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Les bonapartistes

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Message  Grognard Mar 2 Déc - 17:37

J'ouvre la rubrique et je reviendrais plus longuement plus tard, simplement pour informer une personne qui se fout du bonapartiste, que nous avons depuis les dernières municipales des élus sous l'étiquette bonapartiste,et que des bonapartistes se présenterons aux européennes sur des listes de Debout la République sous l'étiquette Bonapartiste.
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Message  Jeanclaude Mar 2 Déc - 17:41

Grognard a écrit:J'ouvre la rubrique et je reviendrais plus longuement plus tard, simplement pour informé un personne qui se fou du bonapartiste, que nous avons depuis les dernières municipal des élus sous l'étiquette bonapartiste,et que des bonapartistes se présenterons au européenne sur des listes de Debout la République sous l'étiquette Bonapartiste.

Merci de cette information, qui n'en est pas réellement une d'ailleurs, monsieur Saforcada dit "Grognard" ! Si vous pouviez rédiger vos écrits en effectuant moins de fautes d'ortographe leur lecture n'en serait que plus agréable ( ne prenez pas cette remarque pour une agression !)

Par curiosité : vous avez eu combien d'élus "bonapartistes" aus dernières municipales ? Merci de votre réponse sur ce forum. Cet enseignement sera fort utile et intéressant pour l'ensemble des forumeurs.

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Message  Grognard Mar 2 Déc - 18:17

Le Bonapartisme

L'ordre social est plus fragile qu'on ne le croit et l'on a trop vite abandonné l'idée de progrès. Progrès économique, social, scientifique, technique, de niveau de vie, etc… Mais comment vouloir le progrès dans le monde tel qu'il est ? L'essentiel est dans la posture, dans le choix entre le oui et le non, entre la soumission à la pensée unique et la politique de la volonté. Le bonapartisme peut et doit être cette politique de la volonté. Mais quelle est la différence entre le bonapartisme et la pensée unique ?



Le bonapartisme c'est l'égalité, la récompense du mérite, la souveraineté populaire et l'Etat-Nation. La pensée unique c'est l'inverse, le droit aux privilèges, le chacun pour soi, le fédéralisme. Concrètement c'est la lutte entre d'un côté la souveraineté dans l'Etat, la solidarité nationale et l'autorité de l'Etat et de l'autre la charité, la ségrégation, le déclin du service public et l'Etat minimum.



Le bonapartisme doit être ce catalyseur d'énergie qui amène à une véritable politique de "développement durable" synonyme de progrès. Un développement durable qui ne s'arrête pas à l'écologie, au principe de précaution et aux parcs nationaux mais qui nous amène vers une "politique de civilisation". Un développement qui invite à penser quantitatif et qualitatif, économie et société, marchand et non marchand, court terme et long terme. Un développement qui nous oblige à réintroduire dans notre raisonnement les solidarités, les réciprocités, la culture, l'environnement … Le progrès commence quand on imprime une direction, quand on sait où l'on veut aller. Mais il ne faut oublier que le développement ne se décrète pas, il se stimule et il s'oriente et cela c'est le rôle du politique.



Dans l'ordre politique : Le bonapartisme comme projet, la nation et l'Etat comme point d'appui et l'Europe comme espace de civilisation. Sans nostalgie, sans regrets, en regardant vers l'avenir. Le bonapartisme comme conjugaison de l'égalité et du mérite, comme clé de partage entre la sphère privée et la sphère publique. Le bonapartisme comme point d'équilibre entre le respect de la liberté individuelle et l'exigence collective. La nation comme espace privilégié de solidarité et de coopération. Si la nation n'exclue pas les autres espaces, elle passe avant et cela à cause de l'Histoire, de la culture et des valeurs. Le sentiment national et non le nationalisme. La France ouverte vers le grand large mais qui ne se dissout ni culturellement ni politiquement. La nation doit être un creuset politique, économique, culturel … L'Etat comme levier, la seule force capable de porter un projet collectif. Un Etat unit, toute souveraineté est dans l'Etat et elle ne se partage pas.



