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Message  livaste Jeu 1 Oct - 20:15

Les trains de Prague vers la liberté


Par Jean-Jacques Mével
01/10/2009 | Mise à jour : 08:28




il y a 20 ans ........ 6a8fe2ec-ae52-11de-b503-17edeec20aa0
Environ 800 anciens citoyens d'Allemagne de l'Est sont accueillis dans l'allégresse à Hof, en Bavière, le 5 octobre 1989. Certains ont patienté plusieurs semaines à Prague avant d'obtenir l'autorisation d'entrer en Allemagne de l'Ouest. Crédits photo : picture-alliance / dpa

Pendant tout l'été, des brèches s'étaient ouvertes dans le bloc soviétique. Le 1er octobre 1989, six trains emportent 5 000 Allemands de l'Est vers la RFA. Un mois et demi plus tard, le mur de Berlin s'écroule. Retour sur un exode qui a changé l'histoire.

il y a 20 ans ........ Coeur-
Vu du Politbüro, sous un beau ciel berlinois, ce fut l'été des coups de poignard dans le dos. L'agonie viendra plus tard avec l'ouverture soudaine du Mur, à la nuit tombée, le 9 novembre, dans la brume hésitante de la Spree et du Landwehrkanal. Au faîte du pouvoir, Erich Honecker avait naguère promis à son rempart un avenir de cent ans.
Mais en cette fin de septembre 1989, pour les trois vieillards qui incarnent la RDA - le premier secrétaire, 77 ans, tout juste opéré de la vésicule, le patron de la Stasi (Sûreté d'État) Erich Mielke, 81 ans, et le chef idéologue Kurt Hager, 77 ans -, ce qui défie la raison, c'est moins l'hémorragie que la trahison familiale. Celle de beaucoup des partis «frères». Celle, surtout, du grand aîné protecteur, l'URSS de Mikhaïl Gorbatchev.
Le drame est déjà noué. C'est six mois plus tôt qu'il aurait fallu agir, concédera plus tard le chef espion Markus Wolf à des amis soviétiques. Dans le lot, le jeune Vladimir Poutine, résident du KGB à Dresde depuis quatre ans, l'avait peut-être lui aussi pressenti. À l'extérieur du camp socialiste, le mal qui ronge la RDA reste indéchiffrable.
Qui pourrait penser que le Kremlin va lâcher le seul «modèle» économique présentable du Comecon ? Qui voudrait croire que le Pacte de Varsovie puisse renoncer à son bastion fortifié, celui qui garantit la division de Berlin, de l'Allemagne et de toute l'Europe ? Quatre mois après la ruée meurtrière des blindés chinois sur Tiananmen, qui oserait enfin imaginer la plus immobile des dictatures communistes d'Europe hésitant sur le recours à la force ?
À Paris et à Londres, François Mitterrand et Margaret Thatcher préfèrent fermer les yeux. À Bonn, Helmut Kohl sent monter sa chance, avec le discret soutien de George Bush père. La chance - ou, vu de Berlin-Est, le ferment de toutes les trahisons -, c'est un glacis soviétique qui se brise. À la doctrine Brej­nev, celle d'une souveraineté limitée testée à Budapest en 1956, à Prague en 1968 et encore à Varsovie en 1981, vient de succéder la «doctrine Sinatra» : chaque pays frère peut réformer le socialisme «My Way» - comme il l'entend -, explique un conseiller de Mikhaïl Gorbatchev.
À l'Est, depuis la fin du printemps, le vent de réforme s'est mué en tempête. Sept ans après l'état de guerre, la Pologne du général Jaruzelski se dote d'un Parlement où Solidarité emporte tous les sièges ouverts à la compétition. La Hongrie de Karoly Grosz n'est plus très loin derrière, avec ses premiers élus d'opposition. Sans feu rouge du Kremlin, Budapest démantèle aussi sa longueur de rideau de fer et rétablit la liberté de voyager à l'Ouest. Le signal ne passe inaperçu ni à Bonn ni à Berlin-Est. La RDA avait déjà décidé d'appliquer la doctrine Sinatra, à contre-pied : «Sous prétexte que le voisin retapisse son appartement, toute la maisonnée doit-elle faire de même ?», s'interrogeait l'idéologue Kurt Hager.
Les Allemands de l'Est votent avec leurs pieds



