Convaincre sans tromper
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Convaincre sans tromper
Convaincre sans tromper
mercredi 06 avril 2011
Michel Urvoy
http://www.ouest-france.fr
mercredi 06 avril 2011
Peut-on faire rêver lorsque la dette atteint 26 500 € par habitant et que la mondialisation dicte nos décisions ?
Autrement dit, dans un contexte aussi contraint, qu'est-ce qu'un projet crédible et comment peut-il séduire ?
La question se pose à l'UMP, qui dispose d'un candidat probable, mais pas encore de projet.
Au PS, qui s'offre un costume programmatique avant tout le monde, mais sans savoir qui le revêtira.
Et à leurs alliés qui devront aussi distinguer le possible et le souhaitable. Faute de pouvoir évaluer un projet à ses ambitions quantitatives, il faut regarder comment la combinaison des mesures proposées répond ou pas aux attentes de la société.
Toute construction politique devrait concilier deux contradictions majeures : entre l'immédiat et le long terme, d'une part ; entre l'individuel (ou le catégoriel) et le collectif, d'autre part.
Exemples : le contribuable aspire à payer moins d'impôt, mais le pays a besoin d'équipements publics et de désendettement. L'automobiliste veut rouler autant que nécessaire, mais nous devons collectivement améliorer notre bilan carbone. Le retraité défend sa pension, mais une jeunesse paupérisée ne peut pas cotiser plus. L'actionnaire veut être récompensé tout de suite, mais l'investissement nécessite du temps.
Entre le « moi, tout de suite » et le « nous, demain », il faut une régulation pour éviter que la jeunesse ne se révolte, que l'urgence écologique n'impose un totalitarisme d'un genre nouveau, que l'impasse budgétaire n'entraîne une rigueur massive ou que l'âpreté au gain rapide ne tue l'innovation.
Cette régulation suppose au moins deux conditions. D'abord, il ne peut y avoir de démocratie solide sans une prise de conscience aiguë et collective des enjeux.
Attention au jeu des intérêts particuliers, à l'instantanéité de l'information et à la confusion des débats qui n'aident pas toujours à les comprendre ! Ensuite, la participation de chacun au redressement général ne peut réussir que sur la base d'une justice fiscale et sociale, et dans le cadre d'une gouvernance irréprochable.
Ceux qui proposent un rééquilibrage social par l'impôt l'ont compris.
C'est à l'aune de cette grille de lecture que l'on vérifiera si le projet socialiste - et demain celui des autres formations - est bien de nature, comme l'assure Martine Aubry, à dépasser les intérêts particuliers pour nourrir des réussites et des fiertés collectives. À calmer les avidités immédiates au profit d'un vivre ensemble aujourd'hui dégradé. À combattre les égoïsmes pour être mieux collectivement, dans son entreprise, dans sa ville, dans son pays.
Cette réflexion montre toute l'inconséquence d'une médiatisation consistant - et le reproche vaut pour tous les camps - à ne retenir que quelques propositions extraites d'un projet déjà enterré par ceux... qui ne l'ont pas lu !
Quand elle agit ainsi, la politique se saborde toute seule et brouille plus qu'elle n'éclaire.
Car seule la clarté du projet - et celui du PS a au moins le mérite d'exister - peut ramener à l'essentiel, déjouer l'habileté du Front national à dicter l'ordre du jour politique et médiatique, et donner aux abstentionnistes des raisons de se remobiliser.
Convaincre sans tromper : la défiance née des promesses non tenues supposerait que l'on en fasse la règle d'or de la présidentielle.
Autrement dit, dans un contexte aussi contraint, qu'est-ce qu'un projet crédible et comment peut-il séduire ?
La question se pose à l'UMP, qui dispose d'un candidat probable, mais pas encore de projet.
Au PS, qui s'offre un costume programmatique avant tout le monde, mais sans savoir qui le revêtira.
Et à leurs alliés qui devront aussi distinguer le possible et le souhaitable. Faute de pouvoir évaluer un projet à ses ambitions quantitatives, il faut regarder comment la combinaison des mesures proposées répond ou pas aux attentes de la société.
Toute construction politique devrait concilier deux contradictions majeures : entre l'immédiat et le long terme, d'une part ; entre l'individuel (ou le catégoriel) et le collectif, d'autre part.
Exemples : le contribuable aspire à payer moins d'impôt, mais le pays a besoin d'équipements publics et de désendettement. L'automobiliste veut rouler autant que nécessaire, mais nous devons collectivement améliorer notre bilan carbone. Le retraité défend sa pension, mais une jeunesse paupérisée ne peut pas cotiser plus. L'actionnaire veut être récompensé tout de suite, mais l'investissement nécessite du temps.
Entre le « moi, tout de suite » et le « nous, demain », il faut une régulation pour éviter que la jeunesse ne se révolte, que l'urgence écologique n'impose un totalitarisme d'un genre nouveau, que l'impasse budgétaire n'entraîne une rigueur massive ou que l'âpreté au gain rapide ne tue l'innovation.
