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Message  livaste Dim 1 Juil - 20:38

Cures d'humilité dans les bidonvilles pour des étudiants
Le Point.fr - Publié le 30/06/2012 à 18:03

Une grande école de commerce indienne impose à ses élèves - jugés trop arrogants - une immersion dans les quartiers défavorisés.


À Bombay, le 16 août 2005. © Manish Swarup / Sipa


Fiers, imbus d'eux-mêmes, sans foi ni loi... Les étudiants des grandes écoles américaines et européennes en ont pris pour leur grade lors des scandales financiers en cascade de ces dernières années. En Inde également, les établissements qui forment les élites ont été vivement accusés d'avoir contribué à la culture de l'argent facile et au déclin des valeurs morales.

Le directeur de SP Jain, l'une des écoles-phares de Bombay, le reconnaît : "Les gens disent que les étudiants en MBA sont arrogants, qu'ils ne veulent pas se salir les mains et veulent seulement donner des conseils." Pour transformer ses jeunes loups en bons pasteurs, il a décidé d'utiliser les grands moyens en les obligeant à penser aux autres, en l'occurrence aux plus pauvres de la ville (la moitié des habitants vivent dans un bidonville). Ainsi, les 240 étudiants en MBA se déplacent dans les quartiers pauvres et doivent passer plusieurs heures chaque semaine auprès des enfants et de leurs familles pour les aider à faire leurs devoirs, parler de leurs problèmes ou leur donner des conseils d'orientation ou encore d'hygiène.

Progrès

Le directeur de l'établissement considère que ce programme - initié en 2008 - apporte une réponse directe à la crise tant pour les enfants que pour les étudiants, qui développent ainsi leur sens de l'empathie, leur compréhension des enjeux de la société et leurs dons de mentors, une compétence-clé pour les cadres supérieurs. Les objectifs pédagogiques sont clairement énoncés : lutter contre l'égocentrisme, adopter une attitude socialement responsable, expérimenter la joie de donner et d'aider l'autre à développer ses talents cachés.

Soixante-cinq écoles locales présentent des enfants qui bénéficient d'un programme éducatif sur plusieurs années, d'une aide financière et d'un accompagnement par les étudiants en MBA. Les progrès de ces laissés-pour-compte sont notables, tant au niveau du comportement que des résultats et de la confiance en eux, avec un impact positif sur l'entourage familial, jusqu'aux voisins. En ayant accès à l'informatique, aux cours d'anglais, au jeu d'échecs par exemple, c'est tout un monde et de nouvelles perspectives qui s'ouvrent à eux.

De leur côté, les étudiants ressortent grandis de l'expérience. "Quand ils constatent que quelqu'un fait des efforts dans des conditions pourtant si difficiles - quelques mètres carrés pour une famille, sans eau, ni électricité, ni toilettes dignes de ce nom -, ils ne pensent plus à se plaindre si l'air conditionné n'est pas à la bonne température ! Cela les rend vraiment humbles et reconnaissants pour ce qu'ils ont", remarque le responsable du programme.

Marketing

Le mouvement est lancé et touche par capillarité d'autres centres universitaires dans le monde, comme la Harvard Business School, qui, depuis cette année, envoie ses étudiants loin des bancs feutrés des amphis. En janvier dernier, 152 MBA ont ainsi été plongés, sur le terrain, au coeur de 10 pays émergents (Inde, Argentine, Costa Rica, Ghana, Vietnam...), avec pour mission de développer un produit ou un service.

L'objectif ? Montrer, plus que dire, et inculquer conscience et humilité face à la réalité. En France, les grandes écoles, sans aller si loin, ont commencé à revoir leur copie, surtout après les crises financières qui ont terni leurs élites. Désormais, aux côtés des sacro-saints cours de finance, de marketing ou de leadership, place désormais à l'environnement, la sécurité alimentaire, la micro-finance, la responsabilité sociale et même la philosophie. Un diplôme d'éthique économique et des affaires a récemment vu le jour à l'université d'Aix-Marseille. Impensable il y a dix ans.

Mais la tendance reste timide et cache souvent un habillage marketing. Un constat que partage Florence Noiville, l'auteur de J'ai fait HEC et je m'en excuse (Éd. Stock). "La nouvelle chaire de responsabilité sociale des entreprises, par exemple, est considérée comme du pipeau d'après les étudiants que j'ai interrogés : optionnels, placés le vendredi après-midi, ces cours rassemblent une dizaine d'élèves et sont peu valorisés." Par ailleurs, le très officiel classement des grandes écoles du Financial Times est en partie fondé sur les salaires des anciens élèves trois à cinq ans après leur sortie, ce qui conduit les établissements à diriger massivement leurs élèves vers les banques d'affaires et la finance plutôt que vers les secteurs alternatifs ou humanitaires. Messieurs les directeurs, encore un effort : l'exemple à suivre vient aujourd'hui des pays émergents.


Je pense qu'on devrait s'en inspirer , mais ratisser plus large , envoyons non seulement nos étudiants d'écoles de commerce , mais aussi ceux de l'ENA , se science po , et surtout , surtout , nos politiciens donneurs de leçons dans les quartiers difficiles , obligeons les à y vivre , sans garde du corps , afin de comprendre ce que vit le citoyen lambda soumis à la loi de la jungle !
livaste
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