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La France a peur (des biberons)

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Message  Jeanclaude Mar 1 Mar - 18:07

La France a peur (des biberons)

C’est le scandale sanitaire du moment : le bisphénol A, que l’on utilise notamment dans la fabrication des biberons, menacerait nos enfants. Mais depuis le mardi 1er mars, les biberons contenant du bisphénol A sont interdits à la vente en France. Face à la psychose ambiante, il convient de rester prudent...

Le problème, avec les alertes santé officielles, c’est le manque de nuances : jeter le bisphénol A avec le biberon, ça revient un peu à jeter le bébé avec l’eau du bain…

Sur le fond, on est d’accord. Le bisphénol A (BPA), c’est pas bon pour la santé. Il fallait l’interdire. Mais ce n’est pas non plus le Médiator de nos enfants. Les gros titres anxiogènes sur le sujet souffrent d’un petit hiatus spatio-temporel : les risques liés au bisphénol A concernent surtout les enfants devenus grands qui ont sucé des tétines et bu leur biberon au bisphénol A il y a vingt ou trente ans ! Mais signaler ce recul rend tout de suite la nouvelle beaucoup moins intéressante...

Les dangers diminuent, la psychose progresse

L’impression globale qui résulte de ces alertes récurrentes, c’est que notre alimentation serait de plus en plus nocive. Pour savoir si c’est vrai, j'ai interrogé le professeur Jean-François Narbonne, toxicologue à l’Université de Bordeaux et expert auprès de l’Afssa.

Il est formel : "quand on parle du bisphénol A ou d’autres substances dangereuses pour la santé humaine, il faut préciser que les maladies d’aujourd’hui sont le résultat des expositions d’hier et de ce qui n’a pas été fait dans le passé pour les limiter. Même si tout n’est pas résolu, les taux d’exposition actuels sont plus faibles qu’hier. La réglementation et les contrôles ont été renforcés. Toute une liste de substances, dont le bisphénol A, a été mise à l’index. On a l’impression que le nombre des cancers est en augmentation parce que la nourriture serait de plus en plus polluée.

C’est faux ! Attention : je ne dis pas non plus que tout va bien et que l’on peut baisser la garde. Il y a encore du travail, de la vigilance, beaucoup d’interrogations, d’où la nécessité de donner à la science les moyens d’avancer. Mais d’énormes progrès ont été faits. On a désormais une meilleure connaissance des dangers et surtout de leur impact en nombre de malades. Il en résulte une impression de risque augmentée alors qu’elle concerne des expositions dans le passé et que le danger a en réalité diminué du fait des nombreux progrès réalisés dans la recherche sur les substances toxiques pour notre santé, dans l’interdiction, la législation et la diminution de notre exposition à ces risques".

Ne pas paniquer, mais changer nos comportements

Au lieu de se contenter d’alerter l’opinion publique sur des risques liés au passé des consommateurs, il serait bien de l’informer sur les gestes simples qui nous permettraient aujourd’hui de limiter ceux qui demeurent. Soit parce qu’ils n’ont pas été encore découverts, soit parce qu’ils sont encore mal évalués.

Là encore, le professeur Narbonne est précis : "dans l’état actuel des connaissances, je recommanderais d’avoir un comportement responsable. Refuser de manger des framboises en janvier, c’est plus que du simple bon sens, plus qu’un refus du gaspillage des ressources planétaires, c’est aussi un geste sain à faire pour soi. Qui sait ce qu’il faut ajouter aux framboises pour qu’elles voyagent jusqu’à nos tables hors-saison sans perdre leurs couleurs et leur texture ! Respecter les conditions d’utilisation des biberons et autres contenants plastiques car les industriels sont les premiers à chercher à limiter les risques éventuels dus à leur usure. Éviter de consommer trop fréquemment des boîtes de conserves. Et cuisiner le plus souvent possible des bons petits plats maison avec des légumes du marché, une préparation et une cuisson adaptés pour en préserver les qualités. Quant à l’alimentation des enfants, savoir qu’acheter bio ne résout que l’absence de résidus de pesticides. En résumé : varier au maximum les sources et les modes d’alimentation, de manière à limiter au maximum les contaminations potentielles et à réduire au maximum les taux d’exposition".

Autrement dit, puisque le risque zéro n’existe pas en matière d’alimentation, il est temps de nous souvenir que nous sommes des omnivores et d’adopter, pour limiter les risques, un comportement 100% variable !

