Syndicats: tu vœux ou tu vœux pas?
3 participants
Page 1 sur 1
Syndicats: tu vœux ou tu vœux pas?
Syndicats: tu vœux ou tu vœux pas?
Politiques 20/01/2011 à 16h33
L'invitation rituelle du Président a été boycottée, cette année, par plusieurs syndicats enseignants, le leader de la CGT Bernard Thibault, et les parlementaires PCF et PG. Une mauvaise humeur due, notamment, au conflit sur les retraites.
C’est Bernard Thibault qui a lancé la mode», a rouspété Jean-François Copé, patron de l’UMP. Le leader de la CGT absent des vœux de Nicolas Sarkozy aux partenaires sociaux, imité par les élus communistes et du Parti de gauche qui ont séché ensuite ceux aux parlementaires à l’Elysée, puis boycott, mercredi, des vœux au «monde de la connaissance et de la culture» par plusieurs syndicats de l'enseignement et du spectacle: le rituel présidentiel du mois de janvier a été plutôt boudé, cette année. Mauvaise humeur alimentée notamment par le conflit de l’automne sur les retraites.
Hier ainsi, le Grand Palais a fait le plein de chaises vides, côté éducation. De la poursuite des suppressions de postes (16.000 prévues en 2011) à la réforme de la formation des enseignants, «les mesures prises sous la responsabilité du chef de l’Etat sont par leur ampleur et leurs conséquences d’une telle gravité [...] que la présence de la FSU à ces vœux paraît impossible», invoquait la principale fédération d’enseignants, tandis que le deuxième syndicat, l’Unsa Education, n’a pas plus honoré «une cérémonie teintée d’hypocrisie». «Les bonnes paroles ne suffisent pas, il faut des actes dans le budget», rajoute à l’AFP Thierry Cadart, du Sgen-CFDT, qui s’est rallié à la position des autres organisations.
C’est «parfaitement leur droit», a juste glissé, mercredi, le président de la République auquel les fédérations de l’éducation avaient déjà fait faux bond pour les vœux de 2009 à Saint-Lô (Manche). Disant comprendre le choix des syndicats, signe d’un «désarroi», François Bayrou (Modem) fait valoir qu’«ils n’ont pas beaucoup d’armes pour se faire entendre».
«Simulacre»
Pour Jean Voirin, secrétaire général de la CGT-spectacle, qui a aussi fait faux bond au chef de l’Etat, «il était utile de ne pas y aller pour faire comprendre qu’on n’est pas des bénis oui-oui et qu’on en a assez de se faire berner par notre ministre de tutelle», Frédéric Mitterrand (Culture). Citant les préoccupations de la profession - crédits budgétaires pour 2011-2013, «mesures régressives à l’égard du spectacle vivant et intolérables vis-à-vis du service public de l’audiovisuel» - le syndicaliste, joint par Libération.fr, répond à ceux qui lui opposent le respect de la tradition républicaine: «Si c’est l’argument, on a alors toutes les raisons de ne pas y aller. Tenir compte de l’avis des corps intermédiaires est un élément essentiel de la tradition républicaine.»
Un lapin que la CGT-spectacle a décidé de poser «en cohérence avec la confédération». Car Bernard Thibault a été le premier à dégainer en déclinant, le 5 janvier, l’invitation de Sarkozy aux «forces vives de la nation». Pas question, pour le cégétiste, de légitimer ce «simulacre» après le bras-de-fer sur la réforme des retraites, marqué, estime-t-il, par le «dédain» et «l’intransigeance» du Président. «On ne peut pas aller à une invitation pour "le verre de l’amitié" alors que le gouvernement a méprisé le dialogue social», rappelait Maurad Rabhi, de la commission exécutive de la CGT.
Si la démarche est inédite au sein de la CGT, au sein de la CFDT, la participation aux vœux n’aurait pas fait débat, nous assure-t-on au sein de la centrale de François Chérèque. «L’intérêt des vœux, hors du côté protocolaire, est la reconnaissance du rôle que jouent les syndicats», estime le syndicat qui déconnecte «l’actualité sociale revendicative de la présence aux vœux». Quelles que soient les tensions avec l’exécutif: «Le fait d’aller aux vœux n’est pas une caution de la politique gouvernementale.»
