Hewlett Packard supprime 5700 emplois en Europe

Hewlett Packard n'épargnera pas ses sites européens. Selon les syndicats, 5700 postes seront supprimés en deux ans sur le Vieux Continent. La CFTC indique dans un communiqué que la direction du groupe a dévoilé ce chiffre «lors d'un comité européen». Elle redoute «plus de 1000 licenciements en France au cours des douze prochains mois». Le premier fabricant mondial d'ordinateurs avait annoncé le 19 mai dernier, à l'occasion de la présentation de ses résultats trimestriels, son intention de réduire ses effectifs partout dans le monde, à hauteur de 6400 salariés. François Godard, délégué central CFDT, dénonce «le flou» qui entoure ces suppressions d'emplois. Il a souligné que, concernant la France, «c'est également très flou car les 580 suppressions de postes annoncées à l'automne chez EDS et HP, qui ont fusionné, n'ont pas encore été mis en œuvre». «Certaines activités de EDS ont été revendues, ce qui a abouti au départ de quelque 600 salariés », a-t-il ajouté.

La CFTC chiffre le nombre total d'emplois sacrifiés entre 2009 et 2010, à quelque 15000, «entre les 9330 suppressions de postes sur deux ans, annoncées en septembre en Europe et les 5700» révélés ce vendredi par le syndicat. Le plan de réduction des effectifs toucherait un salarié européen sur cinq. La CFTC dénonce dans son communiqué «le chacun pour soi et le repli sur soi, les exigences de rentabilité intenables, le manque de considération du monde du travail et les visions à court terme des entreprises comme HP, qui sont en grande partie responsables de l'amplification de la crise».

HP a enregistré un bénéfice net en recul de 17% au cours des trois premiers mois de l’année. Il s’établit à 1,7 milliards de dollars. Les ventes dégringolent, dans toutes les activités. Celles d’ordinateurs chutent de 19%, les imprimantes de 23%, les serveurs et systèmes de stockage tombent à 28% et celles des logiciels de 15%. Par ailleurs, le groupe affiche un chiffre d’affaires de 27,4 milliards d’euros sur le trimestre. Ses dirigeants prévoient une baisse de 4 à 5% sur l’ensemble de l’année.