Cette politique du développement, cette politique du creuset doit avoir pour ambition de créer une nouvelle citoyenneté, un nouveau pacte social et économique et un nouvel esprit de conquête. Il faut pour cela entreprendre, créer, innover, inventer. Il faut investir massivement dans la qualitatif et dans le quantitatif, dans le capital productif et dans le capital humain. Il faut investir dans l'école, dans la ville, dans l'aménagement du territoire, dans la recherche. Il faut investir dans la réforme fiscale, dans la réforme sociale, dans la réforme de l'Etat.



Face à la pensée unique qui nous répète inlassablement ses axiomes d'impossibilité de la France, de l'Etat, d'impossibilité du progrès social, d'impossibilité d'une autre politique, le bonapartisme est là. Le bonapartisme doit être la force du non. Le bonapartisme en tant que comportement et recours a de nouveau une signification.



Il existe aujourd'hui une rupture entre le peuple et des élites qui n'ont pas su, depuis 30 ans, juguler le chômage, s'opposer à l'accroissement des inégalités. Des élites qui ont été incapables de maintenir la croissance, d'assurer la sécurité de tous, de contrôler les flux migratoires, etc…

Le bonapartisme doit donc être capable de proposer une nouvelle voie aux Français, de donner un exemple et un idéal au peuple notamment à la jeunesse. Cette voie doit donc s'orienter autour des trois piliers que sont la Souveraineté, le Progrès Social et l'Autorité.



La Souveraineté, le bonapartisme la décline sous trois angles.



L'indépendance de la Nation face aux menées fédéralistes mais aussi face aux "empires". Pour une Europe confédérale respectueuse des Nations et pour une véritable politique de la Francophonie

La souveraineté de l'Etat face aux féodalités, aux dérives séparatistes et communautaristes.

La souveraineté populaire avec une participation plus directe des citoyens dans les affaires du pays.



Le Progrès Social ne peut que se comprendre qu'au travers du rassemblement de toutes les classes sociales autour de projets et de réformes ambitieuses.



Rénover en profondeur l'Enseignement, à ne pas confondre avec l'éducation, car celui-ci est parti intégrante de la question sociale.

Se pencher sur tout ce qui touche la famille, celle-ci n'est-elle pas la trame élémentaire de la collectivité sociale ?


Un nouveau contrat économique et social doit être proposé, capable de mobiliser l'ensemble de la société. Lutte contre le chômage, politique forte du logement, incitation à entreprendre, réconciliation du travail et du capital par la Participation, mise en place d'une Taxe Sociale sur la Valeur Ajoutée en lieu et place des charges sociales pesant sur le travail , voilà les pistes à suivre.

Protéger l'environnement et réfléchir aux nouvelles énergies, cela doit être une priorité pour le bien des générations futures.

L'agriculture, voilà un domaine que notre pays doit être capable de protéger. Faute de protéger ce secteur porteur de notre identité nationale, l'on prend le risque de déstructurer notre société en bouleversant les modes de vie et de relation.



L'Autorité bonapartiste, n'est autre que la prise de conscience que si tous, Etat et citoyens, ont des Droits ils ont aussi des Devoirs.



Il faut que les Français puissent voir un modèle dans l'Etat et l'administration, efficacité et probité sont les premières choses qu'ils doivent y trouver. Subsidiarité, déconcentration et décloisonnement doivent être les pièces maîtresses d'une réforme attendue et voulue.

La cohésion nationale doit être préservée sur tous les plans.

La lutte contre toutes les délinquances doit être intransigeante. la justice doit être là pour protéger le citoyen tout en veillant au respect des lois et libertés.
Une nouvelle politique de l'immigration doit voir le jour. Il faut arrêter une politique forte se situant entre le laxisme des politiquement corrects et l'exclusion prônée par une frange de la droite nationale.






<< L'idée napoléonienne apporte non pas des solutions techniques à tous les problèmes, mais une dynamique pour les aborder, dans une perspective d'évolution, synonyme de progrès. >>
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Message  Jeanclaude Mar 2 Déc - 19:32

Tout cela est fort intéressant mais j'ai déjà parcouru ce genre de prose.

