Un quart des pharmacies menacées de faillite

C’est une véritable surprise, une « bombe sanitaire » disent certains : les pharmacies sont dans le rouge. Fini les années de vaches grasses, les politiques d’économies sur les dépenses de santé menées depuis 2005 sont en train de faire tomber les rideaux de fer comme jamais. La situation est telle que le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a, selon nos informations, demandé le 9 février dernier une enquête à l’Igas (Inspection générale des affaires sociales).

Marges en baisse, charges en hausse… l’équilibre est devenu intenable : le nombre de dépôts de bilan a été multiplié par trois entre 2006 et 2010. La très sérieuse Coface, société spécialisée dans l’assurance crédit et l’information aux entreprises, estime que 24% des officines françaises ont « un fort risque » de faillite cette année.

Une « activité vitale » pour le territoire

L’an dernier, le Conseil de l’ordre des pharmaciens a enregistré 126 disparitions d’officines, alors que 101 avaient déjà mis la clé sous la porte en 2009. En deux ans, c’est une pharmacie sur cent qui a disparu en France. Bien sûr, toutes les régions ne sont pas logées à la même enseigne. Particulièrement touchés, Paris et sa petite couronne, la Seine-Maritime, le Finistère et la Haute-Garonne. Il n’empêche ! Aujourd’hui, les pharmaciens demandent un plan d’urgence.

La pratique des quotas, qui limite le nombre de pharmacies par habitant, ne remplit plus son rôle de régulation. De même les génériques, dont les marges ont baissé, et la parapharmacie soumise à une concurrence exacerbée, ne compensent plus les effets de la politique de maîtrise des dépenses imposée par la lutte contre le déficit de la Sécurité sociale. Les dégâts sont pour le moins concrets : l’an dernier, il y a eu 167 dépôts de bilan qui ont touché 550 salariés, et laissé derrière eux vingt-deux millions d’euros d’impayés.

Les créations ne sont pas plus à la fête. Le secteur de la pharmacie de détail serait même le seul en France à voir le nombre d’ouvertures reculer ces dernières années : - 6,5% en 2010. Et ce n’est pas l’engouement des étudiants qui va modifier la donne (lire ci-dessous). Encore moins la menace d’une ouverture du secteur à la concurrence voulue par de grands distributeurs comme Leclerc. Anémiés par cinq années de réduction de leurs marges, les représentants des pharmaciens réclament donc une « décision politique » pour sauver une « activité vitale » pour le territoire.

faillite ???
c'est un fonds de commerce surévalué quand il s'agit de cession, sous évalué pour la fiscalité quotidienne ... Le moindre fonds demande 300.000 euros...à 500.000 à un(e) jeune candidat(e)...alors il n'y a plus de candidats et les fonds ferment et les jeunes formulent l'ouverture d'une nouvelle officine... tous les commerces ont connu cette réforme souterraine que le pouvoir a instillée... afin de faciliter non les installations de jeunes mais le regroupement (monopole) en selarl ou autres entités juridiques qui favorisent le monopole de la distribution des médicaments....

Je sais pas mais c'est triste
La pharmacie est devenue une énigme, je sais même pas combien coute mes médicaments, vital et mutuelle vous partez avec votre petit paquet. Les génériques coutent moins cher, souvent ils ont juste la molécule et difficilement avalable, Je suis en milieu rural, je fais 10 km pour y aller, il n'y a pas de concurrence il est seul, devant la pharmacie une superbe mercédès dernier modèle haut de gamme, j'ai pas l'impression d'un pharmacien au bord du suicide, à moins qu'avant il gagnait tant sur notre dos il aurait la nouvelle ferrari, mais dans les villes ils sont trop donc rentable, avant quand j'étais à Toulouse une pharmacie discount existait, 40 à 50% sur des médicaments avec ordonnance, pourquoi? une juste marge leur suffisait sans doute, avant le pharmacien, le maitre d'école, le médecin étaient les rois dans les villages, maintenant c'est le plombier les temps change tant mieux

disparition
eh bien, c'est comme pour les paysans, il faut moins de pharmaciens, c'est tout !....et les entreprises qui ferment.....on les aide ?......

On ne va pas pleurer
Comme dans tous les commerces il y a des faillites mais 126 pour toute la France .....A coté de cela les officines de pharmacie se vendent à prix d'or : dans ma ville une vente récente à 110 % du CA TTC!!! Autre évolution, le conseil sérieux a quasiment disparu, les clients sont aussi bien conseillé par la gondole de parapharmacie de la grande surface .....

Ca devient vraiment dur ...
on devrait se cotiser pour eux ! Mais au fait, c'est déjà ce que l'on fait au travers de la Sécu ! De plus ils sont une des rares professions libérales qui bénéficient d'un Monopole (comme les huissiers, les notaires ...). Si certaines d'entre elles rencontrent des difficultés, c'est qu'elles n'ont pas lieu d'exister ! Le marché a changé, et la consommation s'est déplacée vers les centres commerciaux. Leur syndicat ne manque pas d'air ... en demandant l'aide du gouvernement ! il ferait mieux de se tourner vers les très riches officines du secteur ! Des milliers de pme en France sont au bord de la faillite, et se voient refuser le concours des banques ! qui, faut-il le rappeler ont reçu des Milliards d'avance de l'Etat, avec l'argent des contribuables. La crise touche beaucoup plus les TPE qui sont pourtant le tissu économique du pays. Que fait Mr Bertrand pour elles ? RIEN !

Préparatrice en pharma !

merci de mettre les points sur les i ! non tous les pharmaciens et employés de pharmacie de sont pas des nantis ! et je rappelle que les pharmaciens ont bac +6 !!! on va pas leur demander de se payer au smic quand meme !!!!!

pas sauvée
On vous explique qu'il faut également vendre de la parapharmacie, sinon c'est la misère, alors pourquoi ce sont les vieux et les malades qui sont accusés de ruiner la sécurité sociale ? . Ne pas tout mélanger. J'ai arrêté de fumer et j'achetais mes comprimés à la pharmacie proche de chez moi. a chaque fois d'ailleurs j'avais l'air extasié du pharmacien qui me disait : vous vous rendez compte des économies que vous faites ? Un jour où j'étais à cour, je suis allé ailleurs et bien sûr, j'y retourne., Deux fois, vous avez bien lu, moins cher....;; il m'a demandé si j'avais arrêté, je lui est dis que non, je marchais seulement un peu plus loin pour me pourvoir et là je faisais encore plus d'économies. A présent, je n'ai plus de sourire lorsque j'achète mon traitement habituel. Je ne touche plus une seule cigarette alors que j'étais très grosse consommatrice, je n'en ai plus envie et j'ai perdu le geste, malheureusement je fais une "fixette" sur les comprimés, alors vraiment valable le traitement ? Je suis réfractaire aux groupes de discussions.