Nathalie Hutter-Lardeau : nutritionniste diplômée d'Etat

Jeanclaude
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Message  livaste Mer 2 Mar - 10:43

Effets connus et supposés sur la santé et l'environnement
Le Bisphénol A, constitutif de nombreux récipients alimentaires en plastique est un xénoestrogène stable et résistant.
Or le BPA est un leurre hormonal, capable de « mimer » l’effet des hormones sexuelles féminines qui ont un rôle dans la fonction de reproduction, mais aussi le développement d’organes comme le cerveau ou le système cardio-vasculaire
Massivement produit et dispersé dans l'environnement depuis quelques décennies, il est déjà couramment retrouvé dans l’organisme d’une large majorité de la population, quel que soit l’âge, et notamment chez les enfants. On en trouve maintenant dans presque tous les organismes vivants, ainsi, Park et Choi ont établi le EC50 du BPA à 0,2 mg⋅l−1 et à 3,3 mg⋅l−1 le LC50 pour les larves aquatiques Chironomus tentans.
La prévalence du toxique est reconnue importante chez l'homme selon diverses études (93% des urines contiennent du BPA à faible niveau, mais aussi bien davantage de glucuronide, qui est le sous produit de métabolisation, excrété en quelques jours). Le risque d'effets est controversé, car les concentrations corporelles (33-80ng/kg) sont 1 000 fois inférieures à la réglementation EPA/US, mais produisent des effets avérés chez les rongeurs. Or, les rongeurs semblent métaboliser moins le BPA et y être plus sensibles, 10 fois en ordre de grandeur17. Les nourrissons sont les plus à risque (leur exposition pouvant être douze fois plus élevée que celle des adultes[réf. nécessaire]).

Le degré de toxicité et d'écotoxicité du Bisphénol A, et secondairement la « dose journalière admissible » sont encore discutés , et ont surtout été étudiés chez le rat de laboratoire, pour ses effets sur le cerveau , sur la reproduction des mâles mais plusieurs indices laissent penser que ce produit pourrait aussi toucher l'organisme humain :
La Food and drug administration (FDA) qui avait initialement déclaré le BPA sans danger en 2008, est revenu sur son avis, sur la base de nouvelles études concluant à « des effets potentiels sur le cerveau et sur la prostate des bébés et des fœtus ». La FDA a ensuite encouragé l'initiative des industriels américains de ne plus utiliser de BPA dans les contenants d'aliments pour bébés et souhaite que le BPA ne soit plus utilisé dans les revêtements intérieurs de boîtes de conserves .

le 5 février 2010, l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (Afssa) a rendu un avis sur le bisphénol A . L'Afssa dit constater des « effets subtils » sur le comportement de jeunes rats exposés in utero, ce qui l'incite à « poursuivre son travail d'expertise pour comprendre ces signaux d'alertes ».
Un avis qui ne satisfait absolument pas les médecins de l'Association Santé Environnement France qui y voient là un symbole du grand écart entre les préoccupations quotidiennes des gens et les abstraites recommandations des agences de l'État Voir leur positionnement de médecins de terrain.
En avril 2010, l'AFSSA a estimé qu'il n'y a « pas de raison de modifier les habitudes alimentaires », mais que « la protection des consommateurs doit être renforcée, et le niveau d'exposition de la population réduit ». L'AFSSA se fonde sur 769 échantillons d'aliments et sodas analysés, ayant montré des teneurs variables, inférieures au seuil de détection jusqu'à 17 microgrammes par kilogramme (µg/kg) d'aliment voire atteignant 128 µg/kg dans les conserves de légumes, poissons et plats cuisinés 23. Suite à ce travail, l'agence en appelle à une mobilisation de l'industrie (…) pour mettre au point des substituts du BPA pour les usages alimentaires et à une réévaluation des limites de migration spécifique du BPA.
En attendant, l'AFSSA recommande un étiquetage systématique des produits contenant du BPA que les consommateurs ne chauffent pas ces produits trop longtemps. La présence de BPA dans les aliments est principalement due à sa migration à partir des matériaux au contact, ce phénomène étant accentué par le chauffage.
Un avis et un rapport de l'Agence européenne de la sécurité alimentaire (EFSA) sont attendus en mai 2010.
Des études ont montré (sans que d'éventuels liens de causalité directe soient déjà identifiés et compris) qu'un taux urinaire élevé de ce produit était corrélé avec un risque plus élevé
- de diabète,
- de maladies cardiovasculaires 24
- d'anomalies du bilan hépatique25.
- de moindre efficacité de chimiothérapies chez les patients cancéreux[réf. nécessaire].


