en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
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en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
L'historien à abattre
Par Paul-François Paoli
15/07/2008 | Mise à jour : 20:34 | Commentaires 8 .
[quote]Le seul tort de Sylvain Gouguenheim aura été de s'aventurer sur un terrain sensible, celui de l'importancede l'Islam dans l'histoirede l'Europe.
Depuis trois mois, un essai sur les racines de l'Europe signé de l'universitaire Sylvain Gouguenheim sème la discorde dans le milieu intellectuel.
Sylvain Gouguenheim a l'air fatigué, comme après plusieurs nuits sans sommeil. S'il avait su que son livre déchaînerait de telles passions, peut-être s'y serait-il pris autrement. Des livres, il en sort à la pelle ; mais, avec un titre pareil Aristote au Mont-Saint-Michel : les racines grecques de l'Europe chrétienne , comment ne s'est-il pas méfié ? «Racines», «grecques», «chrétienne» : des mots malsonnants aux oreilles d'une gauche bien-pensante pour laquelle l'Europe ne peut être que sans identité ni frontières.
Cet homme n'imaginait pas qu'il y ait encore en France une police de la pensée. Il a depuis quelques semaines deux pétitions d'universitaires contre lui et subit toutes sortes d'injures. Agrégé d'histoire et germaniste, Sylvain Gouguenheim enseigne l'histoire médiévale à l'École normale supérieure de Lyon. Il est l'auteur de plusieurs livres, dont un sur les chevaliers teutoniques. Tout allait bien pour lui jusqu'au jour où il s'est piqué de se mêler d'une question hautement sensible : celle, fameuse, de «l'Islam des Lumières». En un mot : entre le IXe et le XIIe siècle, cette civilisation aurait constitué, notamment avec Averroès, un modèle de tolérance et de curiosité intellectuelle, pendant que l'Occident subissait le joug d'une Église obscurantiste et de croisés barbares. Lisant les ouvrages des spécialistes, Gouguenheim entreprend des recherches sur ce qu'il considère comme une vérité partielle, voire partiale. Dans Aristote au Mont-Saint-Michel, publié fin mars, il prétend montrer que, si Averroès a bien été le grand commentateur d'Aristote que l'on sait, il n'a été ni le seul ni le premier. Une autre «filière» a existé qui via Byzance et la Sicile et jusqu'au Mont-Saint-Michel où se trouvait un atelier de copistes au XIIe siècle a transmis l'œuvre du philosophe à travers un autre canal de traductions. Il affirme aussi que, dans le monde musulman, les penseurs grecs traduits en arabe l'ont été, avant tout, par des chrétiens, syriaques notamment. Il rappelle, comme d'autres l'ont fait avant lui, notamment les historiens Pierre Riché ou Jacques Heers, que le «Moyen Âge» occidental n'est pas cet âge sombre que certains se sont complus à dépeindre. La Renaissance a été précédée d'une «renaissance carolingienne» où l'influence de la pensée grecque était déjà significative. Enfin, il formule une question cruciale : pourquoi les Arabes qui ont eu accès à l'héritage grec n'en ont-ils pas fait le même usage que les Européens ?
Sous d'autres cieux, Aristote au Mont-Saint-Michel aurait suscité de doctes débats de spécialistes. En France, où le terrorisme intellectuel a de beaux restes, son succès réactive une de nos spécificités nationales : la machine à discréditer. Le 28 avril, une pétition signée par 200 personnes anciens élèves et enseignants de l'ENS de Lyon, mais aussi personnel universitaire et section syndicale du FSU (sic) accuse Sylvain Gouguenheim d'avoir «commis au minimum une faute, qui procède d'un grave manquement aux principes fondamentaux de la déontologie universitaire pour n'avoir à aucun moment, dans aucun des lieux collectifs, fait état de sa recherche en cours».
Bientôt l'affaire sort des cénacles universitaires. D'autres chercheurs choisissent Libération pour exprimer leur «stupeur» dans une lettre signée, entre autres, par Alain de Libéra, l'auteur de Penser au Moyen Âge. Les gardiens de la doxa sortent de leurs gonds. Le 5 mai, c'est Télérama qui sonne la charge : Gouguenheim est accusé de couver un «répugnant dessein» : celui de «réduire à néant la notion même d'arabité» (sic). D'autres lui reprochent le fait que des sites d'extrême droite aient exploité à son insu des passages de son livre à des fins partisanes. La chasse à l'homme est en cours.