La seconde chance de l'été, ce sont les vacances. De Berlin-Est, Karl-Marx-Stadt (Chemnitz) ou Leipzig, une partie de la jeunesse rejoint chaque année un soleil socialiste accessible : les plages du Balaton. Cette fois, le passage à Budapest lui révèle une vraie compétition électorale, aux antipodes de la farce que le SED de Honecker a imposée deux mois plus tôt. Au volant de leur Trabant pétaradante, les jeunes est-allemands découvrent aussi que la route de Vienne est ouverte, mais seulement pour les Hongrois. Sous le soleil de Pannonie, ils ruminent leur sentiment d'enfermement.
Certains tentent leur chance vers l'Ouest et l'Autriche, à pied à travers la forêt ou cachés dans les wagons du rapide de Vienne. Dès juillet, ça passe. Les gardes-frontières hongrois sont étonnamment coulants. À l'arrivée, un consulat de RFA bien rodé attend les fugitifs avec un document d'identité provisoire, un pécule et l'adresse d'un dortoir, en attendant le prochain train pour la Bavière. La RDA commence à se vider. Ulcéré, Kurt Hager tape du poing sur la table lors d'une réunion avec les partis frères. Le Soviétique Alexandre Yakovlev ne prend même pas la peine de répondre.
En Hongrie, tout le mois d'août, l'appel d'air est massif. Non seulement des jeunes, mais des familles au complet, venues chercher la porte de sortie. Combien sont-ils, 20 000, 30 000 ? Le 11 septembre, afin de soulager la pression, Budapest ouvre sa frontière ouest aux «Ossies», avec le soutien appuyé de Bonn. Pour arrêter la saignée, Berlin-Est obtient du frère tchécoslovaque qu'il ferme la sienne, sur le Danube.
Le rideau de fer n'est pas tombé. Il a reculé, piégeant à Prague et en Moravie ceux qui n'avaient pas atteint le fleuve. Du coup, aussi, le problème se rapproche singulièrement de Berlin-Est. Erich Honecker, sorti de l'hôpital, s'apprête à fêter en grandes pompes le 40e anniversaire de l'Allemagne socialiste, avec Mikhaïl Gorbatchev. Obsédé par les apparences, le régime s'obstine. Il refuse de comprendre l'hémorragie. Les Allemands de l'Est continuent de voter avec leurs pieds.
La Tchécoslovaquie affronte à son tour l'exode. Le régime de Milos Jakes est aussi raide que celui de Honecker, mais un peu moins obtus. Pour lui, la RFA n'est pas le jumeau fratricide. Il sent aussi qu'il joue sa survie (la «révolution de velours» débutera sept semaines plus tard). Pour les Allemands de l'Est, Prague reste une impasse. Mais tous veulent croire que Budapest a posé le précédent. Ils n'ont pas tort.
La soirée du 30 septembre est le point de rupture. Lâcheté aux yeux du SED est-allemand, le PC tchécoslovaque se lave les mains : les réfugiés sont «un problème interallemand». Bonn n'attendait que cela. Berlin-Est accepte un rendez-vous et croit s'en tirer par un faux-semblant. On est à dix jours de l'anniversaire de la RDA sur l'Alexanderplatz. La manœuvre va échouer. Sans coup férir, elle va faire exploser le malaise sur le sol est-allemand.
À Prague, ce soir-là, tout débute par une immense clameur. Le palais Lobkowitz, à mi-pente d'une rue étroite qui serpente vers le château de Prague. Hans-Dietrich Genscher, chef de la diplomatie allemande, fait son entrée à l'ambassade. Difficile de passer inaperçu : en 48 heures, le nombre des réfugiés a doublé et ce sont près de 4 000 Allemands de l'Est qui s'entassent dans le parc et les trois étages du palais.
La première chose que verra le cerveau de la réunification, ce sont des infirmières de la Croix-Rouge, coiffe dans les cheveux, et des lits qui se superposent jusque sous la voûte d'entrée. La foule patauge dans la boue. On craint une épidémie. «C'est le chaos !», dit un candidat au départ. Mais pas question de partir.
Que signifie la visite de Genscher ? Le jour décline et, sous le balcon principal, la foule se presse entre la trentaine de tentes de la sécurité civile. Au dernier étage, sous un grand lampadaire, les diplomates s'activent dans un salon réservé. La cathédrale et le château s'illuminent à l'arrière-plan. La rumeur s'est répandue dans la nuit. Les nouveaux arrivants escaladent la grille du parc, haute de deux mètres. Des familles entières. Même des touristes de passage.
À 18 h 45, l'homme apparaît au balcon, sous les projecteurs. Du grand spectacle. «De tout cœur, je vous souhaite la bienvenue au nom de la République fédérale d'Allemagne…» Un frisson, un silence, puis c'est le délire. Les bras s'agitent au-dessus de la foule. «Freiheit ! Einheit !» Le chœur est immense. La liberté, cette fois, on l'a, c'est sûr. L'unité, elle, reste à faire. Le mur est encore debout. La RDA aussi. Mais la voie est toute tracée.
«Ce sont les instants les plus émouvants de ma carrière», confie Hans-Dietrich Genscher. Il sait de quoi il parle. Il a lui-même quitté la RDA au début des années 1950. Falko, 22 ans, de Postdam, est arrivé à l'ambassade deux jours plus tôt, avec Sabine et leur petite fille de trois mois. Pourquoi partir ? Il a la larme à l'œil et le sens de la formule. «La RDA, c'est un pays où l'on attend le téléphone pendant des années. Et une fois qu'on l'a, on a peur de parler dedans.»
L'émotion retombée, Hans-Dietrich Genscher explique. C'est un «geste humanitaire», décidé par les seules autorités est-allemandes. Il annonce que cinq trains quitteront Prague dans la nuit. Pour un bref passage en RDA via Dresde et un transit immédiat vers la RFA. Un artifice : techniquement, le régime de Honecker ne laisse pas partir des fugitifs. C'est une émigration légale, voire une expulsion. Pour la première fois aussi, il admet que la situation est devenue intenable.
Défilés pacifiques à Dresde et à Leipzig