Je constate une seule chose c'est que vous ne répondez pas à ma question objet de mon post :

Vous avez eu combien d'élus aux dernières municipales ? la question est on ne peut plus claire et elle mérite une réponse tout aussi claire !

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Message  livaste Mar 2 Déc - 19:42

c'est une drôle de question , est ce que tous les partis ont élus des maires ??
Combien y a t il de maires FN , LCR, LO etc ?
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Message  Jeanclaude Mar 2 Déc - 20:08

Avec les précautions d'usage, je te signale qu''en début de sujet j'avais posé la question à ce brave de m'indiquer combien de personnes avaient été éelues en tant que "bonaparistes", puisque lui-même annonçait sur son post qu'il avait eu de nombreux élus aux dernières municipales ! Est-ce mon droit de savoir et dans le même temps à tout le monde de savoir que des élus bonapartistes ont été eélus aux municipales ? Aurais-je mal fait ?

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Message  livaste Mar 2 Déc - 20:47

je ne sais pas dans les autres régions , mais je sais qu'à Ajaccio les Bonapartistes partagent la mairie avec le ps .
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Message  Jeanclaude Mer 3 Déc - 8:02

Merci Livaste ... et sous quelle étiquette politique se sont-ils présentés ?

J'attendais une réponse de Monsieur David Saforcada, dit "grognard" sur ce forum ... et j'attends toujours cette réponse.

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Message  livaste Mer 3 Déc - 9:05

Jean-Claude a écrit:Merci Livaste ... et sous quelle étiquette politique se sont-ils présentés ?

J'attendais une réponse de Monsieur David Saforcada, dit "grognard" sur ce forum ... et j'attends toujours cette réponse.

rognard n'est pas repassé sur le forum , il te répondra quand il reviendra .
Pour ajjaccio , ils se sont présenté sous un nom quelconque mais en précisant ien leur appartenance bonapartiste . Je vais rechercher dans la journée , je suis cela de loin Ajaccio c'est de l'autre côté Razz
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Message  Invité Mer 3 Déc - 9:27

en Corse c'est comme élire une identité que de voter pour un bonapartiste , non ?
j'ai un oncle corse qui est fana de napoléon .... dès qu'on va chez lui (dans le var) il nous ressort sa passion !!!

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Message  livaste Mer 3 Déc - 9:41

Non Franline Ajaccio est d'ailleurs une particularité .
Le bonapartisme n'est , à ma connaissance , représenté que dans cete ville .
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Message  Invité Mer 3 Déc - 9:45

oké...mais sa maison de naissance est bien a Corté ....si mes souvenirs sont bon !

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Message  livaste Mer 3 Déc - 9:50

non , il est né à Ajaccio , on visite sa maison !
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Message  livaste Mer 3 Déc - 9:51

quand à Corte , ce n'est pas du tout banapartiste .
Pour la haute Corse , le héros est Paoli .
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Message  Invité Mer 3 Déc - 10:34

je sais bien qu'Ajaccio n'est pas du même coté que Corté.Et oui , je me souviens maintenant que la maison présumée de sa naissance est à Ajaccio ....

sinon, j'ai trouvé ça et finallement ça se rapproche quand même Paoli et Napoléon !

Cette réflexion du jeune Napoléon Bonaparte résume bien la personnalité de l'enfant durant ses années de formation passées sur le territoire français. Farouche, solitaire, travailleur indiscipliné, Napoléon développa une affection passionnée pour sa terre natale et un véritable culte pour celui qui incarnait l'âme de la résistance Corse, Pascal Paoli.

http://www.napoleon.org/fr/magazine/itineraires/files/corse.asp

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Message  Jeanclaude Mer 3 Déc - 11:15

livaste a écrit:Non Franline Ajaccio est d'ailleurs une particularité .
Le bonapartisme n'est , à ma connaissance , représenté que dans cete ville .