C’est Bernard Thibault qui a lancé la mode», a rouspété Jean-François Copé, patron de l’UMP. Le leader de la CGT absent des vœux de Nicolas Sarkozy aux partenaires sociaux, imité par les élus communistes et du Parti de gauche qui ont séché ensuite ceux aux parlementaires à l’Elysée, puis boycott, mercredi, des vœux au «monde de la connaissance et de la culture» par plusieurs syndicats de l'enseignement et du spectacle: le rituel présidentiel du mois de janvier a été plutôt boudé, cette année. Mauvaise humeur alimentée notamment par le conflit de l’automne sur les retraites.
Hier ainsi, le Grand Palais a fait le plein de chaises vides, côté éducation. De la poursuite des suppressions de postes (16.000 prévues en 2011) à la réforme de la formation des enseignants, «les mesures prises sous la responsabilité du chef de l’Etat sont par leur ampleur et leurs conséquences d’une telle gravité [...] que la présence de la FSU à ces vœux paraît impossible», invoquait la principale fédération d’enseignants, tandis que le deuxième syndicat, l’Unsa Education, n’a pas plus honoré «une cérémonie teintée d’hypocrisie». «Les bonnes paroles ne suffisent pas, il faut des actes dans le budget», rajoute à l’AFP Thierry Cadart, du Sgen-CFDT, qui s’est rallié à la position des autres organisations.
C’est «parfaitement leur droit», a juste glissé, mercredi, le président de la République auquel les fédérations de l’éducation avaient déjà fait faux bond pour les vœux de 2009 à Saint-Lô (Manche). Disant comprendre le choix des syndicats, signe d’un «désarroi», François Bayrou (Modem) fait valoir qu’«ils n’ont pas beaucoup d’armes pour se faire entendre».
«Simulacre»
Pour Jean Voirin, secrétaire général de la CGT-spectacle, qui a aussi fait faux bond au chef de l’Etat, «il était utile de ne pas y aller pour faire comprendre qu’on n’est pas des bénis oui-oui et qu’on en a assez de se faire berner par notre ministre de tutelle», Frédéric Mitterrand (Culture). Citant les préoccupations de la profession - crédits budgétaires pour 2011-2013, «mesures régressives à l’égard du spectacle vivant et intolérables vis-à-vis du service public de l’audiovisuel» - le syndicaliste, joint par Libération.fr, répond à ceux qui lui opposent le respect de la tradition républicaine: «Si c’est l’argument, on a alors toutes les raisons de ne pas y aller. Tenir compte de l’avis des corps intermédiaires est un élément essentiel de la tradition républicaine.»
Un lapin que la CGT-spectacle a décidé de poser «en cohérence avec la confédération». Car Bernard Thibault a été le premier à dégainer en déclinant, le 5 janvier, l’invitation de Sarkozy aux «forces vives de la nation». Pas question, pour le cégétiste, de légitimer ce «simulacre» après le bras-de-fer sur la réforme des retraites, marqué, estime-t-il, par le «dédain» et «l’intransigeance» du Président. «On ne peut pas aller à une invitation pour "le verre de l’amitié" alors que le gouvernement a méprisé le dialogue social», rappelait Maurad Rabhi, de la commission exécutive de la CGT.
Si la démarche est inédite au sein de la CGT, au sein de la CFDT, la participation aux vœux n’aurait pas fait débat, nous assure-t-on au sein de la centrale de François Chérèque. «L’intérêt des vœux, hors du côté protocolaire, est la reconnaissance du rôle que jouent les syndicats», estime le syndicat qui déconnecte «l’actualité sociale revendicative de la présence aux vœux». Quelles que soient les tensions avec l’exécutif: «Le fait d’aller aux vœux n’est pas une caution de la politique gouvernementale.»
Politiques 20/01/2011 à 16h33
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Syndicats: tu vœux ou tu vœux pas?
«Le fait d’aller aux vœux n’est pas une caution de la politique gouvernementale.»
et le fait de ne pas y aller est simplement la démonstration du déni de reconnaissance des résultats de sélections , ce qui ne grandit pas certains syndicats extrêmistes et anti démocratiques !
Re: Syndicats: tu vœux ou tu vœux pas?
