des nouvelles du ps ??

Dans la bataille pour le leadership du parti socialiste (PS), les trois principaux candidats à la succession de François Hollande battent le terrain avec une régularité de métronome. Si Ségolène Royal poursuit sur sa ligne d'opposante à Nicolas Sarkozy, héritée de la campagne présidentielle, Martine Aubry et Bertrand Delanoë, se lancent des piques au gré de leurs déplacements.


Ainsi la maire de Lille s'est-elle présentée ce soir à côté de Lyon comme une «rassembleuse». Elle répondait au tacle de Delanoë, il y a deux jours, qui regrettait que sa rivale n'ait pas accepté d'alliance. Un positionnement qui ne peut «pas servir une dynamique de rassemblement». «Je crois que nous, nous avons commencé le rassemblement, a donc défendu Aubry. Et nous souhaitons le poursuivre. Autour d'une ligne de gauche qui doit être forte face au système libéral qui s'effondre», a-t-elle déclaré en marge d'une rencontre avec des habitants de Décines, dans la banlieue lyonnaise.

«Je suis très heureuse de présenter une motion qui rassemble des hommes et des femmes qui viennent d'endroits différents, qui ont eu parfois des querelles par le passé mais qui se retrouvent rassemblés pour parler d'une seule voix», a-t-elle ajouté. Ca, pour les Cassandre qui raillent son association avec Laurent Fabius, noniste européen.

Bertrand Delanoë lui répondra-t-il ? Martine Aubry n'est pas exempte de reproches. En visite de soutien au marché de Sarcelles (Val d'Oise) à Youri Mazou-Sacko, candidat depuis victorieux à la cantonale partielle, la semaine dernière, Aubry a confié à quelques militants que Paris lui déplaisait. «C'est chiant, y'a que des bourgeois», leur avait-elle dit.

Entre ces réglements de compte, Ségolène Royal suit son chemin, semblant parfois, même, épargnée par ses rivaux. Interrogée sur le soutien du sénateur-maire PS de Lyon Gérard Collomb à la motion de Ségolène Royal, Martine Aubry a donc a assuré «très bien s'entendre» avec lui. et n'a pas eu un mot pour Royal.