L'évacuation est immédiate. Douze autobus attendent sur l'avenue Karmelitska, encombrée de Trabant et de Wartburg abandonnées, portes ouvertes. La police locale garde ses distances. Direction Prague-Liben, une discrète gare de banlieue. Le premier train partira avec dix minutes d'avance. Dix voitures vert et jaune de la Deutsche Reichsbahn, la compagnie est-allemande, à la stupeur de fugitifs vite rassurés par la présence ouest-allemande. Un départ ordinaire, avec des parents et des enfants qui se précipitent sur le quai no 1. L'affichage électronique annonce l'heure, mais pas la destination. «Avec réservation uniquement.» En tout, il faudra six trains de la liberté dans la nuit pour emporter plus de 5 000 passagers.
Il y a ceux qui partent, et ceux qui sont restés en RDA. En pleine nuit, l'étape fantomatique de Dresde va faire le lien. Ces trains qui saignent le pays et glissent sans s'arrêter sont un acte d'accusation. Ils vont dresser davantage l'opinion contre le régime. À Dresde, comme à Leipzig, les défilés pacifiques - «Nous sommes le peuple !» - vont occulter le triomphe creux du SED sur l'Alexanderplatz.
Une semaine plus tard à Leipzig, la manifestation de tous les dangers finit dans l'allégresse, grâce à la spectaculaire défection de trois poids lourds du SED local, conjuguée à l'autorité intellectuelle de Kurt Masur, baguette du Gewandhaus. Le spectre de Tiananmen paraît repoussé. Pour Erich Honecker, c'est l'avant-dernière trahison et les jours sont comptés. Il sera débarqué le 17. Egon Krenz, son bref successeur, ne fera rien pour empêcher, trois semaines plus tard, le mur de Berlin de s'écrouler. Il aura tenu vingt-huit ans
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Message  Invité Sam 10 Oct - 12:04