Profondément affecté par ces attaques publiques, Gouguenheim interrompt ses cours. Il est d'autant plus blessé qu'il connaît les instigateurs des pétitions, «signées par des gens qui n'avaient pas lu le livre et l'ont demandé après coup». Ce qu'admet Jean-Claude Zancarini qui a fait circuler la pétition de l'ENS de Lyon. «Gouguenheim n'a pas les compétences requises, ni en grec ni en arabe, il est sorti de son domaine pour des raisons idéologiques évidentes», affirme ce spécialiste de Machiavel, qui reconnaît que ses collègues se sont contentés de «faire confiance» aux organisateurs de la mise au pilori. Il est vrai que Gouguenheim ne se contente pas de se référer aux travaux de Rémi Brague, helléniste incontestable et professeur de philosophie du Moyen Âge, et de Dominique Urvoy, auteur d'une monumentale Histoire de la pensée arabe et islamique sommités que les pétitionnaires se gardent bien de mettre en cause , il a aussi accepté les contributions d'un essayiste arabisant, René Marchand, se réclamant du gaullisme et ne faisant pas mystère de sa hantise de la progression de l'islam en Europe. Horresco referens !
Si le livre de Gouguenheim avait été publié chez un éditeur marginal, le «délit» serait passé inaperçu. L'ouvrage eût été jugé inoffensif. Mais, au Seuil, une enseigne prestigieuse classée «à gauche», c'en est trop aux yeux de ses détracteurs, pour qui ce livre est une provocation dans la maison ayant publié Barthes, Lacan et Badiou. Circonstance aggravante : l'ouvrage a été défendu avec chaleur par Roger-Pol Droit dans Le Monde ! «Au Seuil, mon livre était passé sans difficulté ni opposition, explique Gouguenheim, mais il n'est pas impossible que l'émoi suscité ait provoqué un branle-bas de combat.» Propos confirmés par Patrick Boucheron, qui dirige une collection dans cette maison d'édition, mais n'a pas hésité à signer la lettre de Libération, reprochant à Gouguenheim d'avoir fait un «travail d'amateur fondé sur la compilation et l'a priori».
Marqué au fer rouge de la suspicion
Outré par ces attaques, Jacques Le Goff, médiéviste de renommée mondiale, soutient l'accusé. «Son livre est intéressant, quoique discutable», dit-il, remarquant au passage que les plus grands médiévistes se sont abstenus de signer les appels à la vindicte. D'autres prennent plus franchement sa défense. Invité par Alain Finkielkraut à débattre sur France Culture, Rémi Brague explique que le mérite de ce livre est «d'avoir braqué les projecteurs du grand public sur des questions réservées aux spécialistes»… Des intellectuels comme Malek Chebel, auteur d'un Manifeste pour un islam des Lumières, ou Abdelwahab Meddeb déclarent ne pas souhaiter discuter du livre. «Je ne l'ai pas lu, mais son a priori ne me paraît pas intéressant», se contente de dire Malek Chebel. «Je ne veux pas participer à la diffusion d'un mauvais livre dont l'actualité éditoriale ne cesse de démentir la thèse» renchérit Abdelwahab Meddeb.
À Lyon, après la tempête, l'institution universitaire semble vouloir calmer le jeu. Réuni le 19 juin, le conseil scientifique de l'École normale supérieure de Lyon «regrette que les thèses présentées dans l'ouvrage n'aient pas fait l'objet d'une présentation au sein de l'École et appelle à rétablir un climat de confiance au sein de la section histoire médiévale». De leur côté, les élèves de Sylvain Gouguenheim ont signé une pétition de soutien de leur professeur. Mais le mal est fait. Voilà l'auteur marqué au fer rouge de la suspicion. N'était-ce pas l'intention première des pétitionnaires ?
et oui , il ne fait pas bon , même pour un chercheur , de ne pas s'en tenir à la thèse officielle des islamo gauchistes patentés !
Par Paul-François Paoli
15/07/2008 | Mise à jour : 20:34 | Commentaires 8 .
