Devedjian veut "nettoyer les écuries d'Augias"

Peu ménagé par Nicolas Sarkozy, attaqué comme secrétaire général de l'UMP et comme président du conseil général des Hauts-de-Seine, il règle ses comptes.

Vous êtes très critiqué comme secrétaire général de l'UMP. Etes-vous victime de votre tempérament ou de vos "amis"?

A l'UMP, je suis l'homme du président. C'est à sa demande que je suis devenu secrétaire général et, le jour où il me demandera de laisser le poste, je le ferai sans discussion. Je trouve exaltant d'accompagner ce que je considère comme un moment d'Histoire - on n'a jamais vu tant de réformes depuis 1958 - même si c'est dans la fonction la plus ingrate. Je suis là pour prendre les coups, tout en sachant que c'est utile.

Pourquoi les autres responsables du parti vous ciblent-ils régulièrement?

L'UMP est un instrument de pouvoir, et je suis à peu près le seul qui n'ait pas d'ambition de pouvoir. J'occupe ces fonctions dans le cadre d'une fidélité absolue au président de la République et non dans le dessein d'en faire un outil de promotion personnelle. La modernisation de notre mouvement suppose un travail peu valorisant mais indispensable, comme la réorganisation des finances ou le renouvellement de nos cadres. Je le fais, au risque d'être impopulaire. J'ai aussi d'autres projets. Par exemple, je veux que l'UMP réinvestisse les nouvelles technologies en misant au maximum sur Internet. Nos outils de communication vont être totalement revus en ce sens.

Au 31 décembre 2007, le parti comptait 370 000 adhérents. Leur nombre est en chute libre...

C'est à la fin de l'année 2008 qu'il faudra compter. Aujourd'hui, nous sommes à 200 000 militants à jour de cotisation. Nous n'atteindrons pas le même résultat qu'en 2007, cru exceptionnel du fait de la présidentielle, mais nous finirons l'année nettement plus haut qu'aujourd'hui.

Humiliations présidentielles -vous n'étiez pas dans l'avion du chef de l'Etat lors du voyage en Israël- vexations de la part de Jean Sarkozy : avez-vous envisagé de claquer la porte?

Je ne sais pas si j'ai subi des humiliations, je ne les vois pas. Mon regard ne descend pas à ce que vous appelez des humiliations. Quant à l'avion pour Tel-Aviv, je n'étais pas avec le président, mais je ne me suis pas senti déshonoré d'être en compagnie de ses ministres.

Dans les Hauts-de-Seine, pourquoi une partie de la majorité départementale se désolidarise-t-elle de votre présidence?

J'ai l'opposition d'Isabelle Balkany, je l'avais depuis le premier jour. J'ai l'opposition de Charles Pasqua, mais je considère que le financement des universités privées (dont la sienne) ne peut être essentiellement public. Je souhaite rendre au département des Hauts-de-Seine une bonne réputation; or celle-ci a été malmenée. Dans la continuité de ce qu'avait engagé Nicolas Sarkozy, je suis amené à nettoyer les écuries d'Augias. Il faut être à l'abri de l'opprobre. J'ai trouvé, en ouvrant les placards, des anomalies anciennes que je m'emploie à rectifier. Il y a trois procédures judiciaires pénales lourdes actuellement diligentées dans le département: je faciliterai les investigations de la justice. Evidemment, cela ne plaît pas à tout le monde. J'évalue aussi les fonctionnements des services et j'ai découvert beaucoup de bizarreries. Là encore, cela ne plaît pas à tout le monde - mais une très large majorité me soutient.

Pouvez-vous compter sur le soutien de Jean Sarkozy, nouveau conseiller général?

Il est loyal avec moi. Il est étonnamment mûr pour son âge et je n'ai aucune difficulté avec lui. Comme moi, il souhaite que ce département reste à la pointe de l'innovation sociale. Simplement, il va vite, comme souvent les jeunes gens...

je suis à peu près le seul qui n'ait pas d'ambition de pouvoir

Livaste a écrit:c'est la première fois q'uil y a un tel accord à l'UMp .
regarde bien les élections précédentes , il a eu des candidatures multiples se mainenant jusqu'au scrutin .
Cette fois ci , c'est vrai , à gauche vous avez été plus mauvais que nous !!!!

saco a écrit:La gauche a été dicipliné deux fois dans l'histoire récente: quand le PCF régnait et quand le Mitterand à fait taire le PCF. Quand à la droite, Sarkozy a fait l'unanimité à l'intérieur de l'UMP mais nul part ailleurs. Aujourd'hui, on a une gauche éclatée, une droite éclatée et une société éclaté. Les paradigmes politiques doivent donc évolué et il faut sortir de la gauche et la droite. De Maistre est mort, Cioran est mort, Marx est mort, Debord et Foucault sont morts, Dantec vivote et Soral déconne...

saco

Anna a écrit:Pas nécessairement, elle peut aussi être synonyme d'émancipation et de construction de nouveaux repères. Enfin pour me faire comprendre, je me méfie de la notion de "repères" quand celle-ci entraîne un passéisme outrancier qui ne peut mener à rien selon moi.

Anna a écrit:C'est moi qui ne suis pas d'accord...
Y'a qu'à voie le PS avant et pendant la campagne présidentielles. Les divergences se taisaient au sein de l'UMP et ce serait malhonnête de prétendre que Sarkozy fut très controversé au sein de son parti durant la campagne, y compris par les cyber militants d'ailleurs.
Parti verrouillé, pas de primaire, et ceci n'a quasiment pas été contesté publiquement durant la campagne, etc, etc
Le discours au sein des synpathisants et militants de droite a considérablement évolué entre pèriode pré et post-électorale.

Quant à la gauche, si elle était si discplinée, il y aurait eu moins de problèmes intra et inter partis.