« Nous sommes le peuple ! », ce slogan qui changea le monde
Par Alain-Xavier Wurst | Journaliste | 10/10/2009 | 13H45
Rue89


Le mur de Berlin est tombé le 9 novembre 1989, mais le véritable tournant de la révolution allemande eut lieu un mois plus tôt. Ce jour-là, un slogan est né. « Wir sind das Volk ! » (« Nous sommes le peuple ! ») allait changer la face du monde. Nous avons pu rencontrer son auteur. Un cadeau de la Providence journalistique et une exclusivité de Rue89, qui n'a jamais aussi bien porté son nom.

Peter habite Berlin. Nous nous sommes donné rendez-vous chez lui pour qu'il me raconte les événements de 1989, dont il a vécu chaque heure intensément. Il n'a que 22 ans lors de la chute du Mur, mais a déjà un long passé activiste derrière lui. Il fréquente dès l'âge de 14 ans les cercles de mouvements pour la paix, affiliés à l'Eglise protestante.

L'Eglise a joué en Allemagne de l'Est un rôle majeur pendant la révolution, bien que différent de celui tenu par l'Eglise catholique en Pologne, avec Solidarnosc. Elle n'a pas conçu la révolution à proprement parler, mais elle demeurait le seul endroit où il était possible de penser et parler librement. C'est dans les églises que se réunissent au début des années 80 les premiers mouvements pour la paix, témoigne Peter :

« On y parlait de tout, de la menace nucléaire, qui était réelle en Allemagne, en raison du stationnement des missiles américains Pershing à l'Ouest et SS-20 soviétiques à l'Est, mais aussi d'écologie, et bien sûr, des changements à l'intérieur de la société. Ces cercles pacifistes sont essentiels pour comprendre le mouvement de 1989. Sous le manteau de l'église, ils ont été les artisans de la résistance politique. »

A la croisée des chemins entre ces mouvements et l'Eglise se situent les « Montagsdemo », les manifestations du lundi, dont on peut dire qu'elles vont sonner le glas du régime. Parties début septembre de Leipzig, elles prennent rapidement de l'ampleur et s'étendent à l'ensemble des grandes villes du pays.

« A la fin du culte, les gens sont restés ensemble et ont manifesté pour plus de liberté. C'est comme ça que ça que tout a commencé. »

La foule réclame la liberté d'expression et le droit de circuler librement à l'étranger.

« A aucun moment, il n'a été question de réunification entre les deux Allemagnes. Jusqu'à la chute du Mur, les gens n'y pensaient pas. C'était tout simplement inimaginable. »

Le contexte international, en cette fin d'été 1989, est tendu. De plus en plus d'Est-Allemands fuient la RDA. Le 10 septembre, la Hongrie ouvre ses frontières avec l'Autriche. Des milliers d'Allemands profitent de cette brèche pour rejoindre l'Ouest. D'autres choisissent le chemin des ambassades de la République fédérale d'Allemagne en Pologne ou en Tchécoslovaquie, afin d'obtenir des visas.