[quote]Le seul tort de Sylvain Gouguenheim aura été de s'aventurer sur un terrain sensible, celui de l'importancede l'Islam dans l'histoirede l'Europe.
Depuis trois mois, un essai sur les racines de l'Europe signé de l'universitaire Sylvain Gouguenheim sème la discorde dans le milieu intellectuel.
Sylvain Gouguenheim a l'air fatigué, comme après plusieurs nuits sans sommeil. S'il avait su que son livre déchaînerait de telles passions, peut-être s'y serait-il pris autrement. Des livres, il en sort à la pelle ; mais, avec un titre pareil Aristote au Mont-Saint-Michel : les racines grecques de l'Europe chrétienne , comment ne s'est-il pas méfié ? «Racines», «grecques», «chrétienne» : des mots malsonnants aux oreilles d'une gauche bien-pensante pour laquelle l'Europe ne peut être que sans identité ni frontières.
Cet homme n'imaginait pas qu'il y ait encore en France une police de la pensée. Il a depuis quelques semaines deux pétitions d'universitaires contre lui et subit toutes sortes d'injures. Agrégé d'histoire et germaniste, Sylvain Gouguenheim enseigne l'histoire médiévale à l'École normale supérieure de Lyon. Il est l'auteur de plusieurs livres, dont un sur les chevaliers teutoniques. Tout allait bien pour lui jusqu'au jour où il s'est piqué de se mêler d'une question hautement sensible : celle, fameuse, de «l'Islam des Lumières». En un mot : entre le IXe et le XIIe siècle, cette civilisation aurait constitué, notamment avec Averroès, un modèle de tolérance et de curiosité intellectuelle, pendant que l'Occident subissait le joug d'une Église obscurantiste et de croisés barbares. Lisant les ouvrages des spécialistes, Gouguenheim entreprend des recherches sur ce qu'il considère comme une vérité partielle, voire partiale. Dans Aristote au Mont-Saint-Michel, publié fin mars, il prétend montrer que, si Averroès a bien été le grand commentateur d'Aristote que l'on sait, il n'a été ni le seul ni le premier. Une autre «filière» a existé qui via Byzance et la Sicile et jusqu'au Mont-Saint-Michel où se trouvait un atelier de copistes au XIIe siècle a transmis l'œuvre du philosophe à travers un autre canal de traductions. Il affirme aussi que, dans le monde musulman, les penseurs grecs traduits en arabe l'ont été, avant tout, par des chrétiens, syriaques notamment. Il rappelle, comme d'autres l'ont fait avant lui, notamment les historiens Pierre Riché ou Jacques Heers, que le «Moyen Âge» occidental n'est pas cet âge sombre que certains se sont complus à dépeindre. La Renaissance a été précédée d'une «renaissance carolingienne» où l'influence de la pensée grecque était déjà significative. Enfin, il formule une question cruciale : pourquoi les Arabes qui ont eu accès à l'héritage grec n'en ont-ils pas fait le même usage que les Européens ?
Sous d'autres cieux, Aristote au Mont-Saint-Michel aurait suscité de doctes débats de spécialistes. En France, où le terrorisme intellectuel a de beaux restes, son succès réactive une de nos spécificités nationales : la machine à discréditer. Le 28 avril, une pétition signée par 200 personnes anciens élèves et enseignants de l'ENS de Lyon, mais aussi personnel universitaire et section syndicale du FSU (sic) accuse Sylvain Gouguenheim d'avoir «commis au minimum une faute, qui procède d'un grave manquement aux principes fondamentaux de la déontologie universitaire pour n'avoir à aucun moment, dans aucun des lieux collectifs, fait état de sa recherche en cours».
Bientôt l'affaire sort des cénacles universitaires. D'autres chercheurs choisissent Libération pour exprimer leur «stupeur» dans une lettre signée, entre autres, par Alain de Libéra, l'auteur de Penser au Moyen Âge. Les gardiens de la doxa sortent de leurs gonds. Le 5 mai, c'est Télérama qui sonne la charge : Gouguenheim est accusé de couver un «répugnant dessein» : celui de «réduire à néant la notion même d'arabité» (sic). D'autres lui reprochent le fait que des sites d'extrême droite aient exploité à son insu des passages de son livre à des fins partisanes. La chasse à l'homme est en cours.