Ce qui confirmerait ma conviction qu'il y a eu très peu d'élus sous l'étiquettes "Bonapartistes" aux dernières municipales. A ma connaissance le Ministère de l'Intérieur n'a pas fait mention de cette formation politique présente à ce scrutin ! Mais j'attends la preuve de Monsieur David SAFORCADA sur ce point !

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Message  Grognard Mer 3 Déc - 13:49

Je peu répondre à la place de David SAFORCADA, en plus je ne sais pas s'il est inscris sur ce site en effet peu d'élus, mais je nais pas dit beaucoup 2 sur 4 moi même l'était sur la liste de Mme Catherine Vautrin sur Reims Pas élu à cause de Mr Dutreil et de l'UMP, mais c'était la première fois que des bonapartistes se présenté, donc une victoire et maintenant comme nous faisons parti de DLR nous aurons encore plus de chance d'avoir des élus.

J'espère avoir répondu à Jean Claude qui n'aime pas les bonapartistes et je l'invite à regarder mon profil. Maintenant qui aime ou pas cela me laisse indifférant.On ma invité à venir développer mes idées, je le fais si sa ne plais pas on me le dit et je part.
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Message  Grognard Mer 3 Déc - 13:52

Bonapartisme et Gaullisme.

Du fond des âges remontent ce vieux conflit bien gaulois : faut-il concentrer l’autorité ou la diluer dans une infinité de cénacles ou d’institutions ? L’Ancien Régime vit le triomphe de la monarchie absolue. L’incapacité de celle-ci à se réformer entraîna la Révolution qui faillit nous conduire à l’anarchie, dont les tribus gauloises semblaient parfois se complaire…

L’histoire de la France a été marquée, depuis 1789, par deux grands mouvements, associés aux périodes glorieuses liées à Bonaparte et à de Gaulle. Existe-t-il des points communs entre bonapartisme et gaullisme ?

En préalable, dissocions bien les deux héros de la France moderne. Certains gaullistes d’ailleurs, comme Alexandre Sanguinetti, ont toujours réfuté le rapprochement, plus pour des raisons historiques et politiques que pour de réelles différences doctrinales. Napoléon Bonaparte a mené une entreprise singulière, bien différente de celle de Charles de Gaulle. Surtout, après son triomphe contre les armées russes et prussiennes, en 1807, il a clairement orienté la France vers la restauration de l’empire carolingien. De Gaulle n’avait évidemment pas cette posture : ce n’était pas le conquérant mais bien le Libérateur, après que notre pays se soit effondré face au nazisme.

Reste qu’il peut exister des points communs. Le mieux, sans doute, est d’opérer un retour aux sources du gaullisme. Est-ce à dire qu’il existe une doctrine gaulliste ? Le général n’aimait pas ce terme et renvoyait à plus tard la définition de celle-ci. Il reste pourtant des bases fondamentales qui limitent et définissent le gaullisme. Je dois à André Astoux, dernier secrétaire national du RPF (en 1956), une leçon magistrale à ce sujet.

Les adhérents du RPF recevaient une carte individuelle où trois principes étaient inscrits au verso de celle-ci, et par laquelle ils s’engageaient à demeurer fidèles :

1/ Indépendance nationale.
2/ Justice sociale.
3/ Séparation des pouvoirs.

L’indépendance nationale se passe de commentaires. De Gaulle tenait à ce principe et considérait qu’il n’existait pas de souveraineté en dehors de la Nation. Certes, ce principe pouvait trouver des aménagements pour l’organisation de la paix (ONU), ou pour instaurer une confédération européenne qui serait compétente pour mener une diplomatie indépendante des blocs (occidental et soviétique), ou pour organiser une coopération en matière de défense européenne. Néanmoins, le peuple français devait toujours demeurer libre de son destin.

La justice sociale. C’était résumer en peu de mot l’aspiration aristotélicienne du général : cette recherche d’une troisième voie entre capitalisme et collectivisme qui devait s’incarner dans l’association du capital et du travail. Si ce volet de la politique gaullienne eut du mal à se concrétiser, il n’en demeure pas moins que ce fut là la base doctrinale de la participation si chère au général qui tenait à ce que les salariés, les travailleurs, soient associés aux résultats et à la gestion de leurs entreprises.