Euh non, le fait de ne pas y aller manifeste la réticence à se taper un discours hypocrite de circonstance... Et ça, je ne le reprocherai pas aux syndicats!
Invité- Invité
Re: Syndicats: tu vœux ou tu vœux pas?
C'est surtout l'occasion pour nos chers syndicalistes de faire beaucoup de bruit à peu de frais.
Et de tacler Sarkozy en public.
Vu qu'ils n'arrivent pas à le faire autrement, et notamment sur les gros dossiers, il faut bien qu'ils se rattrapent comme ils peuvent.
Et de tacler Sarkozy en public.
Vu qu'ils n'arrivent pas à le faire autrement, et notamment sur les gros dossiers, il faut bien qu'ils se rattrapent comme ils peuvent.
Bertolt_Brecht- Président du Conseil Général
- Nombre de messages : 2813
Age : 114
Date d'inscription : 29/06/2009
Re: Syndicats: tu vœux ou tu vœux pas?
Pour ma part je partage plutôt l'avis d 'Aurélie !
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Syndicats: tu vœux ou tu vœux pas?
ils font tout ce qu'ils peuvent pour essayer de gagner des adhérants ;en taclant le Président Sarkozy ils créent une espèce de sympathie momentanée ...mais je doute que ça leur ramène le pourcentage nécessaire pour devenir crédible aux yeux de tous.
Ils ne représentent que 9% de la population et encore, dispatchés entre plusieurs organismes syndicaux ... la CGT n'a pour moi aucune valeur sociale , juste une grande gueule protestataire .
Ils ne représentent que 9% de la population et encore, dispatchés entre plusieurs organismes syndicaux ... la CGT n'a pour moi aucune valeur sociale , juste une grande gueule protestataire .
Invité- Invité
Re: Syndicats: tu vœux ou tu vœux pas?
franline2 a écrit:ils font tout ce qu'ils peuvent pour essayer de gagner des adhérants ;en taclant le Président Sarkozy ils créent une espèce de sympathie momentanée ...mais je doute que ça leur ramène le pourcentage nécessaire pour devenir crédible aux yeux de tous.
Ils ne représentent que 9% de la population et encore, dispatchés entre plusieurs organismes syndicaux ... la CGT n'a pour moi aucune valeur sociale , juste une grande gueule protestataire .
Cela est ton point de vue il n'est pas censé être partagé par tous les forumeurs je suppose ! Sinon je m'en tiens à mon message du 21 Janvier 2011.
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Syndicats: tu vœux ou tu vœux pas?
oui, il suffit de voir ce qu'en dit la cour des comptes (de la CGT et ses organisations répétitives et incessantes de grèves à la con!!)au sujet du port "autonome" de Marseille .... des mafieux ! rien que ça et uniquement ça !
Invité- Invité
Re: Syndicats: tu vœux ou tu vœux pas?
franline2 a écrit:oui, il suffit de voir ce qu'en dit la cour des comptes (de la CGT et ses organisations répétitives et incessantes de grèves à la con!!)au sujet du port "autonome" de Marseille .... des mafieux ! rien que ça et uniquement ça !
Soit ... ! Mais on aimerait avoir les écrits de la cour des comptes !
J'ai du mal à comprendre d'un côté on se plaint ne pas avoir suffisamment de salariés syndiqués en France, comparativement ce qui perturbe le dialogue social, et d'un autre côté on les traite de " mafieux" ( sans preuve mais seulement pas haine ), ce qui n'est pas fait pour encourager les salariés à adhérer à une organisation syndicale quelle qu'elle soit !
J'ai du mal à comprendre d'un côté on se plaint ne pas avoir suffisamment de salariés syndiqués en France, comparativement ce qui perturbe le dialogue social, et d'un autre côté on les traite de " mafieux" ( sans preuve mais seulement pas haine ), ce qui n'est pas fait pour encourager les salariés à adhérer à une organisation syndicale quelle qu'elle soit !
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Syndicats: tu vœux ou tu vœux pas?
toute la presse en a parlé (pour une fois) mais sans virulence particulière .
le problème n'est pas tant le syndicalisme mais la CGT !