Profondément affecté par ces attaques publiques, Gouguenheim interrompt ses cours. Il est d'autant plus blessé qu'il connaît les instigateurs des pétitions, «signées par des gens qui n'avaient pas lu le livre et l'ont demandé après coup». Ce qu'admet Jean-Claude Zancarini qui a fait circuler la pétition de l'ENS de Lyon. «Gouguenheim n'a pas les compétences requises, ni en grec ni en arabe, il est sorti de son domaine pour des raisons idéologiques évidentes», affirme ce spécialiste de Machiavel, qui reconnaît que ses collègues se sont contentés de «faire confiance» aux organisateurs de la mise au pilori. Il est vrai que Gouguenheim ne se contente pas de se référer aux travaux de Rémi Brague, helléniste incontestable et professeur de philosophie du Moyen Âge, et de Dominique Urvoy, auteur d'une monumentale Histoire de la pensée arabe et islamique sommités que les pétitionnaires se gardent bien de mettre en cause , il a aussi accepté les contributions d'un essayiste arabisant, René Marchand, se réclamant du gaullisme et ne faisant pas mystère de sa hantise de la progression de l'islam en Europe. Horresco referens !
Si le livre de Gouguenheim avait été publié chez un éditeur marginal, le «délit» serait passé inaperçu. L'ouvrage eût été jugé inoffensif. Mais, au Seuil, une enseigne prestigieuse classée «à gauche», c'en est trop aux yeux de ses détracteurs, pour qui ce livre est une provocation dans la maison ayant publié Barthes, Lacan et Badiou. Circonstance aggravante : l'ouvrage a été défendu avec chaleur par Roger-Pol Droit dans Le Monde ! «Au Seuil, mon livre était passé sans difficulté ni opposition, explique Gouguenheim, mais il n'est pas impossible que l'émoi suscité ait provoqué un branle-bas de combat.» Propos confirmés par Patrick Boucheron, qui dirige une collection dans cette maison d'édition, mais n'a pas hésité à signer la lettre de Libération, reprochant à Gouguenheim d'avoir fait un «travail d'amateur fondé sur la compilation et l'a priori».
Marqué au fer rouge de la suspicion
Outré par ces attaques, Jacques Le Goff, médiéviste de renommée mondiale, soutient l'accusé. «Son livre est intéressant, quoique discutable», dit-il, remarquant au passage que les plus grands médiévistes se sont abstenus de signer les appels à la vindicte. D'autres prennent plus franchement sa défense. Invité par Alain Finkielkraut à débattre sur France Culture, Rémi Brague explique que le mérite de ce livre est «d'avoir braqué les projecteurs du grand public sur des questions réservées aux spécialistes»… Des intellectuels comme Malek Chebel, auteur d'un Manifeste pour un islam des Lumières, ou Abdelwahab Meddeb déclarent ne pas souhaiter discuter du livre. «Je ne l'ai pas lu, mais son a priori ne me paraît pas intéressant», se contente de dire Malek Chebel. «Je ne veux pas participer à la diffusion d'un mauvais livre dont l'actualité éditoriale ne cesse de démentir la thèse» renchérit Abdelwahab Meddeb.
À Lyon, après la tempête, l'institution universitaire semble vouloir calmer le jeu. Réuni le 19 juin, le conseil scientifique de l'École normale supérieure de Lyon «regrette que les thèses présentées dans l'ouvrage n'aient pas fait l'objet d'une présentation au sein de l'École et appelle à rétablir un climat de confiance au sein de la section histoire médiévale». De leur côté, les élèves de Sylvain Gouguenheim ont signé une pétition de soutien de leur professeur. Mais le mal est fait. Voilà l'auteur marqué au fer rouge de la suspicion. N'était-ce pas l'intention première des pétitionnaires ?
et oui , il ne fait pas bon , même pour un chercheur , de ne pas s'en tenir à la thèse officielle des islamo gauchistes patentés !
Re: en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
Désolé mais ici l'article lui même me parait bien subjectif et partial dans la forme.
Si ce type fait comme Allègre en sortant de sa spécialité pour raconter des conneries par pure provoc, il y a peut être matière à la critique. Il faut voir tout ça de plus prêt, le ton agressif anti gauche de l'article ne me donne pas spécialement confiance...
