Le Pen garde un pied au Front national
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Le Pen garde un pied au Front national
Le Pen garde un pied au Front national
http://www.liberation.fr/politiques/01012349084-le-pen-garde-un-pied-au-front-national
Le président d’honneur du parti d’extrême droite est toujours actif au sein du FN, dans l’ombre de sa fille.
Jean-Marie Le Pen honore toujours de ses visites le «Carré», surnom du nouveau siège du parti à Nanterre (Hauts-de-Seine) où il dispose d’un bureau. Le désormais président d’honneur du Front national, qui a fêté ses 83 ans le 20 juin, déteste le mot retraite «tant sur le plan civil que militaire». Il ne fait donc pas que s’occuper des rosiers de la villa de sa femme, Jany, à Rueil-Malmaison, mais garde un œil sur le parti d’extrême droite, désormais aux mains de sa fille. Une présence au Carré que certains proches de Marine Le Pen jugent trop assidue.
Ils souhaiteraient, eux, tourner définitivement la page Le Pen père. Ils craignent que sa présence aux côtés de la nouvelle présidente du parti pèse sur la campagne présidentielle de Marine Le Pen. Surtout, ils redoutent que les dérapages et autres sorties du fondateur du FN viennent troubler la nouvelle image du parti cultivée par sa fille.
«Plénitude». Jean-Marie Le Pen n’a pas vraiment décroché. Tous les matins, il arrive entre 10 et 11 heures au siège du parti. Premier geste, le petit café dans le bureau de sa fille pour «échanger, discuter de l’actualité», explique-t-il. Quand la présidente n’est pas là, il tape la conversation avec la secrétaire de Marine Le Pen. Après le déjeuner, il se rend à Montretout, sa villa à Saint-Cloud. Les fenêtres de son bureau dominent Paris. «Là, il reçoit beaucoup, des journalistes, des personnalités. Il consulte», détaille Alain Vizier, le responsable de la communication du FN, qui partage désormais son emploi du temps entre la présidente et son prédécesseur.
La semaine dernière, il déjeunait encore dans un restaurant des quais de Seine avec les membres d’une grande rédaction parisienne. «Le Pen est le meilleur agent électoral de sa fille. Et puis il a des choses à raconter. Ce que les journalistes apprécient», assure un cadre du FN. Il distille ses analyses politiques comme sa certitude que Nicolas Sarkozy ne se représentera pas en 2012. «Même si personne ne veut me croire», précise Le Pen. Il comptait mettre à profit sa relative disponibilité pour écrire ses mémoires, mais il reconnaît lui-même que, pour le moment, il se contente de «griffonner quelques notes» par-ci, par-là. Car le vieux leader d’extrême droite dispose toujours de deux mandats en cours, celui de conseiller régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur et celui de député européen qui le fait naviguer entre Bruxelles et Strasbourg.
Mais le président d’honneur du FN s’occupe surtout à suivre les pas de sa fille. Au point que certains prédisaient même qu’elle finirait par trouver cette présence un peu trop forte. «Je lui donne des conseils, bien sûr, mais je m’efforce aussi d’être discret. Je laisse à Marine la plénitude de ses responsabilités», nuance le père qui se définit comme «la statue du commandeur» frontiste. Pas question pour lui de dicter sa conduite à sa descendante. Ce qui ne l’empêche pas de faire entendre sa petite musique. Et quand un désaccord surgit entre les deux, Alain Vizier joue les conciliateurs en passant d’un bureau à l’autre. Comme cela a été le cas au sujet d’Alexandre Gabriac, ce conseiller régional frontiste de Rhône-Alpes, photographié le bras tendu devant un drapeau allemand. Convoqué devant la commission des conflits du parti, cet élu avait été exclu par décision de la présidente du FN contre l’avis de ladite commission. Celle-ci avait recommandé un simple blâme. Le Pen avait alors jugé la décision de sa fille «un peu précipitée», ajoutant : «On peut toujours faire appel de sa propre décision…»
Virées. En tant que président d’honneur du FN, titre spécialement créé pour lui lors du congrès de la passation de pouvoir, en janvier à Tours, il est membre de droit de toutes les instances du parti, selon les nouveaux statuts rédigés à cette occasion. La dernière semaine de juin, il siégeait au sein de cette commission des conflits devant laquelle comparaissaient Yvan Benedetti, élu à Vénissieux, ancien membre de l’Œuvre française - un groupuscule ouvertement fasciste - et bras droit de Bruno Gollnisch pendant la campagne interne au FN, ainsi que Thierry Maillard, responsable du FN à Reims, partisan de Marine Le Pen et ennemi juré d’Yvan Benedetti. Un coup partout pour mieux montrer qu’il n’y a pas de purge organisée contre les amis de Gollnisch.
Le Pen père continue aussi de répondre aux invitations des fédérations départementales pour participer à des dîners-débats. S’il n’occupe plus le devant de la scène, sa popularité au sein du Front reste très forte. Ses virées en province lui permettent, en tout cas, de retrouver les estrades pour continuer de faire son show de tribun populiste… Comme avant.