Port de Marseille : le rapport de la Cour des Comptes
"Il manque au port de Marseille que s'y applique l'état de droit", constate la Cour, qui critique vertement sa gestion dans un rapport publié en intégralité par Challenges.fr.
http://www.challenges.fr/actualites/entreprises/20110204.CHA2869/port_de_marseille__le_rapport_de_la_cour_des_comptes.html?xtor=RSS-16
Le rapport de la Cour des comptes sur le port de Marseille en intégralité:
http://referentiel.nouvelobs.com/file/1314268.pdf
un grutier fait en moyenne 3h30 de travail par jour sur 4 jours/ semaine payé environ 2500 €/ mois + une prime supplémentaire d'environ 1300€/ mois... le tout avec une technologie qui ne laisse pas de place à la pénibilité tant décrié par la CGT.
ça donne du 18h/semaine...
le problème n'est pas tant le syndicalisme mais la CGT !
Port de Marseille : le rapport de la Cour des Comptes
"Il manque au port de Marseille que s'y applique l'état de droit", constate la Cour, qui critique vertement sa gestion dans un rapport publié en intégralité par Challenges.fr.
par Anna Rousseau, journaliste à Challenges, vendredi 4 février 2011.
LE port de Marseille est-il imperméable aux réformes? Le rapport de la Cour des Comptes remis mi-janvier à Thierry Mariani, secrétaire d'Etat aux Transport, en donne la nette impression. Dès la présentation, le constat est piteux: après un premier rapport en 2006, une réforme engagée en 2008, "force est de constater que les recommandations de la Cour n'ont guère été suivies d'effets".
Temps de travail effectif minimal, conflits sociaux incessants, dialogue social miné par une très grande violence, verbale autant que physique (le bureau du directeur du port a été dévasté, l'été dernier, à coup de barres de fer et de haches; les non-grévistes, à l'automne dernier, ont été menacés lors de visites à leur domicile), toute-puissance de la CGT ports et docks, qui co-gère toujours les bureaux de recrutements: la Cour a beau adopter un ton traditionnellement sobre, elle n'en est pas moins sanglante. Et sa conclusion est lapidaire: Il manque au port de Marseille que s'y applique l'état de droit.
Ce rapport, qui sera publié le 15 février dans le rapport annuel de la Cour des Comptes, va-t-il aider à faire aboutir des négociations entre l'Etat et les syndicats, aujourd'hui au point mort? La réforme des ports a été lancée au printemps 2008. Les points principaux ont presque tous été acquis: l'outillage et le personnel de manutention vont bel et bien être transférés à des entreprises privées au printemps 2011, dans trois mois. Tout bloque, en revanche, sur les retraites: au nom de la pénibilité -qui, à Marseille, ne semble pas avérée tant le temps de conduite effective des engins de manutention est faible-, la CGT exige que l'ouverture des droits à la retraite soit anticipée de 4 ans, à 58 ans, donc. L'Etat, qui, pourtant, avait paru être d'accord, est revenu à l'automne sur cette idée, refuse désormais tout départ avant 60 ans -avec deux ans d'avance au titre de la pénibilité. L'avenir proche dira si la fuite de ce document, encore confidentiel, fait bouger les choses.
http://www.challenges.fr/actualites/entreprises/20110204.CHA2869/port_de_marseille__le_rapport_de_la_cour_des_comptes.html?xtor=RSS-16
Le rapport de la Cour des comptes sur le port de Marseille en intégralité:
http://referentiel.nouvelobs.com/file/1314268.pdf
un grutier fait en moyenne 3h30 de travail par jour sur 4 jours/ semaine payé environ 2500 €/ mois + une prime supplémentaire d'environ 1300€/ mois... le tout avec une technologie qui ne laisse pas de place à la pénibilité tant décrié par la CGT.
ça donne du 18h/semaine...
Invité- Invité
Sujets similaires
» Savoir-vivre : comment présenter ses vœux ?
» L'argent caché des syndicats
» La légitimité des syndicats en question
» Les syndicats prennent-ils les commandes ?
» Les syndicats préparent un second «29 janvier»
» L'argent caché des syndicats
» La légitimité des syndicats en question
» Les syndicats prennent-ils les commandes ?
» Les syndicats préparent un second «29 janvier»
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum