encore des augmentations en vue

La facture de la rentrée s'an­nonce salée. Le fabricant allemand de lessives, de cosmétiques et d'adhésifs Henkel (Mir, Le Chat, Fa, Diadermine…) a prévenu hier qu'il augmenterait ses prix de 5% à 10% au deuxième semestre (tous pays et toutes activités confondues), afin de compenser l'envolée des cours des matières premières. Touché par le ralentissement de la consommation, le groupe a dégagé un bénéfice net trimestriel de 38 millions d'euros, amputé par une charge exceptionnelle de plus de 250 millions d'euros. C'est le prix d'une vaste réorganisation qu'il a lancée il y a plusieurs mois et qui prévoit la suppression de 3 000 emplois dans le monde, sur un total de 55 000.

Un à un, tous les géants mondiaux des produits de grande consommation le disent clairement : leurs tarifs n'ont pas fini d'augmenter. L'allemand Beiersdorf (Nivea, Hansaplast…) vient de le faire savoir. L'américain Procter & Gamble (Ariel, Pampers, Pantene, Gillette, Tampax…), numéro un mondial, a précisé que les hausses de tarifs à venir ne couvriront pas la totalité de l'envolée des prix des matières premières et de l'énergie. Aller plus loin serait cependant «risqué», selon ses dirigeants. L'équation n'est pas facile. En augmentant trop leurs tarifs, ces multinationales risquent de faire fuir les consommateurs. Certains ont d'ailleurs déjà changé leurs habitudes. Clayton Daley, directeur financier de Procter & Gamble, reconnaît que les clients continuent d'acheter des détergents du groupe, mais privilégient ses marques les moins chères.


Baisse des volumes

En France, la situation est d'autant plus tendue que les volumes d'achat sont en baisse, malgré des prix bien plus sages que dans l'alimentaire. «Sur les six premiers mois de l'année, les prix des produits d'entretien ont augmenté de 1,4% par rapport à l'année dernière, alors que l'inflation générale des produits de grande consommation a été de 4,7% dans les hypermarchés et les supermarchés, constate Jacques Dupré, du cabinet d'études IRI. Et pourtant, le recul en volume est plus important pour les produits d'entretien que sur les autres rayons.» Les ventes de lessive, par exemple, ont reculé de 6%. Les consommateurs sont très attentifs aux prix, même sur les produits leaders. Ceux-ci sont, dans le domaine de l'entretien, moins concurrencés par les marques de distributeurs (MDD) que les industriels de l'alimentaire. Les grands groupes contrôlent encore 89% du marché des produits d'entretien du linge et 95% de celui des shampoings. Jusqu'à quand ? «Certains lessiviers fabriquent déjà pour le compte de MDD», constate Jacques Dupré. On retrouve aussi de plus en plus de marques dans des magasins discount.

Pour Serge Papin, le président de Système U, les leaders ne peuvent relever indéfiniment leurs tarifs. «Je ne crois pas qu'ils puissent se permettre dans l'Hexagone d'augmenter leurs prix, déclare-t-il au Figaro. Je crois plus à une stabilité des tarifs. Ceux qui ont raison sont des groupes comme Danone, qui réfléchissent à des produits plus économiques, plus adaptés au contexte.»

Pastaga a écrit:Tu as raison, mais gaffe aux yeux et aux mains

Pastaga a écrit:Evidemment, la chimie existe depuis un bail. Après la soude n'est pas à confier au premier gogol venu.

Pastaga a écrit:Evidemment, la chimie existe depuis un bail. Après la soude n'est pas à confier au premier gogol venu.

Pastaga a écrit:Non, non Les mains ce n'est pas grave, je pensais aux gogols qui laissent les produits à portée d'enfant ou qui joue avec.