Mauvais augures pour l'économie américaine
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Mauvais augures pour l'économie américaine
Mauvais augures pour l'économie américaine
Par Guillaume Guichard
19/08/2010 | Mise à jour : 20:27
Par Guillaume Guichard
Rédacteur, Le Figaro
ce n'est pas un bon signe .
Par Guillaume Guichard
19/08/2010 | Mise à jour : 20:27
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont atteint un niveau record sur dix mois, selon les dernières statistiques. D'autre part BNP Paribas tablent sur une croissance beaucoup moins forte que prévu initialement.
L'économie américaine patine. Dernier signe en date de ses difficultés, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont, contre toute attente, monté à leur plus haut niveau depuis novembre 2009. Les demandes d'allocations se sont établies à 500.000 la semaine du 14 août, contre 488.000 la semaine précédente, selon les chiffres publiés ce jeudi par le département américain du Travail. Les analystes ont été pris à contre-pied, eux qui tablaient sur une baisse après deux semaines consécutives de hausse.
Publié également ce jeudi, l'indice Philly Fed, qui mesure la santé de l'industrie, a reculé très fortement en août. Au point de passer dans le négatif, à -7,7 points, signe d'une détérioration de l'activité industrielle. D'autre part, l'indice du Conference Board, qui préfigure la tendance des prochains mois, a affiché une hausse minimale de 0,1% en juillet.
Ces nouvelles devraient toutefois renforcer la conviction des économistes de BNP Paribas CIB. Ils ont dévoilé le matin même des prévisions de croissance en forte baisse pour les Etats-Unis. Ils prévoient une croissance limitée à 1,5% au second semestre 2010, contre 2% prévu auparavant. Pour 2011, ils ont abaissé d'un point entier, de 3,1 à 2,1% la progression de l'activité. «Cela ne suffira pas à maintenir le taux de chômage au niveau actuel», ajoutent-ils, s'attendant à une remontée de ce chiffre de 9,5% à 9,8% à la fin de l'année.
A l'origine de ces anticipations en berne, le constat d'une moindre croissance passée. «Les récentes révisions des chiffres du produit intérieur brut, fin juillet, décrivent une récession et une reprise bien pires que celles imaginées jusqu'à présent», expliquent-ils dans une note. «La reprise n'a donc pas perdu en vigueur, elle n'en a simplement jamais eu.»
Consommation en berne
La consommation, notamment, a été revue à la baisse sur les années précédentes et début 2010. Les Américains ayant moins consommé, ils ont davantage économisé, leur taux d'épargne grimpant jusqu'à près de 7%. Résultat, la reprise a été alimentée par les entreprises reconstituant leurs stocks, vidés au maximum durant la crise. Ce phénomène est toutefois en train de s'essouffler.
L'économie américaine va donc devoir relancer son autre moteur: la consommation. «Si les ménages ne se remettent pas à dépenser, nous nous dirigerons vers une nouvelle récession», prévient Florence Pisani, économiste chez Dexia. Pour éviter ce scénario catastrophe, auquel l'économiste ne croît pas, il faudrait que les créations d'emplois se chiffrent entre 100.000 et 150.000 par mois. En juillet, le secteur privé en a créé 71.000.
Par Guillaume Guichard
Rédacteur, Le Figaro
ce n'est pas un bon signe .
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