Publicité - Pour la justice, Carrefour a bien menti

La cour d'appel de Paris a confirmé mercredi la condamnation de Carrefour pour publicité mensongère, mais a divisé par deux le montant total de l'amende infligée au groupe le 26 juin 2007 par le tribunal correctionnel d'Evry, la ramenant à 750.000 euros.

Carrefour était poursuivi pour avoir vanté plusieurs produits (foie gras, champagne, aquariums ou encore climatiseurs) dans certaines de ses brochures, alors qu'il n'avait pas été capable par la suite de fournir ces produits en quantité suffisante ou avec les caractéristiques annoncées. En première instance, les magistrats de l'Essonne avaient condamné le groupe de distribution à payer quatre amendes, d'un total de 1,5 million d'euros, pour cette série de publicités réalisées entre 2003 et 2005. Face à ces décisions "d'une sévérité incroyable", Carrefour avait décidé de faire appel.

Mercredi, la 13e chambre de la cour d'appel de Paris est allée à l'encontre des réquisitions du parquet général, qui avait sollicité la confirmation totale du jugement de première instance. Et elle a divisé les amendes par deux, afin qu'elles soient "proportionnées à l'importance du budget publicitaire et aux enjeux commerciaux des opérations concernées".