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L’UE sauve la Grèce au forceps

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Message  Jeanclaude Jeu 21 Juil - 21:04

L’UE sauve la Grèce au forceps

22/07/2011 à 00h00

[
b]Les Européens se sont accordés hier à Bruxelles sur la réduction de la dette d’Athènes. Un plan qui met les banques à contribution. Et qui fait un pas vers le fédéralisme.[/b]

Encore une fois, c’est le dos au mur que les dix-sept Etats-membres de la zone euro ont fait un pas supplémentaire vers le fédéralisme économique et financier afin de sauver leur monnaie. En effet, le sommet d’urgence, qui a eu lieu hier à Bruxelles a été convoqué la semaine dernière, alors que la contagion de la crise grecque menaçait l’Espagne et l’Italie, ce qui aurait mis en péril l’euro.

La série de décisions prises dans la précipitation aurait été inimaginable il y a encore quelques semaines : «Tous les tabous sont tombés, se réjouit un diplomate européen, gérer l’euro en faisant de la politique nationale, ça ne peut plus marcher.»

Martingale. De fait, les Dix-Sept ont progressé vers la création d’un véritable «Fonds monétaire européen», comme l’a souligné Nicolas Sarkozy, capable non seulement d’intervenir en cas de crise, mais aussi de la prévenir. Ils espèrent enfin avoir trouvé la martingale qui permettra de ramener le calme sur les marchés. Les premières réactions ont été positives : les Bourses européennes ont effacé, hier, les pertes accumulées depuis deux semaines, les taux d’intérêt des obligations des Etats périphériques de la zone euro se sont nettement détendus et la monnaie unique a bondi à 1,4370 dollar.

Chacun a dû faire un pas vers l’autre pour aboutir au compromis d’hier. Ainsi, la Banque centrale européenne (BCE) et la France, plutôt favorable à la création d’une taxe bancaire pour trouver de l’argent frais, se sont résolues à ce que le secteur privé, c’est-à-dire les banques et les assurances, participe «volontairement» au nouveau plan de soutien à la Grèce en rachetant, lorsque ceux qu’il détient arriveront à échéance, environ 135 milliards d’euros de bons du trésor helléniques au cours des dix prochaines années (dont 54 milliards sur les trois prochaines années). Or, les agences de notation pourraient décider de déclarer la Grèce en état de «défaut partiel», une première pour un Etat de la zone euro, parce qu’elles estiment qu’aucune banque sensée ne voudrait rester exposée à la dette grecque dans les conditions actuelles…

Mais cet état sera très temporaire, car le FESF (Fonds européen de stabilité financière) viendra à nouveau au secours de la Grèce (on évoque la somme de 88 milliards d’euros) afin de lui permettre de faire face à ses échéances au moins jusqu’en 2015. Surtout, afin d’alléger le fardeau de la dette grecque, l’Allemagne a accepté, et c’est une énorme concession, que le FESF (doté d’une capacité d’emprunt de 440 milliards d’euros pour venir en aide aux pays en difficultés) soit autorisé à racheter des obligations sur le marché secondaire, celui de la revente, ce que seule la BCE faisait jusqu’à présent. Comme elle les rachètera à leur valeur de marché (celles de la Grèce ont perdu environ 50 % de leur valeur), cela fera baisser mécaniquement l’endettement des pays en difficulté.

Cadeau. Le FESF étant déjà autorisé à acheter directement des obligations aux Etats en difficulté, il disposera donc de deux armes d’intervention qui permettront de remettre à flot la Grèce et de la sortir de son état de «défaut partiel». On n’est «pas si éloigné que ça des obligations européennes», s’est réjoui Jean-Claude Juncker, le Premier ministre luxembourgeois et président de l’Eurogroupe, c’est-à-dire d’une mutualisation d’une partie des dettes publiques européennes. Une «Union des transferts» que refusait jusqu’à présent Berlin. A Paris, on estime d’ailleurs qu’à terme, le FESF devrait faire cadeau d’une bonne partie de la dette grecque qui aura été ainsi mutualisée afin de la ramener à un niveau raisonnable (elle va atteindre 160 % du PIB en 2012). Berlin s’est aussi résolu à sortir d’une logique punitive très «Ancien Testament», comme le note la politologue allemande Ulrike Guérot, pour passer à «une logique de pardon et d’aide plus proche du Nouveau Testament» : les taux d’intérêt du FESF seront ainsi abaissés à 3,5 %, au niveau de ceux du FMI, alors qu’au départ ils flirtaient avec les 6 %, et la durée des prêts pourra être allongée au-delà de quinze ans (contre trois au départ)… Autant d’innovations qui permettront aussi de diminuer la charge de la dette. Mieux : les Dix-Sept ont décidé de lancer un «plan Marshall» pour la Grèce, non chiffré pour l’instant, afin de l’aider à réformer son Etat et de renouer avec la croissance. Enfin, ils ont décidé que le FESF pourra accorder aux Etats des lignes de crédit préventives comme le fait le FMI. Cette «facilité» était réclamée par les marchés qui estimaient que le FESF ne pouvait intervenir qu’une fois l’incendie déclaré. Le FMI, qui a imaginé ce mécanisme notamment pour la Pologne, n’a jamais eu à l’utiliser, son existence suffisant à rassurer. Le FESF pourra aussi prêter de l’argent à des pays pour qu’ils recapitalisent leurs banques.

Sept heures. Cette réponse à la crise qui se veut «systémique» n’a pas été simple à élaborer, tant l’Allemagne (soutenue par la Finlande et les Pays-Bas) s’est fait tirer l’oreille. Il a fallu que le président Obama téléphone, mardi, à Angela Merkel (lire ci-contre) pour la conjurer d’agir et que Sarkozy se rende mercredi à Berlin pour la convaincre. Il aura fallu sept heures de négociation, à laquelle a participé in fine Jean-Claude Trichet, le président de la BCE, pour qu’un compromis soit trouvé. C’est ce dernier qui a été entériné, pour l’essentiel, par ce sommet de l’Eurozone.

Par Jean Quatremer et Julie Majerzcak (à Bruxelles )

Jeanclaude
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Message  livaste Ven 22 Juil - 11:18

et alors , pas de félicitations de ta part devant le travail de Sarko , toi si prompt à critiquer avec la plus violente haine ???
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Message  Jeanclaude Ven 22 Juil - 12:55

livaste a écrit:et alors , pas de félicitations de ta part devant le travail de Sarko , toi si prompt à critiquer avec la plus violente haine ???

Du calme je n'ai pas de haine contre Sarko je ne peux pas l'encadrer ( comme d'autres d'ailleurs et tu sais à qui je fais allusion ! ) ).
Tu ne crois pas que Sarko a fait ce boulot seul ... et Mme MERKEL ne lui a-t-elle pas forcé un peu la main ?

Jeanclaude
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