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besancenot , un démocrate ?

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besancenot , un démocrate ? - Page 2 Empty Re: besancenot , un démocrate ?

Message  janopatte Lun 17 Nov - 17:53

livaste a écrit:Je vous recommande la lecture du manifeste trotskyste , trop long pour être posté !!

http://www.cinquiemeinternationale.org/docs/

Tactique électorale

Les parlements et les élections ne peuvent pas assurer le transfert du pouvoir à la classe ouvrière. Il est du devoir des révolutionnaires de démasquer toute expression du crétinisme parlementaire, tout en refusant le crétinisme antiparlementaire des anarchistes. Les révolutionnaires utilisent le parlement en tant que tribune pour s’adresser aux masses, pour présenter les aspects essentiels du programme d’action communiste sous une forme populaire.

La meilleure façon d’utiliser cette tribune est de présenter des candidats du parti révolutionnaire aux élections, sur la base du programme révolutionnaire. S’il est impossible de présenter un tel candidat, il est permis d’avancer un soutien critique à un parti réformiste ou centriste qui a la fidélité d’un secteur important de l’avant-garde prolétarienne ou des masses populaires en général.

En avançant une telle tactique, nous disons en effet aux travailleurs : “Nous sommes prêts à voter pour votre parti, malgré notre manque total de confiance dans ses dirigeants et son programme. Nous faisons ceci pour vous aider à mettre ce parti à l’épreuve de l’action, que ce soit au gouvernement ou dans l’opposition. Nous vous proposons de lutter pour obliger vos dirigeants à prendre des mesures qui satisferont clairement les intérêts des travailleurs, et à rompre avec la bourgeoisie.” Cette tactique exige que les révolutionnaires mettent en avant toutes leurs critiques du réformisme, du centrisme et du parlementarisme et qu’ils exposent toutes les trahisons du parti concerné.

Là où seuls des partis des classes autres que la classe ouvrière, ou des partis réformistes ou des sectes centristes sans aucune influence se présentent aux élections, nous sommes obligés d’appeler les travailleurs avancés à voter blanc. Il ne faut pas confondre cette tactique avec celle du boycott, qui n’est possible que lorsque la lutte révolutionnaire de masse des travailleurs pose de façon immédiate la question du renversement du parlement.


Le gouvernement ouvrier et paysan et la dictature prolétarienne

L’objectif stratégique du combat du prolétariat est la transition au communisme. Pour effectuer cette transition, le prolétariat doit établir sa propre dictature. Ayant conquis le pouvoir d’Etat, le prolétariat ne doit pas l’abandonner immédiatement, comme le croient les anarchistes. La bourgeoisie, elle, continuera à comploter et à opérer une contre-révolution à l’échelle nationale et internationale.

Pour écraser la résistance de la bourgeoisie et protéger la révolution, le prolétariat doit imposer sa volonté à toute la société. Il doit exercer sa dictature de classe à travers ses propres organes de démocratie ouvrière (conseils ouvriers, comités d’usine, milice ouvrière). Il centralise cette démocratie sous la forme d’un gouvernement national, un gouvernement ouvrier révolutionnaire, ou un gouvernement ouvrier et paysan révolutionnaire.

Le seul gouvernement ouvrier, ou ouvrier et paysan, révolutionnaire conséquent est celui qui exerce la dictature du prolétariat.

Cependant, durant la période de transition, il se produit des crises qui posent la question de la prise du pouvoir par le prolétariat alors que ce dernier n’a pas encore été gagné dans sa majorité au parti révolutionnaire. Dans ce cas, la classe ouvrière a tout naturellement cherché à imposer à travers ses organisations qui se trouvent au pouvoir un programme qui défende ses intérêts.

C’est dans de telles situations que les bolcheviks ont utilisé le mot d’ordre du gouvernement ouvrier et paysan, développé plus tard par l’Internationale Communiste. La tactique bolchévique devant le gouvernement provisoire a consisté à exiger des dirigeants petits-bourgeois des travailleurs (les mencheviks) et des paysans (les Social-Révolutionnaires) qu’ils rompent avec la bourgeoisie et prennent le chemin de la lutte pour instaurer un véritable gouvernement ouvrier et paysan. Les révolutionnaires n’exigent pas seulement une rupture formelle avec les partis bourgeois au pouvoir mais aussi que les dirigeants ouvriers prennent les mesures immédiates nécessaires pour résoudre la crise au dépens de la bourgeoisie.

Ces mesures doivent comprendre l’expropriation immédiate des trusts impérialistes et des grands capitalistes sous contrôle ouvrier, la saisie des grandes propriétés terriennes, l’armement immédiat des organisations ouvrières et le désarmement de la contre-révolution bourgeoise. Ce gouvernement doit démanteler tout l’appareil répressif anti-ouvrier et anti-paysan de l’Etat et reconnaître l’autorité de toutes les organisations de la démocratie ouvrière et paysanne.

Durant cette étape vers la création d’un tel gouvernement, la classe ouvrière offre son aide révolutionnaire contre les attaques des impérialistes et de la bourgeoisie, tout en maintenant son indépendance et en n’assumant aucune responsabilité politique pour les actes du gouvernement, tant que la majorité de ce dernier est composée des forces réformistes ou centristes.