Cette régulation suppose au moins deux conditions. D'abord, il ne peut y avoir de démocratie solide sans une prise de conscience aiguë et collective des enjeux.
Attention au jeu des intérêts particuliers, à l'instantanéité de l'information et à la confusion des débats qui n'aident pas toujours à les comprendre ! Ensuite, la participation de chacun au redressement général ne peut réussir que sur la base d'une justice fiscale et sociale, et dans le cadre d'une gouvernance irréprochable.
Ceux qui proposent un rééquilibrage social par l'impôt l'ont compris.
C'est à l'aune de cette grille de lecture que l'on vérifiera si le projet socialiste - et demain celui des autres formations - est bien de nature, comme l'assure Martine Aubry, à dépasser les intérêts particuliers pour nourrir des réussites et des fiertés collectives. À calmer les avidités immédiates au profit d'un vivre ensemble aujourd'hui dégradé. À combattre les égoïsmes pour être mieux collectivement, dans son entreprise, dans sa ville, dans son pays.
Cette réflexion montre toute l'inconséquence d'une médiatisation consistant - et le reproche vaut pour tous les camps - à ne retenir que quelques propositions extraites d'un projet déjà enterré par ceux... qui ne l'ont pas lu !
Quand elle agit ainsi, la politique se saborde toute seule et brouille plus qu'elle n'éclaire.
Car seule la clarté du projet - et celui du PS a au moins le mérite d'exister - peut ramener à l'essentiel, déjouer l'habileté du Front national à dicter l'ordre du jour politique et médiatique, et donner aux abstentionnistes des raisons de se remobiliser.
Convaincre sans tromper : la défiance née des promesses non tenues supposerait que l'on en fasse la règle d'or de la présidentielle.
Michel Urvoy
http://www.ouest-france.fr
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Convaincre sans tromper
oui , il existe le projet ps , et i dit nettement qu'il va appauvrir les salariés de la classe moyenne qui deviendront plus pauvres que les allocataires des minima sociaux !
La finalité , communisante , c'est tout le monde pauvre , au nom de l'égalité !
La finalité , communisante , c'est tout le monde pauvre , au nom de l'égalité !
Re: Convaincre sans tromper
livaste a écrit:oui , il existe le projet ps , et i dit nettement qu'il va appauvrir les salariés de la classe moyenne qui deviendront plus pauvres que les allocataires des minima sociaux !
La finalité , communisante , c'est tout le monde pauvre , au nom de l'égalité !
Le programme du PS n'est pas le sujet mais ce n'est pas grave !
imagine toi bien que je m'imaginais recevoir une telle réponse sur le programme du PS ( qui a au moins le mérite d'exister et demande à être contesté pour être amélioré j'imagine, et pour ce faire nous avons largement le temps. L'UMP devrait s'inspirer de ce fait et nous sortir aussi son programme ) !
- J'aimerais que tu me dises à quel article de proposition il est prévu d'appauvrir les classes moyennes !
- J'aimerais aussi que tu me précises également en quoi ce programme peut-être considéré " communisant" !
Taper sur les autres c'est bien ( et encore ) mais au préalable il serait bon d'avoir des contre propositions et non des simples discours !
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Convaincre sans tromper
si tu 'as pas compris que c'est la classe moyenne , seule , isolée qui paiera plus de CSG( qu'elle est la seule à payer du reste puisque les minima sociaux ne payent pas ) , c'est que tu es naïf !
La CSG progressive cela veut ire , ceux qui ne payent pas l'impôt , CSG à minima , voire sans , ceux qui payent , CSG très , très alourdie et progressive , celui qui payait 200 euros par mois d'impôts mensualisés paiera aussi une CSG alourdie et progressive !
La CSG progressive cela veut ire , ceux qui ne payent pas l'impôt , CSG à minima , voire sans , ceux qui payent , CSG très , très alourdie et progressive , celui qui payait 200 euros par mois d'impôts mensualisés paiera aussi une CSG alourdie et progressive !
Re: Convaincre sans tromper
livaste a écrit:si tu 'as pas compris que c'est la classe moyenne , seule , isolée qui paiera plus de CSG( qu'elle est la seule à payer du reste puisque les minima sociaux ne payent pas ) , c'est que tu es naïf !
La CSG progressive cela veut ire , ceux qui ne payent pas l'impôt , CSG à minima , voire sans , ceux qui payent , CSG très , très alourdie et progressive , celui qui payait 200 euros par mois d'impôts mensualisés paiera aussi une CSG alourdie et progressive !
Avant de raconter n'importe quoi informe toi de savoir qui sont les français exonérés de la CSG ! Seuls les retraités sécurité sociale ne payant pas d'IR sont exonérés et depuis sa création regarde de combien a été augmenté la CSG et par qui ?
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Convaincre sans tromper
te voilà un lien :
http://www.cavimac.fr/circulaires/2006/cir212006_conditions-exoneration-precomptes.pdf
http://www.cavimac.fr/circulaires/2006/cir212006_conditions-exoneration-precomptes.pdf
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
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