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Mélanchon , l'ami des dictateurs

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Message  livaste Mar 3 Avr - 9:05

Jean-Luc Mélenchon, le «petit Chavez à la française»
Mots clés : Présidentielle, Front De Gauche, Jean-Luc Mélenchon

Par Sophie de Ravinel
Mis à jour le 02/04/2012 à 22:52 | publié le 02/04/2012


Crédité de 13 à 15 % dans les sondages, le candidat du Front de gauche inquiète le PS par sa radicalité et ses positions, difficilement acceptables par un parti de gouvernement. L'ex-sénateur PS a fait des États-Unis «le premier problème du monde».

«Lorsque je serai élu, je prendrai mon fichu stylo, la feuille de papier et je commencerai par marquer “le smic est à 1700 euros”.» Jean-Luc Mélenchon est comme ça, simple et direct. Le candidat du Front de gauche à la présidentielle sait comment séduire la foule de plus en plus nombreuse qui tend l'oreille à ses propositions et participe à ses meetings. À Lille, il y a quelques jours, la petite phrase, prononcée sur le ton martial de celui qui commande aux éléments, a suscité un tonnerre d'applaudissements. Les drapeaux rouges se sont mis à danser dans l'espace du Grand Palais au-dessus d'une foule d'au moins 15.000 personnes, 20.000 selon la police et 23.000 selon les organisateurs. En juin, au lancement de sa campagne, place de Stalingrad à Paris, ils étaient 4000. De 6 % dans les sondages, il est monté autour de 13 %, devant le président du MoDem François Bayrou. Devant aussi parfois la candidate du FN, comme dans le dernier sondage LH2 de dimanche où Jean-Luc Mélenchon est crédité de 15 %, aspirant toutes les forces de l'extrême gauche.

Après avoir passé la moitié de sa vie au PS et deux ans au gouvernement sous Lionel Jospin, il a fondé il y a quatre ans son propre parti, le Parti de gauche, membre fondateur, avec le PCF, du Front de gauche. Depuis, Jean-Luc Mélenchon semble avoir atteint une sorte d'apogée. Le jeune trotskiste tendance lambertiste, formé aux débats d'idées et aux stratégies des guerres révolutionnaires, devenu spécialiste de l'appareil socialiste et des arcanes du Sénat où il fut élu plus jeune sénateur de France à 35 ans, s'est transformé, à 61 ans, en tribun opposant le bon peuple aux méchants prédateurs. Sur Public Sénat, en février 2011, lors d'un entretien balayant sa personnalité, il expliquait: «J'ai une situation de confort dans la lutte politique, qui me permet d'avoir la liberté d'être moi-même. J'ai en vue quelque chose de romanesque, de plus grand que moi, et je me laisse habiter par une idée qui me transporte.»

Les bons et les méchants
Cette idée, celle de la «révolution citoyenne» et de l'avènement d'une VIe République, parlementaire, trouve sa place dans sa vision du monde qui, elle encore, oppose les bons et les méchants. Le premier ennemi de ce jacobin revendiqué, qui creuse son sillon dans la tradition française de gauche ultra issue de la révolution de 1789, ce sont «les États-Unis d'Amérique», dont il a avoué en 1992 dans la revue Actuel, qu'il vomissait «tripes et boyaux» la «société puritaine». Les États-Unis sont pour lui, comme il l'a souligné en décembre lors d'un meeting à Talence (Gironde), «le premier problème du monde». Vendredi, lors de la présentation de son programme de défense «souverain et altermondialiste», Jean-Luc Mélenchon a détaillé cette détestation de «l'hégémonie» américaine et de sa «monnaie métastable» dont la «monstrueuse dévaluation» aura des «effets inouïs» sur les Européens, guidés par «les fantoches du type de la baronne Ashton et les gesticulants du type Barroso». À moins de s'en prémunir et de quitter l'Otan, «instrument numéro un de leur hégémonie». Le candidat du Front de gauche ne veut pas seulement se retirer du commandement intégré de l'Otan, comme le fit le général de Gaulle en 1966. Il veut tout bonnement claquer la porte de l'organisation. Et ce n'est pas «l'Internationale socialiste associée aux libéraux» qui l'en empêchera. L'objectif, souligné dans un article paru lundi dans la Revue Défense nationale, c'est «la récupération de notre souveraineté militaire». «Quitter l'Otan provoquerait un cyclone politique, ce serait un geste d'hostilité marqué vis-à-vis des Américains et d'un grand nombre de pays. Nous sommes dans la poésie et non dans la politique réelle», commente un officier supérieur, qui s'amuse de voir le candidat «user d'une analyse binaire analogue finalement à celle des États-Unis».