La séparation des pouvoirs. Principe posé par Montesquieu, mais repris par de Gaulle pour mieux fustiger le régime d’assemblée tel qu’il découlait de la constitution de la IVème république et qui abaissait l’autorité de l’état entre les mains des partis politiques. Il convenait –selon-lui- que l’exécutif ne procédât point du parlement, que ce dernier se borne à légiférer et que la justice soit indépendante des deux autres pouvoirs.
Et il convenait, dans cet esprit, que le chef de l’Etat en soit véritablement un et qu’il intervienne de manière significative dans la conduite et la détermination de la politique de la Nation, ce qui devait le conduire à instaurer l’élection du chef de l’état au suffrage universel.

Or, si on y regarde de près, ces trois grands principes gaulliens étaient visés ou préconisés par nos deux empereurs. En effet, moins héroïque que son oncle, Napoléon III put approfondir la pensée du mouvement bonapartiste dans les domaines sociaux et économiques.

Sur le chapitre de l’indépendance nationale, il n’y a évidemment pas de différence entre gaullisme et bonapartisme. Si Napoléon Ier et Napoléon III dépassèrent cette limite, ce fut pour mieux se positionner face à une Europe encore féodale pour le premier et une Europe toujours dynastique pour le second, qui privilégiait encore la souveraineté des princes et non des nations. Ce principe de l’indépendance nationale se combinait parfaitement avec celui des nationalités. On sait la part prise par nos deux Napoléon dans l’accomplissement des unités italiennes et allemandes. Napoléon III fut d’ailleurs encore plus impliqué dans la défense de ce principe, notamment en ce qui concerne les futures Roumanie et Serbie, ce que l’on a tendance à oublier. Tout ceci est parfaitement compatible avec le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes proclamé par le général de Gaulle.

Sur celui de la justice sociale, on peut affirmer que les empereurs furent des précurseurs. Napoléon 1er, parce qu’il grava dans l’airain le principe de l’égalité entre tous les citoyens (débouchant nécessairement vers une méritocratie démocratique), principe légué par la Révolution ; et son neveu, par les prolongements qu’il entendit lui donner dans l’ordre économique et social. Napoléon III souhaitait, en effet, que les progrès économiques profitent aussi aux plus défavorisés et il posa les bases des premières assurances sociales, de même que la valorisation de la condition des ouvriers, dont beaucoup se souvinrent longtemps après sa chute.

Enfin, sur celui de la séparation des pouvoirs, si l’on doit distinguer des nuances, il convient de remarquer les analogies. Louis-Napoléon Bonaparte déclara, en effet, avant d’être empereur, « qu’il est dans la nature de la démocratie de s’incarner dans un chef » ! Pour des raisons historiques, l’empire fut héréditaire, mais il découlait du plébiscite –principe fondateur du second empire- que le souverain ne pouvait se maintenir contre la volonté du peuple, le contact entre ce dernier et l’empereur devant demeurer perpétuel et être vérifié à intervalle régulier. Il s’ensuivait, comme dans le gaullisme, que l’exécutif ne devait pas dépendre du parlement, mais puiser sa légitimité dans le suffrage universel. A n’en pas douter, Napoléon III aurait approuvé le droit de vote accordé aux femmes par le général de Gaulle.

Il résulte de tout ceci que l’on est bien obligé de constater les convergences entre Bonapartisme et Gaullisme. Dans les deux cas, il s’agit bien d’un mouvement populaire, accordant la primauté au chef de l’Etat, anti-parlementaire (opposé au régime d’assemblée ou régime des partis) et soucieux d’intégrer tous les citoyens au processus politique, tout en veillant à mieux intégrer l’Homme dans la société, en lui évitant l’aliénation propre au capitalisme et au collectivisme.

