Agressions sexuelles : le directeur d’école relaxé

A SA SORTIE du tribunal de Nanterre, hier après-midi, l’ancien directeur a seulement évoqué la fin d’un « cauchemar judiciaire de trois ans et demi ». Le quinquagénaire, qui comparaissait pour « agressions sexuelles » sur des élèves dans un établissement de Gennevilliers, a été relaxé par ses juges.


La plainte, déposée par la mère d’une fillette d’une dizaine d’années, remontait à mai 2005. Plusieurs élèves avaient confirmé ces accusations « des caresses sur les fesses par-dessus le pantalon » , par ailleurs formellement contestées par d’autres camarades de classe.

« Cauchemar judiciaire de trois ans et demi »

La plaignante initiale avait finalement été la seule à se constituer partie civile et à se présenter à l’audience. Le directeur, également instituteur dans l’école dont il avait la charge, a expliqué qu’il n’avait « jamais touché aucune partie du corps d’un enfant pour prendre du plaisir », précisant qu’il n’avait « sans doute pas fait assez attention ». « Quand on est penché sur un élève pour lui montrer comment fonctionne une caméra, il y a un contact », a-t-il souligné.

Son avocat s’est pour sa part étonné que, dans une affaire où le prévenu « encourt dix ans, on n’ait pas jugé opportun de diligenter une expertise médico-psychologique » sur les enfants, « qui peuvent mentir ». Au cours des débats, la présidente du tribunal a souligné qu’un classement sans suite avait été sérieusement envisagé pendant l’enquête, mais que le parquet avait finalement décidé d’ouvrir une information judiciaire.

Hier, le directeur d’école, qui comparaissait libre, est également ressorti libre du tribunal après l’annonce de sa relaxe. L’avocate de la plaignante n’a pas indiqué si elle ferait appel du jugement.

Pastaga a écrit:Bravo au parquet qui dilapide le temps de juges et l'argent des contribuabales.