smoby majorette encore des licenciements

Smoby va perdre la moitié de ses effectifs

Florentin Collomp
22/02/2008 | Mise à jour : 21:09 | .

[quote]Le repreneur pourrait prendre possession des lieux le 1er mars et les licenciements devraient avoir lieu dans la foulée. Crédits photo : Le Figaro
L'actionnaire MGA jette l'éponge. Le tribunal de commerce choisira un repreneur la semaine prochaine.
«Abasourdis, même si on s'y attendait», les salariés de Smoby-Majorette, dans le Jura, ont pris connaissance hier des différentes options encore sur la table pour leur avenir. Au mieux, la société ne devrait conserver qu'entre un tiers et moins de la moitié de ses effectifs actuels en France (près de 1 100 personnes en contrat à durée indéterminée) après sa cession à un nouveau repreneur la semaine prochaine. La situation s'est en effet un peu clarifiée hier avec le retrait de l'américain MGA Entertainement, propriétaire de 51 % du capital depuis le printemps dernier. Le tribunal de commerce de Lons-le-Saunier va donc étudier lundi après-midi les offres de reprise, et se décider dans la semaine. Le repreneur devrait prendre possession des lieux le 1er mars et les licenciements avoir lieu dans la foulée.

Après des mois d'atermoiements, MGA a donc été dans l'incapacité de déposer son projet de poursuite de l'activité, qui était prêt. L'américain n'a pas réussi à obtenir l'accord nécessaire de l'ensemble de ses créanciers (près de 300 millions d'euros de dettes). «Nous avons obtenu l'accord des banques étrangères et de neuf hedge funds, mais plusieurs banques françaises, dont la Société générale, BNP Paribas et Natixis, ont bloqué», dénonce Didier Piétri, directeur général de MGA. Le groupe tire donc un trait sur les quelque 50 millions d'euros qu'il a investi dans l'affaire. Des poursuites judiciaires de part et d'autre ne sont pas à exclure. Depuis son arrivée, l'attitude de cet actionnaire dans la gestion du dossier avait suscité beaucoup de scepticisme.

Trois offres «globales»
À la barre du tribunal de commerce, trois repreneurs vont défendre un projet de reprise global. L'industriel grenoblois Abcia, spécialisé dans l'équipement de la maison, s'est associé au fonds d'investissement Caravelle pour reprendre les sociétés Smoby, Berchet et Ecoiffier. Cette offre serait la mieux disante socialement avec environ 47 % des effectifs repris, soit 430 emplois. Conseillé par Jean-Louis Berchet, Abcia souhaite «engager un travail de rationalisation afin de simplifier des gammes aujourd'hui trop larges», souligne, sans plus de détails, le document de présentation de l'offre. Abcia et Caravelle sont en concurrence avec l'industriel allemand Simba. Basé à Nuremberg, ce dernier s'engagerait à reprendre environ 44 % des effectifs sur un périmètre identique à celui d'Abcia. Autre candidat, MI29 est le seul à faire une offre sur la totalité du groupe, y compris Majorette. Mais il reste très discret sur le volet social. Jusqu'au dernier moment, les dossiers peuvent être améliorés et le sort de Majorette, un temps convoité par Mattel, pourrait être précisée. D'autres offres partielles seront présentées, à l'instar de Norev qui n'est intéressée que par les voitures miniatures Solido.

Les syndicats, «écœurés» par la casse sociale annoncée, organisent une manifestation de l'ensemble des salariés, lundi, devant le tribunal.

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c'est lamentable mais on remarquera au passage que les banques françaises se distinguent particulièrement , il est vrai qu'elles sont bien plus laxiste quand il s'agit de pertes extraordinaires pour mauvaise gestion, détournements etc !