Le Printemps arabe, prélude à l'hiver islamiste
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Le Printemps arabe, prélude à l'hiver islamiste
Le Printemps arabe, prélude à l'hiver islamiste
Le Point.fr - Publié le 20/09/2012 à 14:26 - Modifié le 20/09/2012 à 15:56
Partout et notamment en Syrie, les révolutionnaires du Printemps arabe sont manipulés par des islamistes qui défigurent l'islam.
Nos politiciens feraient bien de lire ce papier et de réfléchir avant de prendre parti et d'installer ou d'aider , ces fanatiques sanguinaires !
Le Point.fr - Publié le 20/09/2012 à 14:26 - Modifié le 20/09/2012 à 15:56
Partout et notamment en Syrie, les révolutionnaires du Printemps arabe sont manipulés par des islamistes qui défigurent l'islam.
Le fondamentalisme islamique, à ne pas confondre avec cette grande culture qu'est l'islam, est en train de mettre à feu et à sang certaines régions du monde, dont ces pays où l'Occident, et notre Europe en particulier, a naïvement cru que ce qu'une certaine intelligentsia appela un peu trop vite le "Printemps arabe" allait y favoriser l'émergence de la démocratie après les atroces dictatures de Ben Ali (Tunisie) de Moubarak (Égypte) ou de Kadhafi (Libye).
Les fous d'Allah
Car, force est de le constater aujourd'hui, c'est exactement le contraire qui s'y passe, notamment à l'égard du statut de la femme, qui y fait un épouvantable bond en arrière : les libertés de ces femmes, pour lesquelles nous avons tant combattu, et parfois de haute lutte, y sont de plus en plus restreintes, sinon outrageusement niées, sous l'obscurantiste loi d'une charia qui est en train d'y faire le redoutable lit des fous d'Allah.
De même les chrétiens, et plus généralement tout ce qui n'est pas musulman, y sont-ils trop souvent persécutés, sinon menacés jusque dans leur vie, et leurs églises mêmes y sont parfois incendiées, pillées jusqu'au dernier des symboles religieux. Il n'est que d'entendre pour s'en convaincre - et ce n'est pas le tout récent voyage du pape à Beyrouth qui nous persuadera du contraire - la peur que manifestent désormais ouvertement, du Caire à Damas, les catholiques, coptes et autres maronites, d'Égypte, du Liban ou de Syrie.
La Syrie, justement. C'est peu dire que le danger de l'intégrisme religieux menace également ce pays. Certes convient-il d'y condamner de la manière la plus ferme qui soit ce tyran sanguinaire qu'est Bachar el-Assad, lequel ne trouve rien de mieux à faire, pour mettre fin à la guerre civile qui y fait rage, que de bombarder, sans pitié, son propre peuple : d'Alep à Homs, ce sont autant de villes martyres, de ruines et de cadavres, que nous voyons défiler quotidiennement, impuissants et révoltés à la fois, sur nos écrans de télévision.
Licence to kill
Mais voilà : le grave problème, qui devient pour nos consciences d'humaniste un douloureux dilemme, c'est que ceux qui combattent à juste titre cet autre fou furieux d'Assad, à peine moins despotique que le tristement célèbre Kadhafi, ne valent guère mieux que lui.
Car il est un fait - terrible et indéniable fait - que ces révolutionnaires qui y mènent désormais la très macabre danse là-bas sont massivement infiltrés, voire honteusement manipulés par al-Qaida et ses suppôts, les très cruels talibans de feu Oussama Ben Laden. Ce sont même eux qui, il y a quelques jours seulement, pour venger la mort d'un des leurs, planifièrent l'assaut de l'ambassade des États-Unis à Benghazi, dont un certain Bernard-Henri Lévy nous vanta naguère le prétendu esprit de tolérance pour mieux nous vendre sa guerre de Libye, et y tuèrent finalement un de ceux-là mêmes, l'ambassadeur américain, qui les aidèrent, il y a quelques mois à peine, à se libérer du joug de leur oppresseur.
Le motif de pareil et odieux assassinat ? Un film, L'innocence des musulmans, qui, pour médiocre et inacceptable qu'il soit, est en train de donner un énorme, mais fallacieux prétexte à la nouvelle barbarie islamiste pour tuer, égorger, étriper, lyncher, lapider, massacrer, détruire : licence to kill, au nom même d'Allah !
