'avait convaincue.

Lepoint.fr : Qu'est-ce qui vous frappe le plus dans le comportement des Parisiens ?
Sophie Pedder : Les touristes arrivent dans la capitale en pensant que les Parisiens sont impolis et arrogants. En réalité, tout dépend de la façon de les approcher. Comme dans n'importe quel pays du monde, il faut des codes. Les Parisiens, plus encore que les autres Français, sont très exigeants vis-à-vis de ces codes. Lorsqu'on les maîtrise, tout devient possible. Un "Bonsoir monsieur" au serveur d'une brasserie vous assure la meilleure table. Lorsque vous entrez dans un ascenseur, tout le monde dit bonjour ; quand vous en sortez, un "bonne journée" lancé aux autres passagers est de rigueur. Et si par hasard il vous arrivait de croiser à nouveau une personne déjà rencontrée dans la journée, un "re-bonjour" s'impose. Mes collègues anglais n'en reviennent pas qu'un mot tel que "re-bonjour" existe. The Economist est installé au 13e étage d'une tour londonienne. Le silence serait plutôt le code anglais...

Lepoint.fr : Quelle est la différence essentielle entre un Anglais et un Français ?
Sophie Pedder : Les Anglais sont très patients, ils ne se manifestent que pour les grandes causes, comme la guerre en Irak... Les Français, eux, peuvent se plaindre dans une file d'attente. Manifester ou exprimer son point de vue fait partie des traditions françaises. En outre, en France, la politesse et la communication rendent les contacts très "humains". En Angleterre, le "manque d'âme" est patent. On a tendance à ne pas regarder un vendeur lorsqu'il nous parle... L'homme a perdu peu à peu sa place, et l'acte a pris le pas sur la relation à l'autre.

Lepoint.fr : Pourquoi aimez-vous les Parisiens ?
Sophie Pedder : J'aime les Parisiens parce qu'ils sont justement comme ça. Les Anglais ont plus l'habitude de casser les codes, dans tous les domaines : mode, art, musique...

Lepoint.fr : D'où vient ce préjugé sur les Parisiens ?
Sophie Pedder : Les étrangers sont parfois arrogants : ils pensent que les autres sont impolis alors qu'il s'agit en réalité d'une différence de point de vue. Ma nounou française avait été choquée lors d'un séjour en Angleterre : elle avait été horrifiée que les petits Anglais ne la saluent que par un "bonjour" tout simple. Je pense qu'il s'agit plus d'un malentendu culturel entre les deux pays. C'est curieux, ils ont pourtant tant de raisons de bien s'entendre : la proximité géographique tout d'abord, le tunnel sous la Manche, mais aussi le nombre important de Britanniques qui viennent s'installer en France (et inversement)...

Lepoint.fr : Vos lieux incontournables dans la capitale ?
Sophie Pedder : L'Atelier de Joël Robuchon (5, rue de Montalembert, à Paris 7e) est une excellente adresse, qui mèle de la modernité à des plats traditionnels. Sinon, j'adore la place de Furstenberg. Les petits détails, c'est magique !

Anna a écrit:Il est débile cet article, en gros les parisiens seraient polis et pas les autres (bonne journée, bonsoir, bonjour, waouh, extraordinaire les parisiens).
Pour le reste, on n'est pas arrognants, on est juste les meilleurs...