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Message  livaste Dim 7 Juin - 8:06

Liban : le Hezbollah en embuscade électorale
Adrien Jaulmes
05/06/2009 | Mise à jour : 23:12 |



Les législatives de dimanche pourraient déboucher sur l'arrivée au pouvoir d'un courant anti-occidental et pro-iranien.


De notre envoyé spécial à Beyrouth

LA JEUNESSE dorée qui se déhanche en jeans griffés dans les boîtes à la mode de Beyrouth ne semble pas redouter de se réveiller lundi matin dans un pays dominé par les islamistes radicaux du Hezbollah. Pourtant, les élections législatives de dimanche s'annoncent serrées, et pourraient déboucher sur l'arrivée au pouvoir d'un courant anti-occidental et pro-iranien au Liban. Paradoxalement, tout dépend de l'électorat chrétien. Si le Courant patriotique libre de Michel Aoun et les chrétiens pro-syriens l'emportent dans leurs circonscriptions, leurs alliés chiites, Hezbollah et Amal, se retrouveront en position de force dans la nouvelle Assemblée. Et une organisation chiite aussi puissante qu'opaque, État parallèle inféodé à l'Iran et doté d'une redoutable armée clandestine, serait ainsi en mesure d'imposer ses diktats au futur gouvernement libanais.

Car le risque n'est pas tellement de voir le Hezbollah instaurer dans ce pays multiconfessionnel une république islamique à l'iranienne. Le système libanais ne permet pas à un parti ou à une confession d'exercer seul le pouvoir, et le poste de premier ministre reste réservé à un sunnite. De plus, le Hezbollah n'a présenté que onze candidats aux législatives de dimanche, et comptera donc moins de députés dans le prochain Parlement que dans l'Assemblée sortante, où il occupait 14 sièges.

Le Hezbollah se veut d'ailleurs rassurant sur ses intentions. « Personne ne peut gouverner tout seul », a assuré son chef, Hassan Nasrallah, dans l'une de ses interventions télévisées au cours de la campagne. « Nous serons au service de nos alliés dans le prochain gouvernement. »



« Défendre les armesde la résistance »


Mais le parti domine largement ses partenaires chrétiens et les chiites d'Amal. Proto-État capable de déclencher des guerres étrangères comme en juillet 2006 ou de s'emparer des rues de Beyrouth comme en juin 2008, le Hezbollah n'aura aucun mal à imposer ses vues à un éventuel gouvernement formé avec ses alliés.

L'objectif affiché du Hezbollah est de « défendre les armes de la résistance ». Autrement dit, permettre à sa branche armée clandestine de continuer à mener une politique autonome, et de maintenir, au profit de l'Iran, un front ouvert contre Israël.

« Le plus inquiétant en cas de victoire du Hezbollah, serait de voir s'accroître les tensions avec Israël », explique un diplomate occidental en poste à Beyrouth. « Notre politique étrangère sera la même, a averti Naïm Qassem, numéro deux du Hezbollah, dans une interview au Financial Times. Elle sera d'obtenir que les Israéliens se retirent totalement du Liban, qu'ils respectent la résolution 1701 des Nations unies, mettent fin à toutes les violations, aériennes ou terrestres du territoire libanais, et bien sûr limitent et mettent fin à leurs opérations de renseignement dans ce pays. »

Sur le plan régional, un changement de majorité au Liban aurait donc pour conséquence de faire basculer le Liban dans le camp syro-iranien. Il signifierait une victoire de Téhéran dans le grand affrontement régional qui oppose l'Iran aux Occidentaux et aux autres régimes arabes. Les Occidentaux, France et États-Unis en tête, qui ont soutenu le mouvement anti-syrien depuis 2005, fait voter des résolutions à l'ONU réclamant le désarmement du Hezbollah, et créé un tribunal international pour juger les assassins de l'ancien premier ministre Rafic Hariri, espèrent une victoire de la majorité actuelle. Mais on n'écarte plus l'hypothèse d'un changement de majorité au Liban,

« Il ne faut pas minimiser l'impact que représenterait un succès de l'opposition, mais pas non plus le dramatiser », dit un diplomate européen. « Le Hezbollah exerce déjà une influence considérable dans l'État libanais. Une victoire éventuelle de l'opposition signifierait un succès pour ce parti, mais pas sa mainmise sur les rouages de l'État libanais. »

Personne n'ose encore envisager publiquement des sanctions, ou même une suspension de l'aide militaire occidentale à l'armée libanaise. « Nous prendrons acte des résultats des élections, continue le diplomate, et nos dispositions pour travailler avec le nouveau gouvernement, quel qu'il soit.Nous demandons le respect de quelques principes, dont celui de la démocratie, et la coopération des autorités libanaises avec le tribunal international. »

Le vice-président américain, Joe Biden, avait averti pendant sa récente visite à Beyrouth que les États-Unis « évalueraient leur aide en fonction de la composition du futur gouvernement libanais ».