« Tout ce qu'on voulait, c'était mettre enfin en œuvre les idéaux socialistes qu'on nous avait inculqués depuis la tendre enfance et dont on voyait qu'ils étaient trahis tous les jours. Il fallait que ça change. »

« Le moment-clé de la révolution a eu lieu, selon moi, le 9 octobre », analyse Peter :

« A Berlin, l'atmosphère était très tendue ce jour-là. Je me suis rendu à la Gethsemanekirche, à Prenzlauer Berg, un des endroits principaux de la résistance. C'était un lundi et nous savions que la police avait reçu cette fois-ci l'ordre d'intervenir violemment. Bref de tirer. »

Jusque lors, la police et la Stasi avaient interpellé de nombreuses personnes, mais il n'y avait pas eu effusion de sang. La direction du parti SED, débordée par la tournure que prennent les événements, est divisée sur la position à tenir. La ligne dure s'impose.

« Il y avait un monde fou à l'église. A la fin de la cérémonie religieuse, personne se songeait à rentrer chez soi. Chacun savait qu'il allait se passer quelque chose mais personne ne savait vraiment quoi. C'est alors que la police est venue sur nous de tous les côtés.

Nous étions pris en étau. Jusqu'alors, le mot qui circulait était “Wir sind ein Volk”, “nous sommes un seul peuple”. On voulait signifier à la police qu'eux et nous, nous étions ensemble. Mais la police commençait déjà à dégager les abords de l'église. Je me suis dit, ils sont trop cons, ils ne nous comprennent pas. On leur crie “Nous sommes un peuple”, et ils ne comprennent pas. A ce moment-là, j'ai eu une illumination, et j'ai crié “Nous sommes le peuple ! ”. »

La foule reprend la formule, comme une évidence. Ce mot deviendra le leitmotiv d'un peuple en colère. Ce jour-là, la police ne tira pas, ni à Berlin ni à Leipzig. Ce fut le tournant. La révolution pacifique était en marche. Plus rien ne pouvait l'arrêter. Peter sourit :

« Je sais bien que ça parait fou, mais j'ai l'impression que je suis le premier à l'avoir dit. »

On ne le saura jamais, mais je veux le croire. Et puis qu'importe ? « When the legend becomes fact, print the legend. »

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Message  livaste Mar 22 Déc - 22:18

Révolution roumaine: un vingtième anniversaire comme les autres
Par Marianne Rigaux (ESJ), publié le 22/12/2009 à 18:00

. Depuis vingt ans, les mêmes questions et toujours pas de réponses.

Vingt après la chute de Ceausescu, profitant des commémorations, les associations réclament la vérité sur les événements de décembre 1989. Sans être entendues par les responsables politiques.
Sous les chapkas roumaines, c'est l'indignation. "Vingt ans et pas un seul responsable politique présent!", s'exclame une femme. "C'est un scandale", approuve son voisin. Comme chaque année, les commémorations du 21 décembre à Bucarest se sont déroulées à l'initiative des associations d'anciens révolutionnaires. Les militants réclament que vérité soit faite sur les morts du 21 décembre 1989. Cette nuit-là, l'armée et la Securitate ont ouvert le feu sur les manifestants rassemblés sur la place de l'université, tuant 48 personnes.
Place de l'université, le trafic a été interrompu le temps de la cérémonie. Au pied d'une croix dédiée aux héros de la révolution de 1989, les couronnes de fleurs s'empilent. Sur les banderoles: "Les héros ne meurent jamais", "Nous ne vous oublierons pas", "Hommage aux héros". Chaque association dépose la sienne, dans un ballet bien orchestré, au son de la fanfare militaire.


Peu de jeunes sont venus rendre hommages aux héros. Il fait -10 degrés, seules 200 à 300 personnes se sont rassemblées. Certains sont venus avec le drapeau révolutionnaire troué, des badges ou des pancarte. D'autres avec un gâteau. "Je n'ai perdu personne cette nuit-là, mais c'est la tradition", explique une dame. Tous ont envie de raconter la révolution, leur révolution.
"A bas le communisme"
"Nous ne pouvons pas accepter la façon dont Ion Iliescu nous a confisqué la révolution", scande un homme au mégaphone. Ion Iliescu, l'homme arrivé au pouvoir après la mort de Nicolae Ceausescu, "l'assassin", "le confiscateur". L'année dernière, cet ancien membre du parti communiste avait été conspué lors des cérémonies.Vingt ans après la chute de la dictature, l'anniversaire se déroule sans lui, ni aucun homme politique de premier rang. Au même moment, Traian Basescu, réélu de justesse pour un deuxième mandat, prêtait serment.