Cette leçon ne doit pas être perdue, à l’heure où le gaullisme est trahi tous les jours par ceux-là même qui s’en réclament ! Et pour retrouver les repères, il suffit de se retourner vers l’œuvre accomplie par nos deux empereurs pour constater –plus que jamais- que le bonapartisme conserve son actualité !

Bruno Roy-Henry

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Message  Grognard Mer 3 Déc - 14:08

L'utilité du Bonapartisme

Le Bonapartisme se doit d'être un projet. Son renouveau part du constat qu'il existe aujourd'hui une rupture entre le peuple et des élites qui n'ont pas su, depuis 30 ans, juguler le chômage, s'opposer à l'accroissement des inégalités. Des élites qui ont été incapables de maintenir la croissance, d'assurer la sécurité de tous, de contrôler les flux migratoires, etc…

Le bonapartisme doit être capable de proposer une nouvelle voie aux Français, de donner un exemple et un idéal au peuple notamment à la jeunesse. Le bonapartisme doit bouger la France.

Parler aujourd'hui de l'économie, c'est nécessairement parler de la mondialisation, de l'ouverture des frontières, du libre-échange international, de la concurrence et des sacrifices à faire en retour. De la France et des Français, il n'en est plus question. Pourtant, pour nous, les bonapartistes, au début, il y a la France et les Français.

Dans ce contexte de mondialisation, la voix des Napoléon résonne comme un appel à la résistance : il est temps, nous dit cette voix, de reconstruire ce lien social absolu qui unit la nation, le peuple et l'Etat, ce lien consubstantiel qui lie la Nation et la démocratie.

Or, quel est le paradoxe du bonapartisme aujourd'hui ? Plus les Napoléon sont loués ,encensés, unanimement reconnus - plus les Napoléon s'éloignent. Plus les Napoléon sont mis en scène, plus ils sont oubliés : devenus des icônes vides, transformés en mythe, les Napoléon sont dépossédés de l'essentiel de leur pensée politique. Car le bonapartisme ne se réduit pas à du pragmatisme.

Si le bonapartisme n'a jamais été un dogmatisme doctrinaire, il se caractérise en réalité par une pensée politique forte, dont le point d'ancrage est ce double lien, d'abord entre la pensée et l'action, ensuite entre l'action et les circonstances : agir, en fonction des circonstances, dans le seul intérêt de la France et des français, tel est le bonapartisme. Aujourd'hui encore, Napoléon et Napoléon III sont mal lu.

Il n'est pas question de réduire le bonapartisme au principe de l'autoritarisme organisateur, encore moins d'accepter de l'inscrire dans ce que Bernard Henri-Lévy nomme " l'idéologie française " et qui ferait du bonapartisme une sorte de régression nationale et conservatrice d'une essence douteuse.

Il n'est pas de France sans ouverture sur le monde, comme le symbolise son extraordinaire façade maritime ; il n'est pas de France sans la prise en compte de ce monde global qui est le nôtre aujourd'hui. Il n'est pas de France sans l'Europe. D'ailleurs, les Napoléon étaient-ils contre l'Europe ? Sûrement pas, même s'ils se faisaient une certaine idée de l'Europe, par sentiment et par raison, idée qui est celle des Etats-nations. Ce que les Napoléon voulaient, c'était l'indépendance de la France et non son isolement.

Il existe donc, pour nous, les bonapartistes, d'abord la France et les Français, sans crispation ni nostalgie d'un monde passé, sans démagogie électoraliste. Il existe la France et les Français, l'une n'allant pas sans les autres, idée simple qu'il faut pourtant sans cesse rappeler et qui contredit les experts de la mondialisation heureuse qui affirment que la France va bien mais que les Français ne le savent pas. Car les Français, nous disent ces mêmes experts, sont ignorants de la chose économique. Finalement, le libéralisme libertaire n'est rien d'autre qu'un stalinisme à l'envers, puisqu'il prône le sacrifice des générations actuelles pour assurer le bonheur des générations futures. Encore ce mythe destructeur de l'homme nouveau que tous les totalitarismes ont voulu faire naître : l'homme nouveau communiste, l'homme nouveau des nazis, l'homme nouveau de l'intégrisme musulman…