Main tendue à la Chine
Car face à ce refus «de la soumission au marché et à l'atlantisme», Jean-Luc Mélenchon tend la main à la Chine qui «n'a jamais été une menace». Sachant le terrain sensible, il pare: «Je n'empêcherai jamais les griots de commenter ma prétendue tendresse pour la Chine.» Au moins des liens très forts, tissés pour une part lors d'un voyage officiel effectué en juin 2001 lorsqu'il était ministre de l'Enseignement professionnel. Un diplomate présent alors sur place se souvient d'un «vrai voyage en Chine», accompagné de «plusieurs membres de son cabinet, visiblement proches de lui. Une sorte de cellule itinérante en discussion, archi-entraînée au débat, selon les traditions de leur famille politique, avec un fond authentique de curiosité, de culture». «Il a vraiment voulu connaître et avoir une impression du pays profond», note le diplomate. «Les Chinois l'ont très bien reçu, parce qu'ils ont vu à quel point il s'intéressait à son sujet. C'est une personnalité politique qui a suscité l'intérêt.» Dans Mélenchon le plébéien (Robert Laffont), les journalistes Lilian Alemagna et Stéphane Alliès racontent qu'un deuxième voyage a été organisé en 2001 avec une partie officielle et une autre privée. Selon les auteurs, «les traces de ce voyage ont quasiment disparu». L'intérêt du candidat pour la Chine n'a jamais faibli.

En 2008, l'année des Jeux olympiques, il défend vigoureusement la Chine qui mène pourtant une sévère répression au Tibet. Sa vision de l'histoire, là encore, est simple, voire simpliste: «Le choc entre les communistes et les Tibétains a eu lieu en 1959 parce que le dalaï-lama et les autres refusaient d'abolir le servage (…) Pour que plusieurs milliers de bons à rien passent leur journée à faire des prières et à agiter des moulins à prière, il faut bien que d'autres bossent et les fassent bouffer.» L'ultra-laïcard aux idées éclairées par la franc-maçonnerie revendique un discours identique en France et ailleurs. Mais Marie Holzman, solide sinologue, présidente de l'association Solidarité Chine, attend toujours des réponses à ses questions. «Nous nous sommes vraiment demandés comment une personne qui n'est pas un spécialiste de la Chine pouvait prendre la parole de façon aussi péremptoire. Il est intervenu avec une éloquence, dit-elle, qui en a perturbé beaucoup. Son vocabulaire était exactement celui du gouvernement en place.» Interrogé vendredi sur une dépêche de l'agence Chine nouvelle qui compare la politique du dalaï-lama à celle des «nazis», Jean-Luc Mélenchon, affirmant ne pas être au courant, a botté en touche en affirmant au Figaro: «Je refuse de répondre à une question marquée par la politique de la guerre froide qui caractérise votre journal et votre personne.»

Le candidat ne s'intéresse pas qu'à la Chine. Aux pays émergents d'Amérique du Sud aussi, la Bolivie, l'Équateur, le Nicaragua et le Venezuela d'Hugo Chavez, tous revendiquant une filiation politique avec le régime de Cuba. Ignacio Ramonet, ancien directeur du Monde diplomatique, lui sert de relais. Ministre équatorienne de la Coordination du patrimoine, Maria Fernanda Espinosa, de passage à Paris vendredi, s'est réjouie de la postérité en France de l'expression «révolution citoyenne», utilisée en premier par le président équatorien Rafael Correa. De son côté, Francisco Merino, le représentant en France du parti d'opposition vénézuélien Primero Justicia, moque «l'utopisme romantique de l'extrême gauche» et qualifie le candidat du Front de gauche de «petit Chavez à la française». «Le problème, dit-il, c'est que Mélenchon n'a pas de pétrole à distribuer et que les conséquences de la politique économique de Chavez sont dramatiques.» Dans Les Échos, François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, juge que les propositions du candidat inspiré par l'économiste Jacques Généreux, «manquent de réalisme». Il prévient: «Cela va générer des désillusions.» D'autres sont encore plus sévères et le qualifient de «populiste», de «démagogue».

Discorde avec Hollande
Ce n'est pas l'essentiel pour Pascal Cherki, maire socialiste du XIVe arrondissement de Paris et ancien camarade de Jean-Luc Mélenchon à la gauche du PS. Il juge la campagne du Front de gauche «dynamique» et se félicite que le candidat soit parvenu à rassembler la gauche radicale. «Son éclatement provoquait un tropisme vers le centre, vers ce qui est structuré. Là, on rééquilibre, et le total de la gauche progresse.» Mais ce membre du bureau national socialiste, qui souligne «les nombreux axes de convergences entre le Front de gauche et le PS», voudrait bien que Jean-Luc Mélenchon cesse de taper sur François Hollande. «Ça fait douter notre électorat, dit-il, et le sien aussi.» «Le temps est venu du rassemblement, insiste-t-il. «L'alliance, ce n'est pas la reddition.»

Cherki sait pourtant le poids des antagonismes entre les deux candidats, datant pour une part du congrès de Brest en 1997 où Hollande et Mélenchon se sont affrontés. Il reconnaît la triche à l'origine de la discorde. «Mélenchon s'est fait carotter son résultat. Ils ont fait la bêtise de lui donner un score humiliant, trop bas. Mais il n'est pas la seule victime. Du bidouillage, dit-il, il y en a à chaque élection interne et ça n'empêche pas le PS d'être un des rares partis démocratiques en Europe.» À Jean-Luc Mélenchon, il rappelle: «On ne doit pas faire de la politique pour régler des comptes personnels, sinon, on n'est pas responsable.»

Avec lui , il y aurait les bons et les méchants , et bien sûr les méchants il trouvera une solution ... définitive ???
livaste
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