Ménard défend la peine de mort

En pleine soirée électorale, l'ancien président de Reporters Sans Frontières (RSF), Robert Ménard, a pris la parole dimanche sur France Inter pour défendre la peine de mort "dans certains cas". Invité de l'émission C'est demain la veille, le fondateur de l'association de défense des journalistes s'est, en premier lieu, exprimé sur l'affaire Hank Skinner. Cet Américain - condamné à mort au Texas pour le meurtre de sa compagne et de ses deux fils en 1993 - pourrait être exécuté mercredi, alors qu'il demande des tests ADN pour prouver son innocence.

Mais Robert Ménard, mettant de côté le cas d'Hank Skinner qu'il juge particulier, a très vite dévié sur la question plus générale de la peine capitale. "Etre partisan de la peine de mort, ça ne fait pas de vous un monstre qui serait lui-même exclu de l'humanité bien pensante", a-t-il estimé. Et d'ajouter qu'il ne serait pas sûr dans certaines affaires, citant plus particulièrement celle du pédophile Marc Dutroux, de mettre "beaucoup d'énergie à éviter qu'on lui coupe le cou". A un intervenant qui s'étonnait de cette prise de position pour le moins radicale, l'actuel directeur de la rédaction de la revue Médias a répondu catégorique: "La peine de mort, ça n'est pas un problème."

Torture et homosexualité
Lundi matin, Robert Ménard a tenté une première explication. Contacté par lefigaro.fr, il a assuré qu'effectivement "cette position n'est valable que si l'on est sûr à 100% que les gens sont coupables". Revenant sur les affaires de pédophilie, il a mis en avant son statut de père de famille qui pouvait, selon lui, justifier sa prise de parole de la veille. "Ce que j'ai voulu dire, c'est que j'ai mieux à faire que de défendre des gens comme Dutroux", a précisé le fondateur de RSF.

Mais ce n'est pas la première fois que Robert Ménard, pourtant fervent défenseur des droits de l'homme, tient des propos virulents, jugés conservateurs, en particulier sur des questions de société. En 2007, dans une émission de France Culture, il avait évoqué, toujours dans certaines circonstances, la légitimité de la torture. Plus récemment, il s'en prenait à l'homosexualité, déclarant qu'il ne souhaitait pas que ses enfants deviennent gays. Car, selon lui, "dans une société comme la nôtre, il est en effet plus facile d'être hétérosexuel que gay" et "soucieux de [ses] enfants, [il] ne leur souhaite donc rien qui puisse rendre leur vie plus difficile".

franline a écrit:je pense comme lui , un pédophile ne mérite pas d'être entretenu par l'ETAT après avoir violenté ses ENFANTS.