Scénario catastrophe pour l'économie du Royaume-Uni

Selon un institut anglais spécialisé dans les études économiques, le PIB du Royaume-Uni se contractera de 2,9 % l'an prochain, entraînant le pays dans sa pire récession depuis 1946.

Particulièrement touchée par la crise financière et immobilière actuelle, l'économie du Royaume-Uni, citée en exemple par ses partenaires européens il y a plus d'un an, risque de subir un revers de plus en 2009. Selon le Center for economics and business research (CEBR), le Royaume-Uni devrait ainsi connaître un recul de son PIB d'environ 2,9%, connaissant ainsi sa pire récession depuis 1946. Selon l'institut anglais, la hausse des exportations, qui vont profiter de l'abaissement de la Livre, ne sera pas suffisante pour compenser la baisse de la demande internationale. Les investissements des entreprises vont également beaucoup souffrir, avec un recul de 15% en 2009, en raison de leurs difficultés pour emprunter et malgré la pression du gouvernement afin que les banques en accordent plus.

Dans une interview au Daily Telegraph, Ben Read, économiste du CEBR, estime que les choses «pourraient être pires encore», car malgré «les déclarations publiques du gouvernement selon lesquelles les banques devraient prêter davantage, il est évident que l'inquiétude majeure de beaucoup de nos banques est d'améliorer leurs comptes et, pour celles qui ont été recapitalisées par le gouvernement, de rembourser le ministère des Finances».

Les autorités nationales ont annoncé le mois dernier un plan de relance de 20 milliards de livres (21 milliards d'euros) afin de faire repartir la consommation et l'investissement. Le gouvernement table malgré tout sur une contraction du PIB allant de 0,75 à 1,25% pour 2009, alors que de nombreux experts prédisent cependant une contraction du PIB pouvant aller jusqu'à 2,5%.

Filmées par les télévisions na­tionales, des cohortes de chalands se pressaient dès l'aube devant les portes des magasins d'Oxford Street, la grande artère commerçante de Londres, espérant arracher des produits de marque à des prix imbattables. «C'était la folie… Je n'ai jamais vu ça. Les gens se précipitaient dans le magasin», racontait une porte-parole de Selfridges.

Pour ce jour férié, appelé Boxing Day, certains magasins avaient ouvert leurs rideaux dès 7 heures du matin, affichant des soldes jugées historiques. La chaîne Debenhams offrait 70 % de réduction, tandis que Superdrug va jusqu'à réduire ses prix de 90 %. À l'inverse de la France, les soldes ne sont pas encadrés par la loi britannique, et certaines en­seignes n'ont pas attendu Boxing Day pour offrir d'importants rabais.

La grande distribution espère contrecarrer la baisse de la consommation. À en croire la Fédération des commerçants britanniques, les ventes de détail au­raient chuté de 2,6 % en novembre sur un an. L'organisation dou­te que les soldes d'après-Noël seront suffisants pour sortir le secteur du marasme.


Faillites et récession

«Malgré un rebond de dernière minute, il devient évident que, dans l'ensemble, le Noël a été mauvais pour les détaillants», a estimé son directeur général, Stephen Robertson. «Les chiffres de décembre ne vont pas être bons», a-t-il averti sur son site

Les annonces de faillites de groupes de distribution se sont succédé ces derniers temps. Wool­worths, chaîne emblématique au Royaume-Uni, va fermer ses 800 magasins le 5 janvier, supprimant 27 000 emplois. Le groupe de distribution de disques Zavvi (ex-Virgin Megastore) a été placé sous administration judiciaire. 3 400 emplois sont menacés.

Plus touchée que toutes les autres économies du G7 par la crise financière, la Grande-Bretagne devrait connaître l'an prochain sa pire récession depuis 1946, a prédit vendredi le Center for Economic and Business Research (CEBR).

Jean-Claude a écrit:Et pour la France, quelles sont les perpespectives pour 2009 ?
N'allons-nous pas entrer nous également en période de récession très sévère ? J'en ai bien peur ... les indications actuelles nous y préparent.
Nos gouvernants actuels ne font rien de très crédible pour nous rassurer ( vraisemblablement parce qu'ils ne le peuvent pas ) !