Et de fait - autre terrible et indéniable fait -, c'est le plus effrayant des cris de guerre qu'Allah y est en train, très paradoxalement pour un dieu censé apporter la paix parmi les hommes, de devenir, tous kalachnikovs levés au ciel et tous lance-roquettes pointés vers l'ennemi, en ces régions meurtries : "Allah Akbar !" s'écrient fiévreusement, quasi hystériques, ces fanatiques lorsqu'ils tuent ! Et ce, sans même se rendre compte, tant ils sont sourds à toute autre plainte que la leur, qu'on hurle exactement la même chose, et pour les mêmes meurtres, dans le camp adverse...
La dictature religieuse après la dictature politique
D'où, dramatique, ce constat : ce pouvoir qu'entendent mettre en place aujourd'hui, par exemple, les rebelles de Syrie ne vaut guère mieux, pour compréhensible que soit leur haine à l'encontre d'Assad, que celui qu'ils ambitionnent de renverser légitimement. Ce ne sera jamais là, hélas, qu'une nouvelle dictature religieuse qui se substituera, à l'instar de ce qui se passe actuellement en Égypte avec les Frères musulmans, à l'ancienne dictature politique ou militaire !
Bref : un mal remplace l'autre, et l'on ne saurait dire, objectivement, quel est le moins pire des deux, sinon, circonstance aggravante pour les totalitarismes théologiques, que ce sont les consciences en ce qu'elles ont de plus intimement sacré qu'ils s'appliquent à brimer, à étouffer et à embrigader, jusqu'à la mort de toute pensée libre !
À stopper donc, de toute urgence, le manichéisme idéologique, le conformisme médiatique, le schématisme simplificateur : Allah, lorsqu'il tue, est le même et tyrannique criminel, assoiffé de sang et ivre de pouvoir, qu'Assad ou Kadhafi lorsqu'ils se livrent à leurs turpitudes. Il est même peut-être pire - si cela est possible -, car il tue, lui, en son propre et seul nom.
Acte de résistance face à la barbarie ambiante
Ainsi, pour en revenir à notre Europe, que ceux qui dénoncent sans ambages et condamnent sans appel les pauvres caricatures de Mahomet au sein de quelque journal satirique, comme c'est l'épineux quoique dérisoire cas aujourd'hui en France avec un journal tel que Charlie Hebdo, ne se trompent pas de cible : c'est cet islam-là, celui des fous d'Allah, celui qui tue au nom de Dieu, qui s'avère, en réalité, la véritable et très déshonorante caricature, et la plus violente qui soit, de lui-même !
Davantage, et je le clame ici haut et fort : ces caricatures de Mahomet illustrant aujourd'hui la une de Charlie Hebdo font partie intégrante, même si je n'en apprécie guère le goût douteux, de notre culture européenne, et française tout particulièrement. Elles sont le cru, obtenu là aussi d'historique et héroïque lutte, de notre civilisation en ce qu'elle a peut-être de plus noble : la liberté de pensée et de parole, la liberté d'expression, l'intelligence critique, la tolérance et la laïcité. Nier ces sacro-saints principes, que tout esprit épris d'humanisme voudrait universels, équivaudrait à nous nier nous-mêmes ; à nier nos valeurs morales comme nos fondements philosophiques tout autant que notre assise politique ; à renier tous les acquis, ceux-là mêmes que nous enseignèrent nos ancêtres les Lumières (de Voltaire à Montesquieu et de Diderot à Rousseau), de la Révolution française ; à mettre en danger notre démocratie même, qu'il nous incombe de défendre à tout prix : elle est un bien suprême, comme notre liberté s'avère inaliénable. D'où, tragique, cette conclusion : j'ai bien peur que ce fameux Printemps arabe que nous promettaient, il n'y a guère si longtemps, les plus illuminés de nos intellectuels de salon parisien ne se soit déjà révélé, finalement, que le prélude à un rude hiver islamiste !
Certes, ne manqueront pas de me rétorquer les partisans de ces prétendus "printemps arabes", avons-nous eu, nous aussi, la Révolution française à peine terminée, notre effroyable lot de terreur, où bien d'innocentes têtes y furent décapitées sous de tout aussi infâmes guillotines. Soit, leur répliquerai-je à mon tour : mais c'était en 1789, et nous sommes bien, que je sache, en 2012. Serait-ce donc que ce nouvel islam ait très paradoxalement aujourd'hui, n'en déplaise à ses défenseurs et autres théoriciens de pacotille, plus de deux siècles de retard (223 ans très exactement) sur notre modernité ? Si oui, c'est d'un islam pour le moins rétrograde qu'il s'agit alors ici, et pour le pire ! À réformer donc de toute urgence là encore, tel un nécessaire acte de résistance face à la barbarie ambiante, cet islam quasi moyenâgeux...
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