Jean-Marie Le Pen honore toujours de ses visites le «Carré», surnom du nouveau siège du parti à Nanterre (Hauts-de-Seine) où il dispose d’un bureau. Le désormais président d’honneur du Front national, qui a fêté ses 83 ans le 20 juin, déteste le mot retraite «tant sur le plan civil que militaire». Il ne fait donc pas que s’occuper des rosiers de la villa de sa femme, Jany, à Rueil-Malmaison, mais garde un œil sur le parti d’extrême droite, désormais aux mains de sa fille. Une présence au Carré que certains proches de Marine Le Pen jugent trop assidue.
Ils souhaiteraient, eux, tourner définitivement la page Le Pen père. Ils craignent que sa présence aux côtés de la nouvelle présidente du parti pèse sur la campagne présidentielle de Marine Le Pen. Surtout, ils redoutent que les dérapages et autres sorties du fondateur du FN viennent troubler la nouvelle image du parti cultivée par sa fille.
«Plénitude». Jean-Marie Le Pen n’a pas vraiment décroché. Tous les matins, il arrive entre 10 et 11 heures au siège du parti. Premier geste, le petit café dans le bureau de sa fille pour «échanger, discuter de l’actualité», explique-t-il. Quand la présidente n’est pas là, il tape la conversation avec la secrétaire de Marine Le Pen. Après le déjeuner, il se rend à Montretout, sa villa à Saint-Cloud. Les fenêtres de son bureau dominent Paris. «Là, il reçoit beaucoup, des journalistes, des personnalités. Il consulte», détaille Alain Vizier, le responsable de la communication du FN, qui partage désormais son emploi du temps entre la présidente et son prédécesseur.
La semaine dernière, il déjeunait encore dans un restaurant des quais de Seine avec les membres d’une grande rédaction parisienne. «Le Pen est le meilleur agent électoral de sa fille. Et puis il a des choses à raconter. Ce que les journalistes apprécient», assure un cadre du FN. Il distille ses analyses politiques comme sa certitude que Nicolas Sarkozy ne se représentera pas en 2012. «Même si personne ne veut me croire», précise Le Pen. Il comptait mettre à profit sa relative disponibilité pour écrire ses mémoires, mais il reconnaît lui-même que, pour le moment, il se contente de «griffonner quelques notes» par-ci, par-là. Car le vieux leader d’extrême droite dispose toujours de deux mandats en cours, celui de conseiller régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur et celui de député européen qui le fait naviguer entre Bruxelles et Strasbourg.
Mais le président d’honneur du FN s’occupe surtout à suivre les pas de sa fille. Au point que certains prédisaient même qu’elle finirait par trouver cette présence un peu trop forte. «Je lui donne des conseils, bien sûr, mais je m’efforce aussi d’être discret. Je laisse à Marine la plénitude de ses responsabilités», nuance le père qui se définit comme «la statue du commandeur» frontiste. Pas question pour lui de dicter sa conduite à sa descendante. Ce qui ne l’empêche pas de faire entendre sa petite musique. Et quand un désaccord surgit entre les deux, Alain Vizier joue les conciliateurs en passant d’un bureau à l’autre. Comme cela a été le cas au sujet d’Alexandre Gabriac, ce conseiller régional frontiste de Rhône-Alpes, photographié le bras tendu devant un drapeau allemand. Convoqué devant la commission des conflits du parti, cet élu avait été exclu par décision de la présidente du FN contre l’avis de ladite commission. Celle-ci avait recommandé un simple blâme. Le Pen avait alors jugé la décision de sa fille «un peu précipitée», ajoutant : «On peut toujours faire appel de sa propre décision…»
Virées. En tant que président d’honneur du FN, titre spécialement créé pour lui lors du congrès de la passation de pouvoir, en janvier à Tours, il est membre de droit de toutes les instances du parti, selon les nouveaux statuts rédigés à cette occasion. La dernière semaine de juin, il siégeait au sein de cette commission des conflits devant laquelle comparaissaient Yvan Benedetti, élu à Vénissieux, ancien membre de l’Œuvre française - un groupuscule ouvertement fasciste - et bras droit de Bruno Gollnisch pendant la campagne interne au FN, ainsi que Thierry Maillard, responsable du FN à Reims, partisan de Marine Le Pen et ennemi juré d’Yvan Benedetti. Un coup partout pour mieux montrer qu’il n’y a pas de purge organisée contre les amis de Gollnisch.
Le Pen père continue aussi de répondre aux invitations des fédérations départementales pour participer à des dîners-débats. S’il n’occupe plus le devant de la scène, sa popularité au sein du Front reste très forte. Ses virées en province lui permettent, en tout cas, de retrouver les estrades pour continuer de faire son show de tribun populiste… Comme avant.
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Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Le Pen garde un pied au Front national
il a largement dépassé l'âge de la retraite , il ferait mieux de soigner ses rosiers !
Re: Le Pen garde un pied au Front national
J'sais pas.. Dès qu'il en touche, ils doivent crever non?
Invité- Invité
Re: Le Pen garde un pied au Front national
livaste a écrit:il a largement dépassé l'âge de la retraite , il ferait mieux de soigner ses rosiers !
Tout à fait ... mais le " Front National" c'est son ... bébé et l'abandonner à sa fififlle qui ne suit pas complètement ( voire pas du tout ) les idées du vieux peut le rendre hargneux !
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
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