Plus sournois, car paré des habits d'une modernité qui entretient la confusion entre liberté et libéralisme, voici que surgit, à l'aube du XXIe siècle, l'Homo economicus nouveau, libéré des contraintes géographiques, débarrassé de tout repère éthique, l'œil fixé sur les cours de la Bourse, gérant sa fortune en direct sur Internet, trouvant son accomplissement dans la dissolution du lien social. Car il n'est plus question de cet effort national incarné par les Napoléon, cet effort accompli par tous, chacun étant en droit d'attendre, en juste retour, le partage des fruits de la croissance, la république assurant, dans le même temps, le bon fonctionnement de l'ascenseur social. Or, avec cette dissolution du lien social, il est à craindre que l'idéologie du libéralisme libertaire ne soit la justification des totalitarismes de demain. Car ce qui reste, au-delà des idéologies du passé, c'est la question sociale.

La question sociale

Toujours la question sociale, diront certains. Mais pourquoi ne pas relire Napoléon III ? On constate alors, dans ses textes, que Napoléon III associe toujours indépendance nationale, développement économique et transformation sociale.

Assurer le triomphe de l'esprit sur la matière, tel est l'enjeu que le bonapartisme assigne à la politique. Ce message est celui d'Aristote, il est celui du Siècle des lumières, il est celui de Tocqueville, il est aussi celui des Napoléon. Rien ne change : le combat pour les idées de progrès, de justice sociale et de démocratie se poursuit éternellement : l'histoire n'a pas de fin, seules les circonstances changent. Nous avons appris que l'action politique n'est pas vaine. Elle est même devenue encore plus essentielle, car, avec l'effondrement des grandes idéologies et la disparition de l'ancienne vision manichéenne du monde, le réel apparaît dans toute sa complexité. En même temps, les logiques de développement de l'après-guerre à l'abri des frontières protectrices et de l'étendue des grands empires, ont atteint, depuis longtemps, leurs limites.

Le bonapartisme est le contraire du pilotage à vue ou du pragmatisme lié à une forme de renoncement devant la complexité du réel. La volonté doit-elle disparaître ? Bien-sûr que non. Pour comprendre cela, il nous faut revisiter les idées fondamentales du bonapartisme
.
Les idées fondamentales du bonapartisme
Première idée : l'action politique n'est pas vaine.
Deuxième idée : la politique doit conduire l'économie et non pas l'inverse.
Troisième idée : l'action politique ne doit poursuivre qu'un but, consolider la communauté nationale.
Quatrième idée : consolider la communauté nationale, c'est développer la société participative dans tous les domaines.
Cinquième idée : l'indépendance ne signifie pas l'isolement.

Soyons clairs là encore : la pensée du bonapartisme ne commence ni ne s'arrête au 18 Brumaire même si cette action, contre le renoncement du Directoire, symbolise l'essence même de cette pensée. Si l'histoire a fait de la Campagne d'Italie et du 18 Brumaire le point d'ancrage du bonapartisme, Napoléon a constamment dépassé la problématique militaire. La guerre est certes ce qui permet de faire naître, immédiatement, le sentiment national et l'idée de défense de la patrie. En temps de paix, sentiment national et patrie s'estompent au point de devenir désuets pour certains. Aujourd'hui, la polémique sur les coûts de l'Etat-nation, la décentralisation, l'ouverture physique et virtuelle des frontières, l'internationalisation du capital conduisent certains à nier l'idée même de nation. Le monde est notre village, nous sommes devenus citoyens du monde. La vente sur Internet tient lieu de projet social planétaire. Belle utopie qui masque la réalité.

L'idée de Nation
L'idée de nation reste d'une évidente actualité pour les bonapartistes ; elle n'est pas le refuge des nostalgiques de la militarisation ou des va-t-en-guerre. En y regardant de près, on s'aperçoit que les convictions nationales recouvrent l'idée même de la devise : Liberté, Egalité, Fraternité.