Si ce type fait comme Allègre en sortant de sa spécialité pour raconter des conneries par pure provoc, il y a peut être matière à la critique. Il faut voir tout ça de plus prêt, le ton agressif anti gauche de l'article ne me donne pas spécialement confiance...
Invité- Invité
Re: en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
Agrégé d'histoire et germaniste, Sylvain Gouguenheim enseigne l'histoire médiévale à l'École normale supérieure de Lyon
en quoi sort il de son univers ?
Re: en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
Il me semble effectivement que cet article est bien partial et politisé, j'ai lu tout autre chose, chez Pierre Assouline il me semble, sur ce qui me semble être une simple querelle de chapelle universitaire parmi beaucoup d'autres. Je vais vérifier quand même.
Invité- Invité
Re: en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
Il y a un monde entre les chevaliers allemands et la reprise du savoir grec par les Arabes. Il était visblement en "free lance" sur ce coup là, et dans la recherche ca rend déjà l'acceptation difficile. Je trouve un peu léger de parler de "doxa gauchiste", le milieu de la recherche est assez codifié et parfois conservateur, et pas seulement sur des travaux polémiques d'Histoire.
La réaction de ses pairs à l'air bien exagérée et anormale, mais l'auteur de l'article en fait une récupération politique.
La réaction de ses pairs à l'air bien exagérée et anormale, mais l'auteur de l'article en fait une récupération politique.
Invité- Invité
Re: en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
Ouais, on ne connaît pas réellement ses spécialités, c'est donc à prendre avec la plus grande prudence...
Invité- Invité
Re: en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
Plus la recheche est pointue, plus elle est cloisonnée. Je pense que ça vaut aussi en Histoire.
Invité- Invité
Re: en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
J'aurais tendance à dire que ça vaut surtout en histoire, domaine extrêmement vaste, ce dont profitent certains chercheurs (dont la compétence n'est par ailleurs pas à remettre en cause dans leur champ de spécialisaton)pour se donner une légitimité scientifique sur certains sujets où ils ne font pourtant qu'exprimer une opinion fort peu étayée, et parfois scandaleuse. Anna saura qui je vise en particulier .
Invité- Invité
Re: en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
Pour l'affaire dont il est question ici, voici deux liens vers le blog de Pierre Assouline, qui me semblent davantage équilibrés que cet article à la limite de l'hystérie, je dois dire...
http://passouline.blog.lemonde.fr/2008/04/27/laffaire-aristote-chronique-dun-scandale-annonce/
http://passouline.blog.lemonde.fr/2008/05/06/laffaire-aristote-nest-pas-terminee/
http://passouline.blog.lemonde.fr/2008/04/27/laffaire-aristote-chronique-dun-scandale-annonce/
http://passouline.blog.lemonde.fr/2008/05/06/laffaire-aristote-nest-pas-terminee/
Invité- Invité
Re: en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
moi l'hystérie je la vois surtout chez ses " tueurs " , y compris les extrêmes gauchistes d ela FSU !
Comment pouvez vous admettre que ce soit un syndicat qui se mêle dans une bataille d'experts ?
Pour Pastaga , si le type est spécialiste du moyen âge , cela veut dire qu'il a aussi étudié le monde musulman , au cas où cela t'aurait échappé , le monde chrétein et musulman ont été , à cette époque , intimement mélés !
Comment pouvez vous admettre que ce soit un syndicat qui se mêle dans une bataille d'experts ?
Pour Pastaga , si le type est spécialiste du moyen âge , cela veut dire qu'il a aussi étudié le monde musulman , au cas où cela t'aurait échappé , le monde chrétein et musulman ont été , à cette époque , intimement mélés !
Re: en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
Cela a l'air d'un grand spécialiste de l'Islam ce Sylvain, postant sur les plus grands sites spécialisés en Islamologie
Non seulement le site Occidentalis a publié les “bonnes feuilles” de ce livre neuf mois avant sa parution, alors qu’il était encore à l’état de manuscrit, mais Sylvain Gouguenheim a semble-t-il posté des commentaires, nettement plus vifs et directs que dans son livre, pour défendre la même thèse (le rôle de l’Islam dans la transmission du savoir gréco-latin à l’Occident est un mythe) sur le blog d’Occidentalis, site d’”islamovigilance”, et sur Amazon.fr, commentaires signés “Sylvain G.”… Encore reste-t-il à établir s’il s’agit bien de lui et non d’un provocateur ayant parfaitement épousé sa rhétorique.
