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Affaire TF1 :Mérah , le CSA , la voix de son maître censure !

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Message  livaste Mar 10 Juil - 19:32

Affaire Merah-TF1 : le CSA mélange tout
Le Point.fr - Publié le 10/07/2012 à 17:16 - Modifié le 10/07/2012 à 17:23


Les explications du Conseil pour sanctionner TF1 laissent songeur. Examinons ce que disent les textes et les décisions de justice.



Le CSA en fait-il trop ? Ce matin, après avoir entendu les dirigeants de TF1, i-Télé et BFM TV, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a décidé d'une mise en garde à l'encontre de TF1 pour avoir diffusé dimanche des propos du tueur Mohamed Merah dans le cadre du magazine 7 à 8. Que disent les textes ? Que TF1 a accepté, dans sa convention, de se soumettre à un devoir d'honnêteté de l'information dont le CSA constate les manquements. L'authenticité des documents sonores produits par TF1 n'est pas en cause. Ce fondement est donc écarté. Le CSA apprécie également si les images de TF1 ont porté atteinte à la dignité des personnes.

Précisément, TF1 n'a pas diffusé les images que Merah a lui-même filmées de ses meurtres. L'objet du litige porte sur des extraits d'entretiens enregistrés entre Mohamed Merah et les négociateurs de la police chargés de l'amener à se rendre. Les journalistes de 7 à 8 ont obtenu ces enregistrements, les ont étudiés, contextualisés et ont éliminé les passages où le tueur de Toulouse et Montauban, qui se réclame d'al-Qaida, faisait du prosélytisme ou décrivait ses meurtres. Le magazine 7 à 8 a retenu ce qui permettait d'éclairer le parcours, les mobiles et la personnalité du meurtrier.

La morale, une boussole floue et dangereuse

Le CSA considère qu'au nom d'une certaine morale la douleur des familles n'a pas été respectée. La morale... Une information devrait être morale.
Notion dangereuse et floue où chacun voit midi à sa porte
. Était-il moral d'évoquer la maladie du président Chirac ou du président Mitterrand sans tenir compte de la douleur des leurs ?
Si l'on devait mettre les victimes au coeur des processus décisionnel d'une rédaction, c'est tout simplement le fait divers qu'il faudrait bannir des écrans et des ondes. Une position intenable. Et juridiquement condamnable au nom du principe constitutionnel de la liberté de l'information, dont les limites (diffamation, incitation à la haine et à la violence) relèvent de la justice et non du CSA, une instance administrative indépendante qui ne peut s'approprier le contentieux de la presse par dérogation au juge de droit commun.

Manuel Valls, de son côté, s'est ému que les enregistrements aient pu fuiter dans la presse. Les policiers de l'IGPN se sont rendus dans les locaux de la société de production d'Emmanuel Chain pour tenter de récupérer les enregistrements. En vain. "Il faut aller jusqu'au bout pour connaître les auteurs de la fuite", a estimé le ministre de l'Intérieur. Tiens, tiens... Les lecteurs de ces lignes doivent se souvenir que la gauche a poussé pendant cinq ans des cris d'orfraie toutes les fois que le parquet, instrumentalisé par le pouvoir, s'immisçait dans les affaires de presse.
Le Parti socialiste s'est notamment tenu aux côtés des gens de plume quand Le Monde a été confronté à la curiosité de Claude Guéant, l'ancien ministre de l'Intérieur, qui, pour débusquer l'auteur d'une fuite, avait demandé à la DCRI de scruter les communications d'un de ses journalistes.

Quid des promesses de Jean-Marc Ayrault ?

La semaine dernière encore, Jean-Marc Ayrault, dans son discours de politique générale, annonçait une loi renforçant le secret des sources qui protège le journalisme. La promesse s'est-elle déjà envolée ? Ce faisant, Matignon ne tiendrait absolument pas compte de la très récente condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l'homme. Le Point et L'Équipe, qui avaient révélé des PV d'écoute dans une affaire de dopage, avaient été perquisitionnés à tort, ont estimé les gardiens du droit européen. "Une ingérence dans la confidentialité des sources des journalistes ne peut se justifier que par un impératif prépondérant d'intérêt public", relevait la Cour.

En l'occurrence, l'information du public sur les pratiques du dopage dans le sport était jugée être un "débat d'intérêt public très important". Que dire alors des mobiles et du parcours d'un terroriste dont les meurtres ont bouleversé la France en pleine campagne présidentielle ? L'intérêt du public à comprendre ce qu'est l'affaire Mohamed Merah, à en jauger la portée, à apprécier la nécessité de l'intervention qui a conduit à sa mort, justifie pleinement le travail journalistique des équipes de TF1.



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