Lagnieu : le résultat des analyses ADN attendu aujourd'hui

Lagnieu : le résultat des analyses ADN attendu aujourd'hui
Les gendarmes ont mené mercredi après-midi une perquisition à Porcieu-Amblagnieu (Isère), au domicile des parents de Valentin, le garçon de 11 ans découvert mort lundi soir à Lagnieu (Ain). Ils ont fait venir une dépanneuse pour emporter la Peugeot 406 bleu foncé appartenant au père, selon des voisins, dont les portes et le coffre avaient été scellés. Un peu plus tard, une autre dépanneuse est venue prendre la Ford Puma gris clair, elle aussi portes et coffre scellés, que les mêmes voisins ont déclaré être celle de la mère.

Néanmoins, selon les enquêteurs, aucune charge particulière ne pèse pour l'instant sur le père ou sur la mère du garçon de 11 ans et la perquisition avait seulement pour but de vérifier "si Valentin n'a(vait) pas laissé un document pouvant éclairer les événements" de lundi soir. Selon une source judiciaire, "toutes les pistes sont exploitées" et pour l'heure, rien ne permet de dire que Valentin connaissait son meurtrier.

Les parents de l'enfant ont aussi été à nouveau entendus "comme simples témoins" par la police mercredi après-midi "pour des vérifications sur les emplois du temps". La veille, ils avaient déjà été interrogés, puis relâchés. D'autre part, les deux fils de l'homme qui hébergeait Valentin pendant quelques jours à Lagnieu ont été entendus sur le déroulement de la soirée de lundi.

L'ADN du meurtrier pisté

Cette perquisition est intervenue alors que la piste de l'homicide est désormais privilégiée par les enquêteurs. Valentin C. a été tué à Lagnieu d'une quarantaine de coups portés par une arme blanche dont le coup fatal a été reçu au thorax. L'enfant, qui séjournait chez le nouveau concubin de sa mère, était sorti faire du vélo devant le domicile de ce dernier. Vers minuit, son corps a été retrouvé, sur le bas-côté d'une petite rue étroite, à une cinquantaine de mètres de leur maison. Aucun témoin n'a assisté à la scène du drame. Dans un premier temps, l'hypothèse de l'agression d'un chien errant et/ou d'une chute de vélo a été évoquée. "On n'a entendu ni chien ni voiture, et pourtant, ça s'est passé à 5 ou 10 mètres de chez nous", a raconté un voisin, Philippe Arrachart, précisant que l'éclairage public de la rue ne fonctionnait pas lundi soir.

"L'enfant n'est pas décédé tout de suite, puisqu'il a franchi une quinzaine de mètres avant de mourir (...). C'est la thèse criminelle qui est maintenant suivie", a expliqué le procureur de la République de Bourg-en-Bresse, Jean-Paul Gandolière. "On a relevé 14 plaies au thorax, dont trois profondes de plus de 10 centimètres, sans doute provoquées par un couteau. Il y avait à peu près le même nombre de plaies au cou", a-t-il décrit mardi soir, avant que ne soit pratiquée une autopsie dans la soirée.

Des traces de sang ont été relevées sur les devantures de la rue où a eu lieu le drame. Les analyses ADN vont être effectuées aujourd'hui et devraient permettre d'isoler éventuellement l'empreinte génétique du ou des tueurs présumés. Si un ADN ne correspondant pas à celui de l'enfant est découvert, il devrait être comparé à celui de toutes les personnes de son entourage, une opération qui pourrait même être étendue à tous les habitants de la commune. Les résultats des analyses sont attendus pour jeudi selon le parquet.