Invité- Invité
Re: en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
Sinon la FSU n'a rien à foutre ici, on est d'accord
Invité- Invité
Re: en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
C'est une chose extrêmement courante, qui concerne le milieu universitaire lui-même, très prompt à déclarer la guerre, à tort ou à raison, à tel ou tel chercheur un peu poil à gratter. Le FSU n'a par contre rien à foutre là-dedans, c'est vrai.
Rien ne dit livaste qu'il n'y a pas de la part de ce chercheur une manipulation à des visées politiques, qui pourraient éventuellement expliquer l'intervention du syndicat, qui se battrait contre cet état de fait et rien d'autre.
En l'état, je suis incapable, ne connaissant ni les aboutissants de cette histoire, de me prononcer, et l'auteur de cet article malhonnête (incriminer les gôôchistes en des termes outranciers alors qu'il n'a pas, c'est certain, lu le bouquin, c'est malhonnête) serait bien aimable d'en faire de même.
Je connais plusieurs exemples de manipulations de l'Histoire grossières à des fins politiques, et je pense que dans un cas en particulier, cela n'aurait curieusement pas dérangé l'auteur de cette diatribe antigauche que les syndicats montent au créneau pour botter le train de l'historien(ne) concerné(e)...
Rien ne dit livaste qu'il n'y a pas de la part de ce chercheur une manipulation à des visées politiques, qui pourraient éventuellement expliquer l'intervention du syndicat, qui se battrait contre cet état de fait et rien d'autre.
En l'état, je suis incapable, ne connaissant ni les aboutissants de cette histoire, de me prononcer, et l'auteur de cet article malhonnête (incriminer les gôôchistes en des termes outranciers alors qu'il n'a pas, c'est certain, lu le bouquin, c'est malhonnête) serait bien aimable d'en faire de même.
Je connais plusieurs exemples de manipulations de l'Histoire grossières à des fins politiques, et je pense que dans un cas en particulier, cela n'aurait curieusement pas dérangé l'auteur de cette diatribe antigauche que les syndicats montent au créneau pour botter le train de l'historien(ne) concerné(e)...
Dernière édition par Aurélie le Mer 16 Juil - 16:58, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
Eh oui, c'est pour cela qu'il faut être très prudent sur ce genre de controverse. "L'exclu" n'a pas forcément raison...Pastaga a écrit:Cela a l'air d'un grand spécialiste de l'Islam ce Sylvain, postant sur les plus grands sites spécialisés en IslamologieNon seulement le site Occidentalis a publié les “bonnes feuilles” de ce livre neuf mois avant sa parution, alors qu’il était encore à l’état de manuscrit, mais Sylvain Gouguenheim a semble-t-il posté des commentaires, nettement plus vifs et directs que dans son livre, pour défendre la même thèse (le rôle de l’Islam dans la transmission du savoir gréco-latin à l’Occident est un mythe) sur le blog d’Occidentalis, site d’”islamovigilance”, et sur Amazon.fr, commentaires signés “Sylvain G.”… Encore reste-t-il à établir s’il s’agit bien de lui et non d’un provocateur ayant parfaitement épousé sa rhétorique.
Invité- Invité
Re: en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
Les "islamophiles" natios sont en général de grand férus d'Histoire, mais en sélectionnant un peu ce qui les interesse (pour ne pas dire en revisitant).
Je connais bien ce genre de gus depuis l'été dernier sur Politique pour Tous.
Je connais bien ce genre de gus depuis l'été dernier sur Politique pour Tous.
Invité- Invité
Re: en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
Pastaga a écrit:Les "islamophiles" natios sont en général de grand férus d'Histoire, mais en sélectionnant un peu ce qui les interesse (pour ne pas dire en revisitant).Je connais bien ce genre de gus depuis l'été dernier sur Politique pour Tous.
mais tu peux dire , en revisitant .. pour faire coller avec leur idéologie .