Jean-Louis Debré a écrit, fort justement: " La nation seule permet à la devise républicaine Liberté, Egalité, Fraternité, d'être cohérente. La Liberté seule détruirait l'Egalité et ferait des maîtres et des esclaves de ceux qui ont de la chance et de ceux qui n'en ont pas. Mais s'il n'y avait que l'Egalité, elle dégénérerait en égalitarisme, étoufferait la Liberté, la créativité, et appauvrirait chacun. Seule la Fraternité impose la réunion de ces deux valeurs qui, livrées à elles-mêmes, entreraient spontanément en conflit l'une avec l'autre." Le bonapartisme ne confond pas liberté et libéralisme, il ne confond pas égalité et égalitarisme. L'excessive liberté du libéralisme libertaire conduit à nier l'idée même de nation, car le capitalisme financier n'a pas de patrie.

Etre bonapartiste aujourd'hui a donc un sens. Ce n'est ni une attitude passéiste, ni la nostalgie d'un monde révolu, ni un comportement désuet qui ferait sourire : c'est au contraire le signe d'un engagement d'une extrême modernité, dès l'instant que ce qui est en jeu, c'est l'avenir de la nation dans le contexte d'une coopération européenne, mondiale, car, désormais, la réflexion ne s'arrête pas à l'Europe. La concurrence est mondiale, la guerre économique est une réalité. Mais cette guerre ne peut pas se dérouler sans règles, car, de puis la chute du mur de Berlin, c'est la planète entière qui vit selon les règles de l'économie de marché, les derniers pays communistes et les pays pauvres constituant un formidable réservoir de mains-d'œuvre à très bas prix, facilement exploitables hors de tout repère éthique.

Conclusion

Le discours ambiant est celui du tout libéralisme, de la soumission à la fameuse main invisible du marché. L'homme politique est-il condamné à ne plus parler de politique sociale ? Désormais lui faut-il choisir entre le libéralisme libertaire habillé aux couleurs de la modernité et de la régression étatique ? Oser poser la question du social, de la nation est-ce déjà se condamner ? Comme tous les totalitarismes, l'économie n'aime pas ceux qui lui disent non.

Or nous, les bonapartistes, nous sommes là pour dire NON chaque fois que la dignité humaine est en danger, chaque fois que la Nation et le rêve "démocratique" qui l'accompagne sont menacés !


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Message  Invité Mer 3 Déc - 14:11

Grognard, ces grands textes ne donnent pas envie de lire.... pourquoi ne résumes-tu pas par tes mots en faisant court ce qu'est pour toi ce parti politique ?

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Message  Jeanclaude Mer 3 Déc - 14:25

Grognard a écrit:Je peu répondre à la place de David SAFORCADA, en plus je ne sais pas s'il est inscris sur ce site en effet peu d'élus, mais je nais pas dit beaucoup 2 sur 4 moi même l'était sur la liste de Mme Catherine Vautrin sur Reims Pas élu à cause de Mr Dutreil et de l'UMP, mais c'était la première fois que des bonapartistes se présenté, donc une victoire et maintenant comme nous faisons parti de DLR nous aurons encore plus de chance d'avoir des élus.

J'espère avoir répondu à Jean Claude qui n'aime pas les bonapartistes et je l'invite à regarder mon profil. Maintenant qui aime ou pas cela me laisse indifférant.On ma invité à venir développer mes idées, je le fais si sa ne plais pas on me le dit et je part.

Je n'ai rien contre les Bonapartistes en particulier mais je trouve que c'est un peu ringard de parler de ce qui s'est passé dans notre pays il y a maintenant 1 siècle et demi et de créer un parti politique supplémentaire ( à droite je suppose ) !

Mais j'adore l'histoire de notre pays donc ta prose sera certainement culturellement intéressante.Sâche que je n'ai aucune objection à ce que tu t'exprimes sur ce forum même si tu n'es pas david Saforcada ce dont je doute quelque peu.

Jeanclaude
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Message  Invité Mer 3 Déc - 17:16

bah , apparement d'après ce qu'en a dit Livaste, a Ajaccio ils sont liés à la gauche PS....et pas vraiment à droite.

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