Un homme d'une cinquantaine d'années présentant «un comportement suspect» a été interpellé mercredi par les policiers d'Agen (Lot-et-Garonne) et placé en garde à vue, à la demande des gendarmes de l'Ain, dans le cadre de l'enquête sur le meurtre du petit Valentin, a-t-on appris auprès du capitaine Olivia Poupot, officier de presse au Sirpa gendarmerie. Aussitôt, plusieurs enquêteurs de la section de recherche de Lyon se sont rendus à Agen pour entendre cet individu qui au moment de son arrestation tenait des propos incohérents sur le crime de Lagnieu. Il est interrogé dans les locaux de la gendarmerie d'Agen. Une source proche de l'enquête précise toutefois : «il pourrait ne pas s'agir d'une piste fiable, dans la mesure où les contours de ses premières auditions laissent penser qu'il n'a peut-être pas séjourné dans l'Ain ces derniers jours».
Une centaine d'enquêteurs sont à pied d'oeuvre depuis mardi pour tenter d'élucider le meurtre de Valentin, tué de 44 coups de couteaux. Ils n'exluent toujours aucune piste à ce stade. Les tests ADN effectués à partir des nombreuses traces de sang dispersés dans la commune sont attendues aujourd'hui, précise le capitaine Olivia Poupot.

Mercredi, une perquisition a été menée au domicile des parents de l'enfant. Une dépanneuse a saisi la Peugeot 406 de la famille qui doit être examinée en détail.

Le couple de marginaux recherché dans l'enquête sur le meurtre du petit Valentin, tué lundi à Lagnieu (Ain), a été interpellé dimanche en milieu d'après-midi en Ardèche. Dimanche matin, le procureur de Bourg-en-Bresse Jean-Paul Gandolière avait lancé deux mandats de recherche pour les retrouver.

L'homme, Stéphane Moitoiret, âgé de 39 ans, et sa compagne, Noella Hego, 49 ans, ont séjourné dans un local paroissial de Saint-Sorlin-en-Bugey (Ain), situé à quelques kilomètres des lieux du crime, où un ADN similaire à celui relevé sur la scène du crime a été trouvé.

"L'homme est le suspect principal de l'affaire. (...) Il y a une forte suspicion que l'ADN masculin inconnu", relevé à la fois sur le corps, les vêtements de l'enfant et les gouttes de sang maculant plusieurs rues de Lagnieu, "soit celui de l'homme recherché", avait indiqué le procureur lors dune conférence de presse. Cet homme est un sans domicile fixe et sa dernière adresse connue se situe à Clary (Nord). Mesurant 1,70 m, il est de type européen, avec des cheveux noirs mi-longs ondulés et gras, vêtu comme un randonneur, avec un sac à dos, a détaillé le magistrat. Le procureur général de Lyon, Jean-Olivier Viout, également présent au point-presse, le décrit comme un "psychopathe".

Auto-stop

Le couple avait été contrôlé par des gendarmes peu après 19 heures le lundi 28 juillet quelques heures avant le crime, à Leyment (Ain), à 4 kilomètres de Lagnieu. L'homme et la femme avaient alors affirmé être des pèlerins originaires d'Australie, venus en mission en France, a rapporté le procureur. En revanche, à un automobiliste qui a les pris en auto-stop, le couple aurait déclaré être venu pour opérer des "descentes commandos dans les gendarmerie françaises et chez les notables français". Le comportement des deux personnes recherchées ne correspond pas "à toutes les exigences de santé mentale", a ainsi conslu le procureur.



D'autre part, les enquêteurs comptent sur les prélèvements effectués sur des personnes ayant pu approcher l'enfant le jour de sa mort. "Une dizaine" de résultats d'analyse ADN doivent bientôt être communiqués pour être comparés à l'empreinte dont les enquêteurs disposent, a indiqué le capitaine l'officier de communication de la gendarmerie. Selon Jean-Paul Gandolière, il n'y aura pas de prélèvement systématique d'ADN dans la population masculine de Lagnieu, mais des "prélèvements ciblés". Les résultats de l'analyse de l'ordinateur familial doivent aussi déterminer si les activités de Valentin sur internet peuvent l'avoir mené à une mauvaise rencontre.

Pastaga a écrit:D'après les médias, la mère en veut au gars.