Parmi les effets attendus et mieux compris ; en tant que perturbateur hormonal , il s'est montré capable d'affecter la reproduction d'animaux de laboratoire et il pourrait être un des nombreux facteurs de délétion de la spermatogenèse chez l'homme.
Chez le lapin, à faible dose (1 picogramme), il peut inhiber l'érection du pénis suite à des modifications des tissus du corps caverneux. Plus la dose de BPA est importante, plus les tissus sont dégradés par augmentation de collagène fibreux, dépôts de graisse, hyperplasie et fibrose27.
La souris de laboratoire CD1, exposée in utero à de faibles doses de BPA, accouche de mâles présentant une prostate plus lourde et un épididyme diminué, alors que les femelles présenteront des altérations du développement des glandes mammaires.
10 μg/kg/jour (taux proches des valeurs d’exposition actuelles d'une femme enceinte) suffisent pour induire chez la souris des anomalies de développement de la prostate fœtale (ce qui rend plausible un risque accru de cancer ultérieur.)
Risque In utero
Le placenta ne protège pas l'embryon de l'exposition au bisphénol A.
Un passage transplacentaire significatif du BPA (4 % d’une dose de 20 μg/kg donnée à la mère) est avéré chez la souris.
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Message  livaste Mer 2 Mar - 10:48

ommuniqué de presse. 28/10/2010

Le Bisphénol A pénétrerait l’organisme par la peau


L
es chercheurs de l’unité Xénobiotiques de l’INRA de Toulouse montrent pour la première fois par des tests ex vivo que le Bisphénol A (BPA), perturbateur endocrinien qui fait débat par sa présence dans certains emballages, peut pénétrer l’organisme humain par la peau. Ces travaux complètent une première étude qui avait révélé des taux importants de BPA dans l’organisme des personnes en contact régulier avec des tickets de caisse ou des reçus de cartes de crédit.


Le Bisphénol A (BPA) est un composant largement utilisé dans la fabrication industrielle des récipients en plastique de type polycarbonate, tels certains biberons. On le retrouve également dans les résines des revêtements intérieurs de boîtes de conserve pour aliments ou canettes de boissons. Or le BPA peut migrer de ces plastiques et résines vers l’aliment contenu, spontanément à très faibles doses et surtout si ce dernier est chaud. On le retrouve dans les urines, le sang et le liquide amniotique d’une grande majorité de la population européenne. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) –aujourd’hui Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES)- ont à ce propos défini une dose journalière acceptable (« DJA ») de 0,05 milligramme/kg de poids corporel.

Pourtant lorsque l’exposition théorique de la population est calculée (par extrapolation des quantités de BPA présentes dans les aliments), les scientifiques constatent que les mesures de résidus de BPA dans les tissus humains ne concordent pas. Plusieurs spécialistes du domaine suspectent pour cette raison l’existence d’autres sources d’exposition au BPA, en particulier cutanée. En effet, le BPA est présent sous forme libre dans une grande partie des « papiers thermiques », utilisés pour les petits terminaux d’impression (reçus de cartes de crédit, tickets de caisses enregistreuses, etc.). Dans beaucoup de ces papiers, le BPA est utilisé comme révélateur de la coloration à l’impression des tickets et par conséquent est présent en assez grande quantité.
En août 20101 une équipe américaine avait rapporté que des niveaux résiduels de BPA étaient plus importants dans l’organisme d’hôte(sse)s de caisse.

Les chercheurs de l’INRA de Toulouse en collaboration avec les laboratoires Pierre Fabre, démontrent pour la première fois que la peau constitue probablement une autre porte d’entrée du BPA au sein de l’organisme. Dans cette optique, ils ont développé un modèle d’étude ex vivo constitué d’explants viables de peau de porc2, pour analyser la diffusion des produits chimiques parvenant au contact de ce tissu. Sur ces explants d’oreilles de porc, ils ont observé qu’environ les deux tiers du BPA déposé à la surface de la peau traversaient la barrière cutanée, quelle que soit la dose déposée (50 à 800 nmoles). Dans un deuxième temps, une comparaison a été réalisée avec des explants de peau humaine, démontrant des résultats similaires.

Ces nouvelles données associées au fait qu’une contamination alimentaire ne peut expliquer à elle seule les taux de BPA retrouvés chez certaines personnes suggèrent fortement que cette molécule est capable de pénétrer dans l’organisme à travers la peau humaine.

Les chercheurs de l’INRA de Toulouse avaient montré en 2009 que l’appareil digestif du rat est très sensible aux faibles doses de BPA, affectant ainsi la perméabilité intestinale et que l’exposition pré- et post-natale de ces animaux à la molécule peut fragiliser la fonction de « barrière intestinale » à l’âge adulte.

Ces travaux ouvrent de nouvelles perspectives dans l’évaluation du risque d’exposition aux perturbateurs endocriniens et en particulier au BPA. En effet, ce dernier est un leurre hormonal, capable de mimer l’effet des œstrogènes, les hormones sexuelles féminines qui, au-delà de leur rôle dans la fonction de reproduction, sont essentielles au développement d’organes comme le cerveau ou le système cardio-vasculaire. L’ensemble de ces résultats est publié dans l’édition en ligne avancée de « Chemosphere » du 27 octobre 2010.

Service Presse INRA
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