Re: en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
J'ai fait des études d'Histoire, je crois être la seule ici, je vais exprimer ce que je pense de tout ça: ce qui me choque, ce n'est pas la querelle, mais sa médiatisation. La recherche historique est pleine de pétitions, contre-pétitions, divergences, guerres plus ou moins bien motivées, etc, etc...L'historien en question n'est pas une sommité, il faudrait savoir de quelle manière il a effectué et financé ses recherches, peut-être aussi un peu ou beaucoup pour créer la polémique, pas difficile à faire avec l'islam. Et le nombre n'a pas nécessairement tort, gauchistes (accusation un brin facile) ou pas...Et certains, pour ne pas écrire cetaines, arrivent à des conclusions bqui soulèvent l'hostilité avec un travail précis. Le même que leurs opposants...Une source peut-être interprètée de mille manières, et toute une partie de l'HIstoire ne laisse la place qu'à la déduction. De là tout peut couler.
Cette polémique n'est instrumentalisés qu'à des fins politiques, moi je suis pour les controverses historiques et le débat...
Cette polémique n'est instrumentalisés qu'à des fins politiques, moi je suis pour les controverses historiques et le débat...
Invité- Invité
Re: en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
Oui, même si ils ont par ailleurs une vraie culture pointue.mais tu peux dire , en revisitant .. pour faire coller avec leur idéologie
C'est tout le problème de vouloir dénoncer l'Islam, de manière intemprorelle et spirituelle, et non l'application, forcément actuelle, de l'Islam.
Perso je trouve les barbus salafistes pénibles et dangereux, je n'ai pas besoin de justification historicophilosophique.
Invité- Invité
Re: en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
Cette polémique n'est instrumentalisés qu'à des fins politiques, moi je suis pour les controverses historiques et le débat...
le problème est , anna , que la pensée unique politiquement correcte et gauchiste ( je ne vise pas toute la gauche mais les sectaire de la pensée unique ) ne permettent pas plus l'expression des idées que l'Eglise ne le permettait quand elle excommuniait Copernic ( et pourtant ...)
Re: en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
Oui mais il ne faut pas toujours croire que, comme je l'ai écrit, la minorité a nécessairement raison, ou que des spécialistes dénoncent des méthodes de travail (que je ne juge pas personnellement puisque je ne les connais pas) et leurs conclusions uniquement par bien pensance politique.
Tu trouveras toujours des gens qui "démontrent" par exemple très bien que la Shoah n'a pas été ce que l'on dit. Ce n'est pas pour ça qu'ils ont raison ou qu'ils sont au pilori de la pensée gauchiste. Pas plus que quelqu'un qui trouve à Staline des excuses pour la famine ukrainienne...
Tu trouveras toujours des gens qui "démontrent" par exemple très bien que la Shoah n'a pas été ce que l'on dit. Ce n'est pas pour ça qu'ils ont raison ou qu'ils sont au pilori de la pensée gauchiste. Pas plus que quelqu'un qui trouve à Staline des excuses pour la famine ukrainienne...
Invité- Invité
Re: en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
je ne dis pas que sa thèse est la bonne , mais je ne tolère pas qu'on veuille le faire taire !
Je vais toutefois essayer de me procurer ce bouquin !
Je vais toutefois essayer de me procurer ce bouquin !
Re: en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
Bah il n'est pas le seul à avoir de tels osucis pour des positions historiographiques, j'ai cité un autre exemple celèbre et pour le coup dont je suis proche plus haut...Honnêtement, ce genre de choses existent depuis Hérodote, elles sont part intègrante de la discipline. Puis du coup, l va le vendre, et bien, son bouquin.
Invité- Invité
Re: en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
Ces débats historiques sur les contributions civilisationelles des uns et des autres sont de toute façon la foire aux revendications identitaires, genre Pharaons noirs...
Invité- Invité
Re: en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
pourtant il ne vient à personne ou presque , l'idée de partir en guerre quand un historien glorifie les apports de la civilisation islamique au 11 eme siècle , étrange !
Dernière édition par livaste le Mer 16 Juil - 21:14, édité 1 fois
Re: en France une police de la pensée , gauchiste bien sûr
Peut être parce que ces historiens ne postent pas de tribune sur Ouma.com
Invité- Invité
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