Les expériences de 1917 et les expériences postérieures montrent que le refus des mencheviks et des SR de suivre cette voie ne fut pas une aberration. Les dirigeants actuels des travailleurs et des paysans, que ce soit à travers des fronts populaires, ou à travers des gouvernements ouvriers bourgeois, feront tout pour sauver le capitalisme. Les événements qui se sont déroulés en Espagne et en France dans les années 30, en Bolivie dans les années 50 et les années 80, et au Nicaragua dans les années 80 et 90 en fournissent la preuve.

Les centristes d’aujourd’hui ont suivi les staliniens dans leur déformation opportuniste du mot d’ordre de gouvernement ouvrier et paysan. Dans les années 20, les staliniens ont fait revivre l’ancienne formule abandonnée par Lénine de la “dictature démocratique des ouvriers et des paysans”, la transformant en étape bourgeoise nécessaire de la révolution.

Aujourd’hui, le Secrétariat Unifié de la Quatrième Internationale (SUQI) transforme de la même manière la formule de Trotsky du “gouvernement ouvrier et paysan”. En Algérie et au Nicaragua, des gouvernements nationalistes petit-bourgeois qui n’avaient fait aucune tentative pour rompre avec la bourgeoisie furent baptisés “gouvernements ouvriers et paysans révolutionnaires”, méritant le soutien politique de cette organisation centriste.

La caractérisation de gouvernements composés de partis ouvriers (social-démocrates et staliniens) comme “gouvernements ouvriers” par diverses tendances “trotskystes” centristes (par exemple, les lambertistes en France et au Portugal dans les années 70 et 80) constitue une autre utilisation trompeuse et opportuniste du mot d’ordre. C’est seulement quand un gouvernement composé de partis ouvriers s’engage sous la pression des masses dans une réelle lutte contre l’ordre bourgeois et les arme, qu’il peut être considéré comme un gouvernement ouvrier révolutionnaire.

Malgré toutes les déformations opportunistes chroniques de ce mot d’ordre, il constitue toujours une arme pour l’éducation et la préparation des masses à l’exercice du pouvoir. Nous nous servons de ce mot d’ordre afin de mettre les dirigeants ouvriers au pied du mur et de montrer leur refus de rompre avec la bourgeoisie. Il nous offre la possibilité de scissionner les partis réformistes et petit-bourgeois nationalistes, et de gagner leur base et leurs meilleurs dirigeants à une véritable lutte contre le capitalisme et l’impérialisme.

Parce que chaque situation de crise est différente, jetant sur la scène de l’Histoire des directions différentes, ce mot d’ordre a forcément un caractère algébrique ; il est donc impossible de fixer d’avance la composition d’un tel gouvernement, avant la lutte réelle.

D’ailleurs, si jamais était constitué un gouvernement ouvrier autre que la dictature directe du prolétariat, il ne représenterait qu’un gouvernement de guerre civile contre la bourgeoisie. Il devrait soit battre en retraite devant l’offensive de la bourgeoisie, soit devrait devenir un pont temporaire vers la dictature du prolétariat. Le gouvernement ouvrier, de type front unique, n’est nullement une étape historique obligée et préalable par laquelle il faut passer pour établir la dictature du prolétariat.

Dans son Programme de Transition, Trotsky parle de la possibilité théorique de ce que, dans une crise révolutionnaire exceptionnelle, les directions classiques puissent aller plus loin qu’elles ne le veulent elles-mêmes, rompant avec la bourgeoisie et réalisant un gouvernement ouvrier. L’Histoire a en effet fourni à plusieurs reprises la preuve de cette possibilité, mais le résultat fut toujours contre-révolutionnaire.

En Europe de l’Est, en Chine, en Indochine et à Cuba, dans des circonstances exceptionnelles les staliniens ont renversé le capitalisme. A chaque fois, l’agent du renversement fut un gouvernement ouvrier bureaucratique, qui n’avait rien à voir avec un gouvernement ouvrier révolutionnaire ouvrant la voie au socialisme. L’expropriation du capitalisme s’est faite de façon contre-révolutionnaire, avec comme condition préalable l’étranglement de tout organe indépendant de la démocratie ouvrière. C’est ainsi que le pouvoir de caste des bureaucrates a pu être établi et assuré.

La tâche du prolétariat dans de telles circonstances n’est pas d’appeller à une pause dans l’expropriation des capitalistes mais de combattre les méthodes bureaucratiques utilisées pour réaliser cette expropriation. En mettant en avant la lutte pour la démocratie prolétarienne, en exigeant des staliniens qu’ils reconnaissent le régime de contrôle ouvrier dans les usines, en exigeant l’armement des masses et la dissolution des forces de répression staliniennes, les masses peuvent s’organiser afin de continuer le processus d’expropriation commencé par les staliniens, tout en empêchant l’issue contre-révolutionnaire à laquelle travaillent ceux-ci : l’établissement d’un Etat ouvrier dégénéré qui bloque la voie au socialisme.

Evil or Very Mad faire croire aux "pauvres " qu'on va tout leur donner Embarassed ou qu'ils vont tout régenter !! c'est vraiment bas Neutral

Quand je dis " pauvres" ne vous méprenez pas ( j'en fais partie ) , c'est juste pour ne pas dire Peuple
janopatte
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