Les médias n'en ont guère parlé de cette élection , et pourtant , elle sera importante pour le Liban d'abord mais aussi pour l'avenir de la paix au MO!
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Message  livaste Lun 8 Juin - 21:20

Proche Moyen-Orient
La coalition antisyrienne l'emporte sur le Hezbollah au Liban
AP | 08.06.2009 | 19:13

Les espoirs du Hezbollah déçus au Liban: la coalition sortante antisyrienne, soutenue par les Occidentaux, a finalement réussi à conserver sa majorité lors des législatives de dimanche. Les résultats officiels, annoncés lundi, portent un coup dur au Parti de Dieu chiite et ses alliés, avec le risque d'ouvrir une nouvelle période de crise au pays du Cèdre.

La victoire de la coalition emmenée par Saad Hariri, fils de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, assassiné dans un sanglant attentat en 2005, avait déjà été largement célébrée dans les rues, à coups de klaxons et de feux d'artifices, plusieurs heures avant l'annonce officielle.

Selon les résultats officiels dans les 26 circonscription annoncés par le ministre de l'Intérieur Ziad Baroud, la coalition antisyrienne a remporté 68 des 128 sièges du Parlement libanais, contre 57 pour l'alliance du Hezbollah et Amal, qui étaient associés au parti chrétien de Michel Aoun. Trois sièges vont à des députés indépendants, pour un rapport de forces largement inchangé par rapport à la législature sortante, laissant augurer la poursuite des mêmes problèmes.

La participation a atteint environ 52,3%, en hausse par rapport aux 45,8% de 2005.

"Nous sommes à l'aube d'une nouvelle étape", a déclaré le Premier ministre Fouad Siniora devant la presse après la victoire de sa coalition. "Nous devons essayer de comprendre les changements à venir pour notre pays et la région et s'y préparer."

Le président américain Barack Obama, qui avait prononcé la semaine dernière au Caire un grand discours au monde musulman à l'université du Caire, a félicité le peuple libanais pour son "courage" et "la force de son engagement envers la démocratie", sans mentionner le Hezbollah, que les Etats-Unis considèrent comme une organisation terroriste.

La défaite du Hezbollah dissipe une source d'inquiétude pour l'administration américaine, au moment où elle s'engage concrètement dans le processus de paix au Moyen-Orient, avec l'envoi de l'émissaire George Mitchell dans la région dans les prochains jours.

Une victoire du parti chiite signifiait un renforcement de l'influence de ses soutiens, la Syrie et l'Iran, risquant d'isoler le Liban et le pousser vers une nouvelle confrontation avec son voisin israélien après la guerre de 2006. Après l'enlèvement de deux soldats israéliens par les militants chiites, Israël avait lancé durant l'été une offensive contre le Hezbollah, sans parvenir à neutraliser les militants chiites.

L'Etat hébreu, qui redoutait une victoire de ses ennemis du Parti de Dieu, a salué avec prudence le résultat des législatives. "Il y a une élection au Liban et le camp modéré a gagné. C'est un signe tout à fait positif", a reconnu le ministre de la Défense Ehoud Barak. Mais ce qui comptera vraiment, a-t-il souligné, c'est "essentiellement la capacitié du gouvernement à maintenir l'ordre et empêcher le Hezbollah de continuer ses actions militaires au Liban-Sud et dans tout le Liban".

La France, "amie de tous les Libanais", a souhaité de son côté que le climat de dialogue qui a prévalu depuis un an se maintienne, dans l'intérêt de la stabilité et de l'unité du Liban tout entier", selon le ministère des Affaires étrangères. Le Quai d'Orsay a exprimé la confiance de Paris dans le président Michel Sleimane, "pour que soit formé, dans les meilleurs délais et conformément à la Constitution, un nouveau gouvernement qui réponde aux attentes des Libanais et engage le pays sur la voie des réformes auxquelles ils aspirent".

A la veille du scrutin, le cardinal Nasrallah Sfeir, influent chef de l'Eglise catholique maronite, avait lancé un appel de dernière minute aux électeurs, mettant en garde contre une tentative pour changer l'essence du Liban et son identité arabe, une allusion claire au Hezbollah et son soutien iranien.

Le Hezbollah, renforcé par la guerre de 2006 contre Israël, avait provoqué une crise politique en 2007-2008 en exigeant un droit de véto sur les décisions du gouvernement. Le bras de fer avait dégénéré en bataille de rues, ranimant le spectre de la guerre civile. L'accord de sortie de crise avait donné au Hezbollah gain de cause.

Cette fois, les partis pro-occidentaux avaient promis de ne pas donner de minorité de blocage au Parti de Dieu s'ils gagnaient, arguant que ce dispositif paralysait l'action de l'exécutif. Saad Hariri a toutefois assuré qu'il tendait la main aux perdants pour travailler ensemble. Faute d'un accord sur le partage du pouvoir, le Liban risque en effet de replonger dans la crise. Le président Michel Sleimane avait d'ailleurs espéré un gouvernement d'unité nationale. AP


espérons que la situation de ce pays ne dégnère pas une fois de plus !
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Message  Invité Lun 8 Juin - 21:30

l' élection européenne de nos députés a fait de l'ombre a celle ci ... je trouve d'ailleurs dommage que nos médias la minimisent .

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