"Vingt ans après, notre sentiment est que les autorités ont tout fait pour étouffer la vérité", accuse Teodor Maries, président de l'association 21 décembre 1989. Les Roumains réclament depuis 1990 la condamnation des responsables communistes, sans succès. "A bas le communisme, à bas le communisme", scandent une poignée d'hommes.

Au cimetière des héros
Un peu plus loin, une famille improvise un pomana, repas en l'honneur des victimes de la révolution. Un prêtre orthodoxe bénit le pain, le vin, le gâteau, qui sont partagés avec les passants. Au pied de l'hôtel Intercontinental, un écran géant, sponsorisé par un opérateur de téléphonie, passe en boucle des images d'époque.
Plus calme, une autre cérémonie a eu lieu au cimetière des héros de la révolution, au sud de la ville. Sur chaque tombe a été déposée une petite couronne de fleurs aux couleurs de la Roumanie. "C'était ma fille, Ruxandra, elle avait 21 ans", confie une femme en ajustant une couronne. "Elle est morte le 21 décembre en manifestant sur la place de l'université. J'attends toujours que les coupables soient condamnés".

et certains , en France , rêvent encore d'établir un régime collectiviste et communiste ( ou trostskyste ) chez nous !
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Message  Invité Mar 29 Déc - 20:22



McDonald's va investir un lieu historique de Berlin
LEMONDE.FR avec AFP | 29.12.09 | 15h05 • Mis à jour le 29.12.09 | 15h05

e géant américain de la restauration rapide, McDonald's, a annoncé mardi 29 décembre qu'il voulait s'installer au Checkpoint Charlie, le plus célèbre des points de passage du mur de Berlin. L'établissement se situera juste en face du musée du Mur, sur 600 mètres carrés et proposera 120 places assises, a détaillé Christiane Wörle, une porte-parole du groupe en Allemagne.

La demande de permis de construire vient d'être déposée, et McDonald's table sur une ouverture en milieu d'année, a-t-elle indiqué, confirmant des informations du tabloïd Bild. Le nouveau restaurant prendra la place du "Snackpoint Charlie", qui regroupait un vendeur de kebabs, un restaurant chinois, une pizzeria, un bar à sushis et un vendeur de sandwiches.

Checkpoint Charlie était le point de passage le plus fréquemment emprunté par les étrangers pour franchir le mur qui coupait Berlin en deux de 1961 à 1989. Il permettait de passer du secteur d'occupation américain de l'ouest au secteur d'occupation soviétique, devenu Berlin-Est. Toute trace du Mur y a aujourd'hui disparu, malgré les faux GI's et faux soldats de l'Armée rouge qui posent avec les touristes.

Il y a deux semaines, le 16 décembre, McDonald's inaugurait à Paris un nouveau restaurant situé dans une galerie commerciale du Caroussel du Louvre.

20 ans après, la mondialisation triomphante... Razz
En tout cas, c'est un endroit rêvé, ils vont cartonner, mais niveau cynisme historique, ils ne battront pas leur enseigne du coeur de Prague!

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Message  livaste Mar 29 Déc - 22:26

c'est un crime d'oser ouvrir un mac do dans de tels lieux !
Mais on n'a pas encore tout vu , question de mauvais goûts ( figuré et pas )
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Message  Invité Mar 29 Déc - 22:28

C'est beaucoup plus choquant à Prague.
Checkpoint Charlie, c'est déjà le temps du consumérisme commémoratif, avec son cortège de kitsch, payant bien sûr. Et de loin le plus mauvais musée de Berlin...

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